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Les écureuils!

par Tom Hennigan

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Photo Robert LaFollette <www.robertlafollette.com>

En suivant un sentier de forêt feuillue, mes élèves et moi-même nous arrêtâmes pour regarder un arbre particulièrement grand. Ce qui se produisit ensuite laissa les élèves pantois. Un petit écureuil volant aux yeux exorbités (Glaucomys volans) jeta un coup d’œil inquiet de l’un des creux de l’arbre et se mit à grimper jusqu’au faîte de l’arbre. D’une puissante poussée de ses pattes, il se lança dans l’espace. Planant dans l’air, il vola environ 10 mètres, utilisant sa queue comme gouvernail, louvoyant pour manœuvrer autour des branches. Ses coussinets plantaires charnus amortirent son impact et ses griffes pointues lui permettaient de grimper à l’arbre.1 Et, aussi soudainement qu’il était apparu, il était parti.

Les écureuils volants sont un petit groupe dans la famille des écureuils. L’écureuil fait partie de la famille des sciuridés qui comprend environ 21 genres et 117 espèces.2 Les trois principaux groupes d’écureuils comprennent les écureuils volants, arboricoles et de terre. On les trouve dans de nombreuses régions du monde, sauf en Australie, à Madagascar, dans les régions polaires et en Amérique du Sud. Écologiquement, ils sont une source importante de nourriture pour d’autres animaux et certains peuvent contribuer à la régénération des forêts et à la dispersion des spores fongiques qui sont bénéfiques pour la santé de l’écosystème.

Origine des écureuils

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Photo Robert LaFollette <www.robertlafollette.com>

Les biologistes ont déclaré que les détails de l’origine des écureuils ne sont pas clairs et sont difficiles à reconstituer.3 Le naturalisme philosophique est le paradigme des scientifiques évolutionnistes qui prétendent que les écureuils sont le produit de mutations aléatoires et de la sélection naturelle au cours de longues périodes. Malheureusement, cette conception est affichée et déguisée en science pour un public qui souvent ne réalise pas la base religieuse et les implications d’une telle philosophie naturaliste.

Hélas, des chrétiens pensent qu’ils entendent de la “science”, sans réaliser qu’en fait il s’agit d’une interprétation non biblique de la science.

Au lieu de supposer que la vie a jailli par un processus accidentel, les chrétiens devraient commencer par le témoignage oculaire du Créateur, dans la Genèse, et construire leur investigation scientifique en présupposant que la vie a été conçue, et que les différentes espèces vivantes furent conçues pour se reproduire d’après leur espèce. Ainsi, toutes les créatures aujourd’hui vivantes descendent des espèces originellement créées.

Alors, toutes les espèces d’écureuils d’aujourd’hui sont-elles membres de la même espèce créée? Une méthode pour décider si des espèces sont liées – c’est-à-dire si elles appartiennent au même genre – est de noter leur aptitude à l’hybridation.4 Des hybrides ont été obtenus pour l’écureuil gris de l’est (Sciurus carolinensus), originaire de l’est des États-Unis et du Canada, et pour l’écureuil rouge (Sciurus vulgaris) d’Europe et d’Asie.5

Ceci laisse penser que, bien qu’ils aient été classés comme deux espèces différentes, trouvées dans des parties différentes du monde, ils font réellement partie de la même espèce créée. Différentes espèces d’écureuils de terre du genre Spermophilus sont également capables d’hybridation, suggérant qu’eux aussi descendent d’un ou de plusieurs couples de l’espèce originellement créée.6 Comment exactement les écureuils volants, arboricoles et de terre se sont diversifiés et combien de paires originelles furent créées, on l’ignore.

Les preuves fossiles des premières créatures ressemblant à des écureuils arboricoles sont maigres et basées sur des dents. Elles comprennent des fossiles ressemblant à des écureuils arboricoles déterrés en France (Sciurus dubious) et des spécimens du genre Protosciurus découverts en Amérique du Nord.² Ces témoins suggèrent qu’il s’agit d’écureuils complètement formés et similaires aux écureuils arboricoles modernes. Les interprétations sur la manière dont les populations actuelles d’écureuils se sont diversifiées à partir des créatures qui ont laissé ces restes fossiles sont compatibles avec les vues des biologistes tant créationnistes qu’évolutionnistes. Cependant, seule la vision biblique est cohérente avec les particularités étonnantes et mystérieusement complexes de l’écureuil.

L’écureuil arboricole

Photo Bob Moul, <PBase.com/rcm1840>. chipmunk
Chipmunk

Les écureuils arboricoles sont les acrobates aériens du clan. Leurs os sont légers et leurs pattes arrière sont longues et puissantes pour favoriser la vitesse et l’ascension. Beaucoup ont également différents jeux de poils sensibles qu’ils utilisent pour s’orienter. Ils sont situés sur la tête, sous le ventre et à la base de la queue.²

De nombreuses espèces construisent un nid, composé d’une structure de brindilles et d’une couche complexe de feuilles, entrelacées et tissées ensemble pour produire un abri étanche et bien isolé.

Leur queue touffue leur permet de se tenir en équilibre, mais elle sert aussi à la régulation de la température du corps. Ils peuvent s’en envelopper et certains possèdent un système compliqué de veines et d’artères destiné à réduire la perte de chaleur et à conserver l’énergie. Ce système est un échangeur de chaleur à contre-courant, modèle d’ingénierie bien connu, souvent trouvé dans la nature. Les veines et les artères se resserrent pour intercepter la chaleur allant vers la queue, maintenant la température de celle-ci beaucoup plus basse que celle du corps, tout en augmentant la chaleur du sang retournant au cœur.7

Écureuils de terre

Les écureuils de terre comprennent les marmottes et les tamias. Parmi les nombreuses choses qui les différencient se trouve leur programmation génétique pour la survie sous la chaleur et le froid extrêmes. Par exemple, l’écureuil du Cap (Xerus inauris) utilise sa queue comme un parasol pour réguler la chaleur dans les régions chaudes de l’Afrique du Sud. Ceci lui permet de réduire de 5° la température de son corps, ce qui lui donne la possibilité d’allonger de quatre heures son activité nourricière.8

Hibernation

Dans des conditions de froid extrême, les écureuils de terre peuvent se mettre en hibernation. Selon l’écureuil, ils sont en activité soit le jour soit la nuit, choisissant ces périodes pour fourrager et stocker la nourriture. Une horloge interne leur dit quand se réveiller ou quand dormir. Cette horloge circadienne est réglée d’après certains processus du corps qui se répètent en un cycle de 24 heures. Le système leur permet de distinguer le jour de la nuit et l’horloge peut être remontée par des signaux de l’environnement. Les horloges circadiennes existent dans beaucoup d’autres créatures, les humains y compris.9

La capacité d’hiberner demande aussi que les écureuils détectent les changements de saison et sachent quand amasser la nourriture, quelle quantité amasser et pour quelle durée. La seule façon d’y parvenir est d’avoir un calendrier interne (calendrier “circannuel”). La marmotte d’Amérique (Marmota monax) se nourrit (principalement d’herbe) pendant tout le printemps et l’été. Mais, à la fin de l’été, son calendrier interne entre en action et alors elle “s’empiffre”, construisant la graisse qui sera sa source d’énergie pour l’hiver suivant. Ce calendrier décide du moment où son corps s’arrête pour la saison et du moment où il le fait repartir.

Lorsque le froid arrive, l’écureuil se dirige vers son lieu d’inactivité, son hibernaculum. Là, des processus corporels compliqués et minutieusement réglés se produisent et provoquent un arrêt presque complet du corps. Pour beaucoup d’écureuils, la température du corps plonge de 37° à près de 0°.

Le champion de la famille

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Photo Robert LaFollette<www.robertlafollette.com>

Le champion de l’hibernation dans la famille des écureuils est l’écureuil de terre arctique (Spermophilus parryi) de la toundra nordique. À cause du froid extrême, le pergélisol ou sol gelé en permanence n’est qu’à quelques centimètres de la surface. Le pergélisol empêche l’écureuil de creuser très profondément et l’oblige à hiberner dans un sol en dessous de la température du gel, jusqu’à –15° éventuellement. On a relevé des températures du corps de –2 à –3°, une respiration et des battements du cœur indécelables, une activité cérébrale nulle avec seulement un filet de sang irriguant le cerveau.10 Comment sont-ils capables de survivre est toujours un mystère. Si ces animaux étaient des hommes, on les déclarerait morts.

Les écureuils de terre ne dorment pas tout le temps, mais se réveillent périodiquement. Il leur faut à peu près un jour pour atteindre leur température d’activité de 37°. Il leur faut un autre jour pour revenir à leur état de quasi-mort. Ils peuvent le faire une douzaine de fois et personne ne sait pourquoi ils le font, parce que, au total, cela peut consommer la moitié de leur réserve d’énergie pour l’hiver.9 Curieusement, tandis que la température de leur corps augmente, les animaux en captivité vont vers le mouvement oculaire rapide du sommeil. Le réchauffement leur permet-il de lutter contre la privation de sommeil?

Les victimes d’apoplexie subissent un dommage du cerveau dû au manque d’oxygène et à l’arrivée de glucose dans le cerveau. Cependant, le cerveau de l’écureuil s’arrête sans dommages. Se réchauffent-ils pour oxygéner le cerveau?10 Si les humains restent inactifs pendant de longues périodes, la densité osseuse et la masse musculaire diminuent. De façon surprenante, cela n’est pas un problème pour les écureuils endormis.

À propos des écureuils, tout, leur origine, leurs aptitudes au sommet des arbres et au sol, leur capacité d’habiter des endroits de froid et de chaleur extrêmes, évoquent la création et non pas une évolution sur de très longues périodes de temps.

Références

  1. Saunders, D.A., Adirondack Mammals, Adirondack Wildlife Program, State University of New York, College of Environmental Science and Forestry, Syracuse University Press, New York, USA, p. 96, 1998. Retour au texte
  2. Squirrels and relatives III: Tree squirrels, Answers.com, 5 October 2007. Retour au texte
  3. Thorington, R.W. Jr., Pitassy, D. and Jansa, S.A., Phylogenies of flying squirrels (Pteromyinae), Journal of Mammalian Evolution 9(1/2):99–136, 2002. Retour au texte
  4. Batten, D., Ligers and wholphins—what next?, Creation 22(3):28–33, 2000. Retour au texte
  5. Gray, A.P., Mammalian Hybrids, Commonwealth Agricultural Bureaux, 1972. Retour au texte
  6. Cothran, E.G. and Honeycutt, R.L., Chromosomal differentiation of hybridizing ground squirrels (Spermophilus mexicanus and S. tridecemlineatus), Journal of Mammalogy 65(1):118–122, 1984. Retour au texte
  7. Muchlinski, A. and Shump, A., The sciurid tail: a possible thermoregulatory mechanism, Journal of Mammalogy 60(3):652–654, 1979. Retour au texte
  8. Bennett, A.F., Huey, R.B., John-Alder, H. and Nagy, K.A., The parasol tail and thermoregulatory behavior of the cape ground squirrel Xerus inauris, Physiological Zoology 57(1):57–62, 1984. Retour au texte
  9. Heinrich, B., Winter World: The Ingenuity of Animal Survival, Harper-Collins, New York, p. 84, 2003. Retour au texte
  10. Réf. 9, p. 106. Retour au texte