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Est-ce la faute de Dieu?

par
traduit par Frédéric Pinardon

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Quand j’ai lu l’article: “Une amibe tue un second enfant américain ce mois-ci”,1 je n’ai pu que ressentir de la compassion pour la famille de ce garçon. Selon l’article original, un garçon de neuf ans a attrapé une amibe alors qu’il nageait dans un plan d’eau calme et chaude : “l’amibe remonte par le nez, traverse les sinus et parcourt toute la distance jusqu’au cerveau, causant une méningo-encéphalite, c’est-à-dire une inflammation du cerveau et de son enveloppe, en l’espace de seulement un jour à deux semaines”.2

Ayant moi-même 3 fils de moins de 9 ans, je ne peux imaginer la souffrance par laquelle ces parents sont passés. Quand on voit de gros titres comme celui-là, la question qui survient habituellement est celle-ci : “Comment Dieu a-t-il pu permettre une chose pareille?” Si tout ce que Dieu a créé est “très bon”, cela inclut-il l’amibe qui tue les petits enfants?

C’est l’un des principaux arguments que les incroyants utilisent pour attaquer le christianisme et son image d’un Dieu d’amour. Il est regrettable que la plupart des chrétiens n’aient pas de réponse appropriée toute prête quand ce genre de question surgit. Parce qu’ils croient que la Terre est vieille de plusieurs milliards d’années et que la mort a précédé le péché d’Adam, beaucoup de chrétiens n’ont pas de réponse solide à cette question : pourquoi la mort existe-t-elle dans ce monde?

Les théologiens essayent de fournir une bonne réponse à cette question depuis de nombreuses années. Plusieurs théologiens affirment même maintenant que le mal n’est pas entré dans un monde réellement bon à une date précise (c.-à-d. au moment de la chute), mais que le sang est versé sur Terre depuis des millions d’années. Selon cette pensée, et si l’on accepte que le livre de la Genèse soit bien un récit historique, la chute (la condamnation du péché par Dieu) n’aurait donc entraîné que la mort de l’homme (et non celle de toutes les espèces vivantes).

Le problème du mal pour l’athéisme

Pour répondre à la provocation d’un incroyant, il existe une stratégie qui consiste à leur demander de défendre l’idée du mal contre le bien, selon leur propre système de pensée. En effet, avant qu’un athée puisse se plaindre que Dieu est mauvais, il doit d’abord justifier la différence qu’il fait entre bien et mal. Si nous ne sommes que le résultat de processus aléatoires qui ont eu lieu pendant des millions ou des milliards d’années, qui décide de ce qui est bien et de ce qui est mal?

Selon la vision athée du monde, le bien et le mal (et toute notion de morale en général) ne sont que le résultat de processus chimiques involontaires dans notre cerveau, un sous-produit de “la survie du plus fort”, hérité de nos ancêtres communs avec les singes. En suivant cet argument jusqu’à sa conclusion logique, nous pouvons dire que les idées qui ont forgé le nazisme sous Adolf Hitler ont été le résultat des mêmes lois chimiques que celles qui ont amené plusieurs millions de conversions à Jésus-Christ par l’évangéliste Billy Graham. Dans le système de pensée athée, lequel est donc le plus horrible: le terroriste qui tue des milliers de personnes, ou l’araignée qui tue des milliers de mouches?

La réponse de la Genèse à la question du mal

Le bien et le mal sont des concepts chrétiens qui trouvent leurs racines dans le livre de la Genèse. Un athée doit donc d’abord emprunter ces concepts de la vision chrétienne du monde pour pouvoir justifier la distinction qu’il fait entre ce qui est bien de ce qui est mal. L’argument que les athées utilisent pour dire que Dieu n’existe pas, à cause de tout le mal qu’il y a dans le monde, est fondé sur des principes bibliques! Ainsi, pour être en mesure d’avancer le moindre argument dans ce domaine, un athée devra d’abord admettre qu’il est dans l’erreur et que le mal existe. Les athées n’ont donc aucune réponse propre à ce dilemme.

À l’inverse, nous, les chrétiens, avons une norme absolue de moralité définie par Dieu et révélée dans sa Parole. Mais de nombreux chrétiens se privent eux-mêmes de la meilleure réponse possible à ce dilemme en méprisant l’histoire biblique révélée dans la Genèse. Sans un Adam littéral et véritable, dont la désobéissance a littéralement et véritablement entraîné la mort des êtres humains et des nephesh chayyah (êtres vivants en hébreu, c.-à-d. les animaux ayant souffle de vie), les chrétiens se retrouvent comme les athées, sans réponse cohérente. En d’autres termes, si la Genèse n’est pas une histoire au sens littéral, avec une création très bonne au sens littéral, avec les véritables Adam et Ève au sens littéral, et un péché originel au sens littéral, alors le péché n’est pas entré dans le monde par leurs actes au sens littéral, et nous n’avons pas besoin d’être sauvés au sens littéral du terme.

La solution de Dieu au problème du mal

Comment un Dieu d’amour peut-il alors se croiser les bras et permettre toutes ces morts et cette souffrance dans le monde? Cette question présuppose que Dieu n’a rien fait jusqu’à maintenant pour les faire cesser. Mais en fait, Dieu a déjà fait beaucoup pour résoudre le problème du mal, et il a même promis de faire davantage dans le futur. Si Dieu avait jugé immédiatement toute l’humanité et s’était débarrassé de la rébellion qui cause la mort et la souffrance aujourd’hui, Adam et Ève seraient morts instantanément et nous ne serions pas là pour nous plaindre de ce que Dieu a reporté son jugement et a permis au mal de continuer.

Deuxièmement, la mort et la souffrance qui perdurent dans notre vie sont un puissant rappel qu’il y a quelque chose qui cloche dans la création, et plus encore, qu’il y a quelque chose qui cloche avec notre cœur et avec notre relation avec Dieu. La souffrance amène souvent les gens à Jésus-Christ, qui est la réponse ultime de Dieu au problème du mal et de la souffrance.

Troisièmement, Dieu a promis qu’à l’avenir il y aurait une élimination complète de la mort et de la souffrance. Mais cela ne se fera pas sans l’élimination de tout mal et de toute rébellion contre lui. Seuls ceux dont les péchés auront été pardonnés par le sang de Jésus-Christ auront une vie éternelle, libérée de la mort, de la souffrance et des douleurs sur une Terre restaurée. Dieu offre le don gratuit du salut à quiconque, bien qu’aucun de nous ne le mérite. Toutefois, celui qui refuse ce cadeau se condamne lui-même à une punition éternelle. Bien que beaucoup ne supportent pas cette idée, et que même certains chrétiens la minimisent, la justice de Dieu est inextricablement liée à la solution au problème du mal.

Est-ce la faute de Dieu s’il y a la mort et la souffrance dans le monde aujourd’hui? Pas du tout. En tant que chrétiens, nous comprenons que c’est à cause de notre péché que le monde est dans cet état, mais qu’il y a un Dieu d’amour au milieu de la douleur, de la tragédie, de la violence et de la mort. C’est à nous de décider si nous allons accepter le don gratuit de la vie éternelle que Dieu nous offre à travers son Fils, ou si nous allons rejeter ce cadeau précieux et en supporter les conséquences.

Références et notes

  1. Amoeba Parasite Kills Second U.S. Child This Month, Fox News, 17 August 2011, foxnews.com, 17 August 2011. Retourner au texte.
  2. Green, K., Amoeba caused Henrico boy’s fatal infection, Richmond Times-Dispatch, 16 August 2011, 14 October 2011. Retourner au texte.

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