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Comment la lumière des étoiles peut-elle nous atteindre en seulement 6000 ans?

par Mark Harwood
traduit par David Musset

La question suivante a été reçue de la part d’une personne dont les initiales sont J.D., en réponse à une de nos présentations en Australie intitulée “World By Design”, après y avoir répondu oralement un peu plus tôt quand la tournée “World By Design” était à Hobart, en Tasmanie.

Image Wikipedia Supernova
Supernova

Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir.” (Nombres 23:19)

Le verset biblique ci-dessus résume bien en quoi consiste la fiabilité de Dieu. En gardant cela en tête, si l’univers (et pas juste la terre) avait été créé il y a environ 6000 ans, alors comment interprétez-vous des événements tels que, par exemple, la supernova 1987A, dans laquelle une étoile a explosé à une distance approximative de 170 000 années-lumière du système solaire?

L’échelle de distance astronomique n’est bien sûr pas absolue, mais il n’y a pas de base concrète sur laquelle se fonder pour croire qu’elle peut être surestimée d’un facteur de 30 à cette distance relativement proche. D’autres observations astronomiques semblent représenter des objets se trouvant à de bien plus vastes distances, et donc observés à une époque plus reculée.

Suggérer que l’univers observable a été créé avec une série d’événements (qui ne sont jamais vraiment arrivés) semble être incohérent avec le caractère de Dieu tel que décrit dans la Bible.

Je répondrai à chacun des problèmes dans le même ordre que J.D. les a soulevés:

Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir.” (Nombres 23:19)

Le verset biblique ci-dessus résume bien en quoi consiste la fiabilité de Dieu.

Tout à fait, et c’est la fiabilité de Dieu qui nous donne, dans un premier temps, les bases pour l’étude et le développement de la science, et c’est pourquoi la science s’est développée dans des cultures qui avaient une vision judéo-chrétienne du monde (voir le premier chapitre de Refuting Evolution [L’évolution réfutée] par Jonathan Sarfati). La fiabilité de Dieu nous donne également les bases de notre la compréhension de la clarté des Écritures, c’est-à-dire la croyance selon laquelle elles ont été écrites pour être comprises et que Dieu ne nous trompe pas ou ne nous induit pas en erreur. Le sens immédiat des premiers chapitres de la Genèse peut donc être considéré comme un récit historique de ce qui s’est réellement passé durant la création, la chute, le déluge et la dispersion à la tour de Babel.

Bien sûr, cela ne veut pas dire que des affirmations faites par des gens faillibles, basées sur leurs observations du monde physique, soient nécessairement valides et dignes de confiance.

En gardant cela en tête, si l’univers (et pas juste la terre) avait été créé approximativement il y a 6000 ans, alors comment interprétez-vous des événements tels que, par exemple, la supernova 1987A, dans laquelle une étoile a explosé à une distance approximative de 170 000 années-lumière du système solaire?

La supernova 1987A a été observée en 1987 (d’où le nom) et il est généralement accepté qu’elle se situe à 170 000 années-lumière (voir cet article qui inclut une section sur la supernova 1987A). À première vue, il semblerait que la lumière a voyagé pendant 170 000 années, ce qui est incohérent avec un univers âgé de 6000 ans. Mais la question est : sur quelle horloge se base-t-on pour mesurer le temps?

L’échelle de distance astronomique n’est bien sûr pas absolue, mais il n’y a pas de base concrète sur laquelle se fonder pour croire qu’elle peut être surestimée d’un facteur de 30 à cette distance relativement proche. D’autres observations astronomiques semblent représenter des objets se trouvant à de bien plus vastes distances, et donc observés à une époque plus reculée.

Il est intéressant de noter que les adeptes du big bang ont exactement le même problème. C’est-à-dire que la température du rayonnement fossile est pratiquement uniforme, avec un ratio de 1:100 000, à une température de 2.725 K (2451.85 degrés Celsius), même en regardant dans des directions opposées du cosmos. Puisque le big bang aurait prédit d’énormes différences dans les températures, comment sont-elles devenues toutes égales? Seulement si l’énergie fut transférée des parties chaudes vers les parties froides. Cependant, il n’y a pas eu assez de temps pour que cela arrive, même en supposant que le big bang se soit produit il y a 15 milliards d’années. Voir l’article instructif “Le temps que met la lumière pour voyager: un problème pour le big bang”, par l’astrophysicien Jason Lisle.

La publication misothéiste (anti-Dieu) New Scientist, a admis dans son article “13 choses qui n’ont aucun sens” (publié le 19 mars 2005, mis à jour le 14 avril 2009):

Ce “problème de l’horizon” est un véritable casse-tête pour les cosmologistes, à tel point qu’ils ont avancé des solutions assez farfelues. “L’inflation”, par exemple. Il est possible de résoudre le problème de l’horizon en supposant que l’univers se soit étiré ultra-rapidement pendant un certain temps, juste après le big bang, et qu’il ait grossi d’un facteur de 1050 en 10-33 secondes. Mais est-ce prendre ses rêves pour des réalités?

D’autres adeptes du big bang ont essayé de résoudre ce casse-tête en proposant que la vitesse de la lumière était beaucoup plus rapide dans le passé, par exemple João Magueijo et John Barrow. Pourtant, quand des créationnistes ont proposé quelque chose de similaire quelques décennies auparavant, cela avait été considéré comme une hérésie! Autrement dit, tout convient quand il faut sauver le dogme du big bang, par contre il n’est pas permis que l’on vienne à la rescousse de la Genèse par les mêmes moyens. Cependant, les observations de l’uniformité dans le fond diffus cosmique, qui défient toute explication évolutionniste plausible, sont cohérentes avec l’idée d’un seul Créateur de l’espace-temps et en qui toutes choses subsistent. (Colossiens 1:17).

Suggérer que l’univers observable a été créé avec une série d’événements (qui ne sont jamais vraiment arrivés) semble être incohérent avec le caractère de Dieu tel que décrit dans la Bible.
Image NASA Nébuleuse
Nébuleuse

Je suis d’accord. Une idée qui a été avancée pour tenter de résoudre ce problème est que Dieu a créé l’information de tels événements dans le rayon lumineux sur son chemin vers la terre. Cependant, ceci impliquerait un acte de tromperie de la part de Dieu si les événements n’avaient jamais eu lieu. La plupart des créationnistes ne soutiennent pas cette idée. (Voir Alex Williams et John Hartnett, “Functional creation and the appearance of age” [“Création fonctionnelle et l’apparence d’âge”], pages 168-173, tiré de: “Dismantling the Big Bang” [Le Big Bang réfuté]).

De récents développements dans la cosmologie créationniste offrent une explication élégante à propos du problème de la lumière des étoiles distantes qui est cohérente avec le récit de la création de la Genèse. Cette explication est basée sur des observations astronomiques récentes et sur les équations de la relativité générale d’Einstein. Bien qu’une explication détaillée de cette cosmologie n’entre pas dans le cadre de cet article (qui est une réponse à la question d’un lecteur), ceci est expliqué en détail dans le livre Starlight, Time and the New Physics par John Hartnett. L’explication de Hartnett est une extrapolation de la relativité générale, basée sur l’expansion de l’univers et sur la relativité générale cosmologique à 5D (espace-temps-vélocité) développée par Moshe Carmeli. Un des aspects les plus puissants confirmant cette cosmologie est que les concepts hautement spéculatifs du big bang sur la matière noire et l’énergie noire ne sont pas requis pour expliquer les observations faites dans les confins du cosmos (voir Est-ce que la matière noire a été prouvée?)

Un autre modèle, basé lui aussi sur la relativité générale, développé par Russell Humphreys, est expliqué dans le DVD intitulé Light-Years? No problem! (“Des années-lumière? Pas de problème!”)

Cet article tente de fournir une trame de travail pour comprendre la réponse à la question de la lumière des étoiles distantes. Les éléments clés sont la dilatation du temps, les récentes observations montrant que nous vivons dans un univers galactocentrique (notre galaxie est au centre de l’univers) et les références bibliques affirmant que Dieu “a étendu les cieux” le 4e jour de la semaine de création.

La dilatation du temps

Il existe une prédiction expérimentalement vérifiée de la théorie de la relativité générale d’Einstein qui s’appelle le phénomène de la “dilatation gravitationnelle du temps”. Il est établi depuis longtemps que la gravité affecte la vitesse de défilement du temps à n’importe quel endroit de l’univers. Une illustration de ce phénomène est le système de navigation satellite GPS qui est maintenant utilisé dans de nombreux véhicules automobiles.

La position d’un individu est déterminée en comparant le temps que prennent les signaux en provenance d’un certain nombre de satellites, visibles à tout moment, pour atteindre le récepteur; d’où le besoin d’une très grande précision dans le minutage. La constellation de satellites orbite autour de la terre à une altitude de 20 000 km environ. À cette hauteur, les horloges atomiques à bord des satellites battent plus vite de 42 microsecondes par jour que les mêmes horloges sur terre. Les satellites voyagent à la vitesse de 12 000 km/h, ce qui produit un effet relativiste opposé de ralentissement des horloges d’à peu près 5 microsecondes par jour. L’effet combiné est que les horloges des satellites GPS battent 38 microsecondes par jour plus rapidement que les mêmes horloges sur terre. En quoi cela nous intéresse-t-il? Si cette différence de temps était ignorée et qu’aucune compensation n’était faite, les erreurs de position s’accumuleraient à une vitesse d’environ 400 mètres à l’heure, ce qui rendrait le système complètement inutile!

Un autre mécanisme de la dilatation du temps est l’accélération rapide de la trame cosmique dans un univers en expansion. Ceci est approfondi dans le livre de Hartnett référencé plus haut.

Nous vivons dans un univers galactocentrique

La théorie courante du big bang dit que l’univers n’a ni centre ni limite, ce qui est une supposition appelée “principe cosmologique”, inventée pour éviter que la terre puisse être à un endroit spécial. Si la terre était spéciale de quelque manière que ce soit, cela sous-entendrait qu’elle a été conçue par un Créateur, ce qui va à l’encontre de la croyance évolutionniste athée. Quand Edwin Hubble découvrit le décalage vers le rouge dans les spectres des étoiles et des galaxies et les interpréta comme des distances (loi de Hubble), il fut horrifié à l’idée que cela impliquait que la terre soit localisée à un endroit spécial dans l’univers. Il écrivit:

“Une telle condition [le décalage vers le rouge] sous-entendrait que nous occupions une position unique dans l’univers… Mais cette supposition malvenue d’une location favorisée doit être évitée à tout prix… [et] est intolérable… de plus, ceci représente une divergence d’avec la théorie puisque la théorie postule l’homogénéité.”1

En fait, Hubble, dans ses derniers travaux, rejeta l’interprétation selon laquelle le décalage vers le rouge indiquerait la vélocité, et à la place il préféra des idées telles que la “lumière fatiguée”, pour rejeter le big bang et l’univers en expansion en faveur d’un univers infini et stationnaire.2

De récentes observations3,4 ont mesuré le décalage vers le rouge de 250 000 galaxies environ, et ont révélé une surabondance de galaxies avec certains décalages vers le rouge dont les données divergent du résultat attendu de la distribution théorique. Une interprétation directe de ces données est de dire que les galaxies sont distribuées selon une symétrie sphérique en forme de coquillage dont la Voie lactée est au centre ou proche du centre! Un tel résultat est entièrement cohérent avec ce que la Bible nous présente, mais est en opposition avec les croyances traditionnelles du big bang et n’est pas cohérent avec le principe cosmologique.

Dieu a étendu les cieux

À au moins 11 endroits différents, les Écritures parlent de Dieu “étendant les cieux” (ex.: Job 9:8, Ésaïe 40:22 et 42:5, Jérémie 10:12, Zacharie 12:1). Dans Genèse 1:15, les mots “Et cela fut ainsi” font référence aux événements du 4e jour de la semaine de création, sous-entendant que les événements de ce jour-là étaient achevés. Il est raisonnable de conclure que Dieu a étendu les cieux jusqu’aux vastes étendues de l’univers observable en une seule journée de 24 heures et qu’il a alors cessé l’action “d’étendre”. Ceci est plus rationnel que l’histoire de l’inflation des adeptes du big bang, discutée plus haut; c’est-à-dire la théorie qui dit que l’univers a subi une expansion bien plus rapide que la lumière, bien qu’il n’y ait pas de cause physique connue pour démarrer ou arrêter cette expansion supraluminique.

On devrait aussi noter que Dieu créa la terre en premier, avant le soleil, la lune et les étoiles (et par inférence les planètes, etc.). Il serait donc raisonnable de supposer que l’univers fut étendu avec la terre proche de son centre ou à son centre. De plus, Psaume 147:4 et Ésaïe 40:26 sous-entendent qu’il y a un nombre fini d’étoiles dans l’univers. La Bible semble donc dire que nous vivons dans un univers fini qui a, au minimum, notre Voie lactée à son centre.

La lumière émise par les étoiles distantes et l’échelle du temps biblique

Artist’s impression of the COBE satellite.
Impression d’un artiste du satellite COBE.

Nous avons maintenant les clés pour comprendre comment la lumière émise par les étoiles peut nous atteindre à des distances si vastes en seulement quelques milliers d’années terrestres. Les jours de la semaine de création ont été mesurés du point de vue d’un observateur terrestre, le temps de référence dans la Genèse est donc le temps terrestre. Au 4e jour, quand Dieu commença à étendre les cieux, la masse de l’univers (incluant sans doute les “eaux d’au-dessus” qui ont été séparées au 2e jour) aurait été confinée à un volume d’espace beaucoup plus petit que ce qu’il est aujourd’hui. En supposant que la théorie de Hartnett-Carmeli soit juste, l’univers s’est étiré rapidement avec une dilatation massive du temps comme résultat d’une accélération très rapide de la trame cosmique le 4e jour. D’un autre coté, le modèle de Humphreys,5 aussi basé sur la relativité générale, contient des horloges aux limites extérieures du cosmos qui défilent beaucoup plus rapidement que les horloges sur terre, dû à la dilatation gravitationnelle du temps.

Vers la fin du 4e jour, quand Dieu eut fini de créer le soleil, la lune et les étoiles, et eut étiré les cieux jusqu’aux confins de l’univers, des milliards d’années de temps cosmique auraient pu passer aux limites extérieures du cosmos en seulement 24 heures terrestres. Il y aurait eu plus qu’assez de temps pour que la lumière des étoiles distantes atteigne la terre afin qu’au moment où Adam admirait le ciel étoilé de la 6e nuit (dernier jour de la semaine de création), il ait vu à peu près le même ciel que ce que l’on peut voir aujourd’hui.

6000 ans ont passé depuis la semaine de création. Si les modèles décrits ci-dessus sont corrects, la lumière de n’importe quelle étoile située à plus de 6000 années-lumière de la terre tirerait son origine du 4e jour. Ceci inclurait la plupart des étoiles visibles, qui font toutes partie de la Voie lactée. Lorsque nous admirons l’univers, nous regardons l’activité créatrice de Dieu effectuée le 4e jour.

Comment expliquons-nous alors la supernova 1987A? À 170 000 années-lumière, nous regardons un événement qui s’est produit le 4e jour, mais dont la lumière ne nous a atteints qu’en 1987.

Est-ce qu’une étoile qui explose est cohérente avec une création parfaite? Dieu a dit que les étoiles étaient créées pour être des signes et pour marquer les saisons (Genèse 1:14) et Dieu savait à l’avance tout ce qui allait se passer dès le début. Ce qui nous semble être une destruction est simplement un processus physique qui ne dénote pas forcément un manque de perfection dans la création originelle. Ce qui est important c’est que cela n’implique pas de perte de vie au sens biblique du terme (les créatures affectées par la mort apportée par la chute étaient celles que la Bible appelle נֶפֶשׁ חַיָּה [nephesh chayyāh]).6

Articles connexes

Pour en savoir plus

Références

  1. Hubble, E.P., The Observational Approach to Cosmology, The Clarendon Press, Oxford, UK, pp. 50–59, 1937. Retour au texte.
  2. Assis, A.K.T., Neves, M.C.D. and Soares, D.S.L., Hubble s Cosmology: from a finite expanding universe to a static endless universe, Second Crisis in Cosmology Conference, 7–11 septembre 2008 | arxiv.org/abs/0806.4481v1, 27 juin 2008. Retour au texte.
  3. Two Degree Field Galactic Redshift Survey, www2.aao.gov.au/2dF. Retour au texte.
  4. Sloane Digital Sky Survey, www.sdss.org. Retour au texte.
  5. Humphreys, D.R., New time dilation helps creation cosmology, Journal of Creation 22(3):84–92, 2008. Retour au texte.
  6. Voir Sarfati, J,. The Fall: a cosmic catastrophe: Hugh Ross s blunders on plant death in the Bible, Journal of Creation 19(3):60–64, 2005. Retour au texte.

Helpful Resources