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Le déluge a-t-il été mondial ?

Livre des Réponses de la Création Ch. 10

Table des matières

Chapitre 1Dieu existe-t-il ?


Chapitre 2Dieu a-t-il vraiment tout créé en 6 jours ?


Chapitre 3Vivons-nous dans un monde restitué ?


Chapitre 4Que faut-il penser de la datation au carbone 14 ?


Chapitre 5Comment peut-on voir des étoiles distantes dans un univers jeune ?


Chapitre 6Comment de mauvaises choses sont-elles arrivées ?


Chapitre 7N’y a-t-il pas des arguments en faveur de la théorie de l’évolution ?


Chapitre 8Qui était la femme de Caïn ?


Chapitre 9Les « fils de Dieu » / nephilim étaient-ils des extraterrestres ?


Chapitre 10Le déluge a-t-il été mondial ?


Chapitre 11Que faut-il penser de la dérive des continents ?


Chapitre 12Le déluge : d’où est venue cette gigantesque quantité d’eau ?


Chapitre 13Comment tous les animaux ont-ils trouvé place dans l’arche ?


Chapitre 14Comment les poissons ont-ils survécu au déluge ?


Chapitre 15Où sont tous les fossiles humains ?


Chapitre 16Que savons-nous sur les périodes glaciaires ?


Chapitre 17Comment les animaux ont-ils pu atteindre l’Australie ?


Chapitre 18Quelle est l’origine des différentes « races » ?


Chapitre 19Qu’est-il arrivé aux dinosaures ?


Chapitre 20Que puis-je faire ?

  • Le déluge a-t-il couvert toute la Terre ?
  • La question a-t-elle de l’importance et est-ce bien ce que la Bible enseigne ?
  • La Bible est-elle le seul témoin de cette catastrophe ou le globe terrestre en garde-t-il des traces ?

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La taille de l’Arche n’a de sens que si le Déluge était global.

Beaucoup de chretiens affirment de nos jours que le déluge, à l’époque de Noé, n’a été qu’un déluge local. Il s’est limité, disent-ils, à une certaine zone dans la région mésopotamienne et n’a jamais couvert toute la Terre. La découverte d’une couche de boue par des archéologues au Moyen-Orient et, plus récemment, celle de preuves d’une inondation locale dans la région de la Mer Noire ont toutes deux été invoquées comme des faits en faveur d’un déluge biblique qui n’aurait été que partiel.

Les gens préfèrent un déluge local parce qu’ils ont accepté l’histoire de la Terre telle qu’elle est expliquée par l’évolutionnisme ambiant qui voit, dans les fossiles sous nos pieds, l’histoire d’une apparition ordonnée de la vie pendant des périodes infinies.

Jadis, les scientifiques pensaient que les fossiles (enfouis dans les sédiments de boue et de sable déposés par l’eau) résultaient principalement du grand déluge. Ceux qui acceptent à présent les milliards d’années d’accumulation progressive des fossiles enseignés par l’évolution ont évacué l’évidence de ce déluge, d’où leur foi en un déluge, s’ils y croient encore, seulement local. S’ils mettaient les lunettes de la perspective biblique, ils le verraient, le déluge. Y croire, c’est le voir.

Ceux qui ouvrent la porte de leur esprit aux longues périodes pendant lesquelles les fossiles se seraient lentement accumulés privent, involontairement peut-être, la chute de ses graves conséquences. Ils placent les fossiles, preuves de la maladie, de la souffrance et de la mort, avant la création de l’humanité, avant qu’Adam et Eve pèchent et fassent entrer la mort et la souffrance dans le monde. Ce faisant, ils obscurcissent également la signification de la mort et de la résurrection de Christ. Le « très bon » de la création achevée n’a plus non plus aucun sens si un tel scénario est la description de la réalité (voir chap. 2).

Il existe aussi des prédicateurs qui disent croire en un déluge « universel » ou « mondial » sans, en réalité, l’imaginer sur toute la Terre. Tout en donnant l’impression qu’ils s’y attachent, ils esquivent l’enseignement clair de l’Ecriture en redéfinissant adroitement le sens des mots. Quand ils disent « universel » ou « mondial », ils se représentent une étendue géographique limitée correspondant à la partie habitée de la planète à cette époque. Ils imaginent que les êtres humains ne vivaient, par exemple, que dans une vallée de Mésopotamie, de sorte que le déluge a pu exterminer tous les gens sans être littéralement mondial.

Evidences bibliques pour un déluge mondial

L’idée d’un déluge local est complètement étrangère à la pensée biblique. Considérez les points suivants :

L’arche

Si le déluge a été local, pourquoi demander à Noé de construire une arche ? Noé aurait tout aussi bien pu se rendre à pied de l’autre côté de la montagne pour échapper à l’inondation. En n’effectuant que 20 km par jour, Noé et sa famille auraient pu parcourir plus de 3 000 km en six mois. Il suffi sait pour Dieu de simplement avertir Noé pour qu’il fuie la région concernée, comme cela s’est fait pour Lot à Sodome.

La dimension de l’arche

Si le déluge a été local, pourquoi l’arche était-elle suffisamment grande pour contenir tous les différents « types » (voir chap. 13) d’animaux vertébrés terrestres au monde ? Si l’arche ne devait contenir que des animaux de Mésopotamie ou uniquement des animaux domestiques, elle aurait pu être beaucoup plus petite.1

La nécessité pour les animaux d’être dans l’arche

Si le déluge a été local, pourquoi Dieu a-t-Il sauvé les animaux en les envoyant dans une arche ? Même si une extermination totale avait eu lieu dans une certaine région, il y aurait eu d’autres animaux vivant dans d’autres régions pour assurer la continuation de « l’espèce ». Dieu aurait aussi pu les envoyer vers une région hors d’atteinte.

La présence d’oiseaux dans l’arche

Si le déluge a été local, pourquoi des oiseaux auraient-ils été à bord ? Ceux-ci auraient tout simplement pu fuir vers une chaîne de montagnes voisine. En un jour, des oiseaux peuvent parcourir des centaines de kilomètres.

L’universalité du jugement

Si le déluge a été local, les gens habitant des contrées lointaines n’en auraient pas été affectés. Ils auraient donc échappé au jugement de Dieu sur le péché. Il faut se faire violence pour imaginer que des centaines d’années après la création, personne n’aurait eu l’idée d’émigrer vers d’autres parties du monde ; ou que les gens vivant à la périphérie de ce déluge local auraient préféré se laisser engloutir plutôt que fuir vers des endroits surélevés. Jésus croyait que le déluge avait tué tous ceux qui n’étaient pas dans l’arche (Matthieu 24.37–39).

Et que penser de la croissance démographique ? Ceux qui croient en un déluge local prétendent généralement que le monde est ancien et que les hommes l’ont habité plusieurs dizaines de milliers d’années avant le déluge. S’il en a été ainsi, il est inconcevable que les gens soient restés confi nés à une certaine vallée de la Mésopotamie, par exemple, ou qu’ils n’aient pas émigré de plus en plus loin au fur et à mesure de l’accroissement de population.

Le déluge est un type du jugement à venir.

Que voulait dire Christ, en comparant le jugement à venir du monde au jugement passé des hommes lors du déluge (Matthieu 24.37–39) ? En 2 Pierre 3, le jugement à venir par le feu est comparé de la même façon au jugement passé par l’eau. Un jugement partiel aux jours de Noé signifierait donc un jugement partiel à venir.

Les eaux ont couvert les montagnes.

Si le déluge a été local, comment l’eau a-t-elle pu s’élever 8 mètres (15 coudées) au-dessus des montagnes (Genèse 7.20) ? Le niveau de l’eau est uniforme partout. Elle n’a pu couvrir des montagnes dans une région sans se répandre dans la région voisine.2

La durée du déluge

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Eau de crue entrant dans les routes de Chennai, Inde. Si le déluge de Noé n’était que local, que signifierait la promesse de Dieu de ne plus envoyer de déluge ?

Noé et les siens se sont trouvés prisonniers d’une arche pendant 1 an et 10 jours (Genèse 7.11,8.14). C’est plus qu’assez pour une inondation locale. Ils ont dû attendre sept mois avant d’apercevoir le sommet des montagnes. De rescapés d’une simple inondation qui dérivent pendant sept mois sur une embarcation sans voir la moindre montagne ?!

Dieu a-t-Il rompu sa promesse?

Si le déluge a été local, Dieu a plus d’une fois rompu Sa promesse de ne plus jamais envoyer de déluge. D’importantes inondations « locales » ont eu lieu récemment : au Bangladesh, par exemple, où 80 % du pays a été submergé par l’eau.

Tous les êtres humains descendent de Noé et de sa famille.

Les généalogies d’Adam (Genèse 4:17–26, 5:1–31) et de Noé (Genèse 10:1–32) sont exclusives ; elles affirment que toutes les personnes antédiluviennes descendent d’Adam et que toutes les personnes postdiluviennes descendent de Noé. Les descendants de Noé ont tous vécu ensemble à Babel, refusant ainsi d’obéir au commandement de Dieu de « remplir la terre » (Genèse 9:1). Dieu a alors confondu leur langage unique par la multiplication des langues, ce qui les a dispersés (Genèse 11:1–9).

Les histoires de déluge trouvées dans beaucoup de cultures à travers le monde attestent de manière frappante que tous les peuples de la Terre descendent de Noé : Amérique du Nord et Amérique du Sud, Iles de la mer du Sud, Australie, Papouasie Nouvelle Guinée, Japon, Chine, Inde, Moyen-Orient, Europe et Afrique ; on en a trouvé des centaines.3 Les histoires de peuples vivant aux voisinages de la région de dispersion de Babel ressemblent le plus au récit biblique, par exemple l’épopée de Gilgamesh.

La terminologie hébraïque de Genèse 6–94

  • « La terre » (hébr. : erets) est une expression employée 46 fois dans le récit du déluge de Genèse 6–9, ainsi qu’en Genèse 1. Le lien explicite avec la grande fresque de la création, surtout en Genèse 6.6–7, implique clairement un déluge universel. En outre, le jugement de Dieu ne concerne pas seulement toute chair, mais la Terre :

    « Alors Dieu dit à Noé : la fi n de toute chair est arrêtée devant moi ; car [les hommes] ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les détruire avec la terre. » (Genèse 6.13)

  • « Sur la face de toute la terre » (Genèse 7:3, 8:9) est un bel écho de l’expression trouvée dans le récit de la création quand Adam et Eve reçoivent les plantes de la Terre pour nourriture (Genèse 1.29). Dans le décret de Dieu, le mandat est universel, la Terre entière leur appartient. Dieu utilise également cette expression à propos de la dispersion après l’événement de la tour de Babel (Genèse 11.8–9) ; le contexte indique toute la surface terrestre du globe. L’expression exacte n’est utilisée nulle part ailleurs dans la Genèse.
  • « La surface du sol » est employée 5 fois dans le récit du déluge. Elle se réfère également au contexte universel de la création (Genèse 2.6), et souligne encore l’universalité du déluge.
  • « Toute chair » (hébr. :kol-basar) : l’expression est utilisée 12 fois dans le récit du déluge et nulle part ailleurs dans la Genèse. Dieu a déclaré qu’Il détruirait « toute chair », sauf celle dans l’arche (Genèse 6.13,17)5, et c’est ce qu’Il fi t (Genèse 7.21–22). Dans le contexte du déluge, « toute chair » inclut tous les animaux terrestres ayant « souffle de vie dans des narines » ainsi que l’humanité ; voir Genèse 7.21–23. L’expression « toute chair » ne peut certainement pas se limiter à une certaine vallée de la Mésopotamie.
  • « Tout ce qui vit » (hébr. :kol chai) est une nouvelle fois employée dans le récit du déluge (Genèse 6.19, 8:1,17) et dans le récit de la création (Genèse 1.28). Dans le récit de la création, cette expression est employée dans le contexte de la domination exercée sur les animaux par Adam et Eve. Dieu dit (Genèse 7.4) qu’Il détruirait « tous les êtres » qu’Il avait faits, et c’est ce qui est arrivé : seuls Noé et ceux qui étaient avec lui dans l’arche ont survécu (Genèse 7:23).
  • « Sous le ciel entier » (Genèse 7.19) est une expression citée 6 fois dans l’Ancien Testament ailleurs que dans le récit du déluge et qui a toujours une portée universelle (Deutéronome 2.25, 4.19, Job 28.24, 37.3, 41.2, Daniel 9.12). Par exemple : « Sous le ciel, tout m’appartient » (Job 41.2).
  • « Toutes les sources du grand abîme ». Les sources du grand abîme ne sont mentionnées que dans le récit du déluge (Genèse 7.11, 8.2) et dans Proverbes 8.28. « L’abîme » (hébr. : tehom) désigne, lors de la création (Genèse 1.2), l’océan qui couvrait le monde entier avant la formation de la terre sèche. Et ce ne furent pas seulement « les sources du grand abîme » qui s’ouvrirent, mais « toutes les sources du grand abîme ».
  • Un mot hébreu spécial désigne le déluge : Mabbul. Dans chacune des 13 occurrences de ce mot, il se réfère au déluge de Noé. Son seul usage en dehors de la Genèse, au Psaume 29.10, rappelle la souveraineté de Dieu durant l’événement du déluge. Le Nouveau Testament a également un mot précis réservé au déluge, cataclysmos, qui a donné en français le mot « cataclysme ».

Les décrets de Genèse 9 correspondent à ceux de Genèse 1.

En Genèse 9.1, Dieu donne à l’homme exactement la même commission qu’en Genèse 1.28 : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre ». Il donne également à l’homme domination sur « tout animal de la terre » (Genèse 9.2, cf. 1.28) et l’homme reçoit instruction de ce qu’il peut et ne peut pas manger (Genèse 9.4–5), passage qui correspond à celui de Genèse 1.29–30. Ces décrets de Genèse 1 sont d’application universelle et on les retrouve de toute évidence ici, après le déluge. Si Adam et ses descendants devaient dominer sur toute la Terre, il en va de même pour Noé et ses descendants. Si, comme on s’accordera unanimement pour le dire, la « terre » de Genèse 9.1 signifie la Terre entière, alors il s’agit aussi de la Terre entière dans le contexte du déluge en Genèse 8.13 !6

Le Nouveau Testament parle du déluge comme d’un événement mondial.

Les passages du Nouveau Testament qui parlent du déluge en employant des termes d’application universelle sont : « jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous » (Jésus, Matthieu 24.39) ; « le déluge vint, et les fit tous périr » (Jésus, Luc 17.27) ; « s’Il n’a pas épargné l’ancien monde [grec : kosmos,] mais s’Il a sauvé huit personnes dont Noé, ce prédicateur de la justice, lorsqu’Il fi t venir le déluge sur un monde d’impies » (2 Pierre 2.5) ; « un petit ombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers ’eau » (1 Pierre 3.20) ; Noé « condamna le monde » par a foi en Dieu (Hébreux 11.7) ; « le monde d’alors périt, submergé par l’eau » (2 Pierre 3.6). Toutes ces citations sous-entendent un déluge mondial, pas quelque événement local.

Objections à un déluge mondial

1re objection: « Tout » ne signifie pas toujours « tout ».6

L’argument consiste à dire que, puisque « tout » ne veut pas toujours dire « chaque et n’importe lequel » (par exemple, Marc 1.5), l’emploi de « tout » dans le récit du déluge n’implique pas nécessairement une application universelle du déluge. En d’autres mots, cet emploi laisse ouverte la possibilité d’un déluge local.

La signification d’un mot, nous l’avons déjà dit dans un précédent chapitre, est éclairée par le contexte. Le contexte où apparaît « tout » en Luc 2.1 montre bien que « toute la terre » se réfère à l’empire romain. C’est donc le contexte qui nous dit que « tout » ici ne désigne pas la totalité du globe terrestre.

Aussi, pour Genèse 6–9, il convient de considérer le contexte, pas de parachuter dans un certain contexte la signification valable pour un autre. Le mot « tout » (hébr. : kol) est utilisé 72 fois dans les 85 versets de Genèse 6–9, soit 21 % de toutes les occurrences de ce mot dans les 50 chapitres de la Genèse.

Genèse 7.19 : « toutes (hébr. : kol) les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier (hébr. : kol) furent couvertes ». Notez le double emploi de kol. En hébreu, cette emphase enlève toute ambiguïté.7 Leupold, dans son commentaire sur la Genèse, déclare que ce texte « résout la question de l’universalité du déluge ».8

2e objection: La géographie postdiluvienne est identique à l’antédiluvienne.

Comme les fleuves Tigre et Euphrate sont mentionnés dans la description du jardin d’Eden et que nous avons actuellement des fleuves qui s’appellent Tigre et Euphrate, certaines personnes ont affirmé que le déluge n’a pas modifié la topographie du monde et, par conséquent, a dû être local.9

Mais il y a des différences majeures entre la topographie du Jardin d’Eden et celle du monde actuel. Un seul fleuve coulait d’Eden puis se séparait en quatre bras (Genèse 2.10–14) dont deux s’appelaient le Tigre et l’Euphrate. Les rivières avaient donc une source commune avant le déluge, ce qui est très différent de ce qu’on trouve actuellement. Les deux autres rivières étaient le Pischon et le Guihon. Le Pischon n’est pas mentionné après le déluge et le Guihon désigne l’endroit d’une source près de Jérusalem au temps des rois David, Salomon et Ezéchias.10

Le monde postdiluvien n’est pas le même que le monde antédiluvien. Mais alors, se demandera-t-on, pourquoi avons-nous un Tigre et un Euphrate aujourd’hui ? Pour la même raison que nous avons aujourd’hui des Liverpool et Newcastle en Australie et des Londres, Oxford et Cambridge en Amérique du Nord. Faire le pont entre l’ancien monde et le nouveau a consisté, pour les passagers de l’arche, à donner aux réalités nouvelles du nouveau paysage des noms qui leur étaient familiers.

3e objection : La géologie ne rend pas compte d’un tel déluge.

A quelles observations géologiques doit-on s’attendre s’il survient sur la Terre un cataclysme hydraulique qui ensevelit les animaux, les oiseaux et les gens? Partout dans le monde, couche de roches sur couche de roches contiennent des milliards de choses mortes enfouies dans de la boue et du sable transportés par l’eau. Leur état de préservation témoigne souvent d’un enfouissement et d’une fossilisation rapides, comme ceux qui se seraient produits lors d’un tel déluge.

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Les « cimetières » de fossiles à travers le monde, où les os de nombreux animaux ont été lavés, enterrés et fossilisés, sont la preuve d’un cataclysme aquatique comme le déluge.

On a beaucoup de raisons de penser que les nombreuses strates de roche ont été déposées rapidement, l’une après l’autre, presque sans interruption. Des rides de plage, des traces de locomotion d’animaux et même des traces de gouttes de pluie, toutes retrouvées préservées, attestent d’un recouvrement rapide. Les fossiles polystrates (qui traversent plusieurs strates) témoignent d’un dépôt très rapide de ces strates. La quasi absence d’érosion, de formation de sols, de terriers d’animaux et de racines entre les couches montre également que celles-ci ont dû être déposées dans un ordre de succession rapide. La déformation radicale d’épaisses couches de sédiments, sans signes de fracture ou de fusion, indique également que toutes ces couches ont dû être encore meubles au moment de leur plissement. L’existence de dykes et de colonnes (filons en forme, respectivement, de muraille et de cylindre) gréseux, en relation avec le même matériau plusieurs couches en-dessous, montre que ces dernières devaient être encore meubles et gorgées d’eau. Que le grès ait pu subir une compression le faisant monter à travers les fissures du dessus pour former ces filons « clastiques » (dykes et colonnes) est encore la preuve d’un dépôt rapide de nombreuses strates.

La distribution mondiale de nombreuses formations géologiques et de nombreux types de roches s’accorde aussi avec l’histoire d’un déluge mondial. La formation Morrison est une couche de roches sédimentaires qui s’étend du Texas au Canada et qui illustre clairement le naufrage de la croyance toujours populaire que « le présent est la clé du passé », car actuellement la Terre ne connaît pas de processus qui dépose ainsi d’aussi grandes quantités de couches sédimentaires. En réalité, c’est la révélation divine du passé qui est la clé pour comprendre le présent.

L’étendue limitée des discordances (fractures claires dans la succession des dépôts avec une inclinaison différente des couches, etc.) s’explique également par un déluge mondial. Et les preuves du déluge ne s’arrêtent pas là.11,12

Ce ne sont pas les faits qui posent problème, mais la tournure d’esprit de ceux qui étudient. Un géologue nous disait comment l’évidence du déluge ne lui avait jamais sauté aux yeux, jusqu’à ce que, devenu chrétien, il soit convaincu par la Bible que le déluge avait été un cataclysme mondial. Maintenant, il en voit les marques partout. Comme nous l’avons dit précédemment, croire au déluge, c’est le voir. La Bible parle de personnes dont l’esprit est corrompu pour s’être détourné de Dieu (Romains 1.18 et suivants) et de personnes à ce point spirituellement aveugles qu’elles sont incapables de voir l’évidence (Actes 28.25–27).

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La préservation des marques d’ondulation (à gauche) nécessite un enfouissement rapide, comme lors du Déluge (roche du Trias inférieur, Angleterre). Le plissement de la roche sédimentaire sans fissuration ni échauffement (à droite), comme à Eastern Beach, Auckland, en Nouvelle-Zélande, suggère que le plissement s’est produit avant que le sable et la boue n’aient eu le temps de se transformer en pierre, ce qui correspond à un dépôt rapide pendant le déluge (notez les personnes pour l’échelle).

Conclusion

Un regard honnête sur la Bible et le monde qui nous entoure laisse voir le lien évident qui relie déluge mondial, fossiles et roches sédimentaires, exactement comme une eau claire laisse voir le fond d’une rivière.

En outre, se rendre compte de la réalité du jugement divin, au moyen du déluge, avertit de la réalité du jugement à venir, par le feu, et nous invite à être prêts pour ce jugement (2 Pierre 3.3–13). Ceux qui ne seront pas « en Christ » subiront la colère de Dieu (Jean 3.36).

Références

  1. Voir chap. 13. Retour au texte.
  2. Le sommet du mont Everest contient des fossiles marins. La quantité d’eau des océans est suffi sante pour couvrir toute la Terre -si tous les éléments de son relief, y compris les bassins océaniques, étaient aplanis- avec une profondeur de 2,7 km. Cela ne suffi t pas pour couvrir des montagnes aussi hautes que le mont Everest aujourd’hui mais cette illustration montre que les montages antédiluviennes pourraient avoir été assez hautes et néanmoins recouvertes. Voir le chap. 11 pour de plus amples détails sur la manière dont cela a pu se produire. Retour au texte.
  3. Frazer, J.G., 1918. Folklore in the Old Testament: studies in comparative religion, vol. 1, Macmillan, Londres, p. 105–361. Retour au texte.
  4. Davidson, R.M., Biblical evidence for the universality of the Genesis Flood, Origins 22(2):58–73, 1995; grisda.org/origins-22058. Retour au texte.
  5. Pour une discussion complète à ce sujet, voir Kruger, M., Genesis 6–9 : Does “all” always mean all ? Journal of Creation 10(2):214–218, 1996; creation.com/genesis-flood-global. Retour au texte.
  6. Leupold, H.C., Exposition of Genesis, Baker Book House, Grand Rapids, MI vol. 1, p. 301–302, 1942. Retour au texte.
  7. Dans plusieurs versions françaises : Hiddékel. Source : www.h2o.net/magazine/atlas/fiches/fleuves/tigre/francais/tigre_p.htm [N.D.T.] Retour au texte.
  8. Par ex., Young, D.A., Creation and the Flood : an alternative to Flood geology and theistic evolution, Baker Book House, Grand Rapids, MI, p. 210, 1977. Malheureusement, depuis qu’il a écrit ce livre, qui se voulait l’avocat du « créationnisme progressif », Young a dérivé de plus en plus vers un évolutionnisme théiste pur et dur. Retour au texte.
  9. La source appelée Guihon citée dans 1 Rois 1.33,38,45 et 2 Chroniques 32.30 ; 33.14 n’a évidemment rien à voir avec le système de rivières Tigre-Euphrate qui existe aujourd’hui ou avec le système de la rivière qui se divise en quatre bras mentionné dans la description du Jardin d’Eden. Retour au texte.
  10. Morris, J.D., The Young Earth, Master Books, Colorado Springs, CO, 1984. Retour au texte.
  11. Austin, S. (edr.), Grand Canyon: Monument to Catastrophe, Institute for Creation Research, Santee, CA, 1994. Retour au texte.
  12. Voir les chap. 11 à 15 pour d’autres questions relatives à l’arche et au déluge. Retour au texte.