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Le réchauffement climatique anthropique

— une approche biblique et scientifique du changement climatique

par
traduit par Narindra Ramanankasaina

Table des matières

  1. La véritable histoire du monde selon la Bible
  2. Le changement climatique est-il une simple question de science ?
  3. La science
  4. Autres facteurs qui devraient guider une approche chrétienne
Publié le 19 novembre 2020 (TU+10)
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Nombreux sont les chrétiens qui demandent à CMI de commenter le réchauffement planétaire (« changement climatique ») qui serait causé par le gaz carbonique (CO2) produit par l’homme. Cela se produit en particulier lors d’événements organisés par le ministère, où nous tenons une séance de questions-réponses. Il s’agit assurément d’un « sujet brûlant », et beaucoup sont désorientés à cause des messages contradictoires qui courent.

Jusqu’à présent, CMI a éludé en grande partie cette question. D’une part, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une question centrale concernant le rapport entre création et Évangile. D’autre part, certaines personnes se montrent très sensibles à ce sujet, et il pourrait donc être risqué de commenter dessus. Quelle que soit notre position, certains de nos amis ne seront pas d’accord (et nous en sommes conscients). Nous essayons toujours d’aligner nos positions sur une vision chrétienne cohérente du monde basée sur la Parole de Dieu, mais nous ne voulons pas nous aliéner les gens sur des questions tangentielles.

De plus, sur le plan scientifique, la question est très complexe, comme je l’ai constaté en me plongeant dans la littérature correspondante, et de nombreux collègues, à l’intérieur et à l’extérieur de CMI, ont critiqué et contribué à ce qui suit.1 Le présent document est donc le fruit d’un effort commun. Il compte plus de quatorze mille mots, et certains concepts sont difficiles à comprendre pour ceux qui n’ont pas de formation scientifique (j’ai fait de mon mieux pour vulgariser, et il y a un résumé à la fin).

Ce sujet est certainement devenu une question de vision du monde de premier plan, aussi avons-nous décidé de donner quelques conseils. Après tout, nous avons une expérience considérable en matière de vision chrétienne du monde, ainsi qu’une expertise collective dans les sciences liées au climat et à son histoire.

Notre vision chrétienne (biblique) du monde nous impose de révérer le Dieu de la création. Certains des principes à respecter sont les suivants :

En tant que chrétiens, nous affirmons que nous avons la responsabilité de prendre soin de l’environnement (administration de la création de Dieu). La chose est entendue ; voir : Fouling the nest. Nous sommes également tenus de prendre en considération les pauvres et le bien-être général de notre prochain.

Au tout début du battage sur le « réchauffement climatique », de nombreux scientifiques de CMI étaient enclins à reconnaître que le CO2 produit par l’activité humaine pouvait être à l’origine d’un réchauffement significatif de la Terre (d’où : réchauffement climatique anthropique). Par conséquent, prendre des mesures pour modérer notre apport serait une bonne chose. Cependant, nous sommes de plus en plus préoccupés par l’alarmisme climatique, qui semble davantage motivé par une vision anti-chrétienne du monde que par des éléments scientifiques. Nous partageons ici ce qui a façonné notre pensée à partir de la Bible et de la science.

1. La véritable histoire du monde selon la Bible

Nous affirmons le cadre temporel biblique et la réalité du Déluge. Ces éléments fournissent un cadre de réflexion sur l’histoire du climat par rapport au débat actuel.

  1. Selon la Bible (Genèse 1:27-29), les hommes ont reçu le commandement de remplir la terre. Ainsi, Dieu a créé la Terre pour qu’elle soit productive, pour qu’elle nourrisse les gens et pour qu’elle en soit remplie. Bien sûr, la Chute s’est produite lorsqu’Adam a péché, provoquant la corruption de la Création (Genèse 3, Romains 8), et depuis, il est parfois difficile d’obtenir assez de pitance pour survivre. Malheureusement, bon nombre d’écologistes sont misanthropes (ils détestent l’humanité) et ne s’intéressent pas aux besoins de l’humanité mais espèrent plutôt notre disparition. Bien entendu, ils montrent rarement l’exemple. Cette misanthropie transparaît dans plusieurs documentaires du présentateur écologiste anglais David Attenborough, qui qualifie par exemple l’humanité de « peste de la Terre ».2
  2. Selon la vision biblique, les humains ont été créés dès le début pour prendre soin de la terre et de tout ce qu’elle contient et pour la gouverner (Genèse, chapitres 1 et 2). C’est ce qu’on appelle le dominium terræ.3 Dans la vision profane moderne, basée comme elle l’est sur le narratif de la théorie de l’évolution sur des millions d’années, les humains sont les derniers arrivés. Certains considèrent alors que l’environnement a parfaitement fonctionné pendant des centaines de millions d’années avant l’arrivée des humains. Ils pensent donc que si nous éliminons les humains de l’équation, l’environnement fonctionnera beaucoup mieux. En fait, c’est ce qui a été fait dans de nombreuses régions du monde. En Australie, ce fut un facteur majeur dans la gravité des feux de brousse de 2019 en raison de l’absence de défrichage du combustible et d’entretien des coupe-feux pendant la saison fraîche.4 Cela a également conduit à la désertification de parcs nationaux d’Afrique, où les troupeaux de bétail, gérés par les hommes des siècles durant, ont été exclus.5
  3. Le déluge noachique, qui date d’il y a environ quarante-cinq siècles, fournit un mécanisme qui explique l’ère glaciaire subséquente, qui a atteint son apogée dans l’hémisphère nord après environ cinq siècles avant de décliner rapidement pendant environ deux siècles (voir The unique post-Flood Ice Age par le spécialiste de l’atmosphère Michael Oard). Et parce que les humanistes « veulent ignorer   le Déluge (2 Pierre 3:5), ils ne disposent d’aucun mécanisme valable pour expliquer une glaciation. De légères variations oscillatoires de l’orbite de la Terre sur de longues périodes (le mécanisme dit de Milankovitch) sont censées créer de très légères différences dans la quantité de lumière solaire atteignant la Terre (ou certaines parties de la Terre). Cependant, ces différences ne peuvent pas créer les changements environnementaux massifs nécessaires. Ainsi, l’instabilité est partie intégrante de leurs modèles. C’est la raison pour laquelle le CO2 est si important pour eux. Si un petit changement dans l’illumination solaire peut modifier radicalement l’environnement, un petit changement dans la quantité de gaz à effet de serre devrait pouvoir faire la même chose.
  4. La quasi-totalité du charbon actuel provient la végétation ensevelie pendant le Déluge. La quantité de végétation suggère que les niveaux de CO2 (la « nourriture végétale ») atmosphérique entre la Création et le Déluge devaient être très élevés par rapport aux niveaux actuels. Même les géologues profanes s’accordent à dire que les niveaux anciens (« paléozoïques ») de CO2 étaient beaucoup plus élevés, jusqu’à quinze fois plus6). Rien ne prouve que la Terre se serait retrouvée cuite à cause de cette situation en raison d’un « effet de serre » excessif.
  5. Ces niveaux de CO2 beaucoup plus élevés auraient permis un accroissement considérable la productivité des plantes, et donc de la biomasse animale. Il existe des éléments de preuve que la Terre était d’une productivité prolifique avant le Déluge, tels que la quantité de charbon et d autres fossiles.
  6. Nous disposons de fondements bibliques pour penser que le climat est conçu pour être stable dans l’ensemble. Après le Déluge, Dieu a promis : « Tant que la terre subsistera, la semence et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point » (Genèse 8:22). Cela suggère que la Terre aurait rapidement récupéré du changement climatique catastrophique qui a résulté du Déluge et de la période glaciaire subséquente. En d’autres termes, le climat de la Terre n’a pas été conçu pour être chaotique ni sujet à des changements extrêmes. Des cycles naturels plus petits se superposent à un climat en grande partie stable. Dans une telle situation, nous pourrions nous attendre à des périodes du passé où les températures auraient été similaires à celles d’aujourd’hui. Et c’est effectivement le cas. Au cours de la période chaude romaine, qui a duré de 1 à 400 ap. J.-C., les températures étaient supérieures de 2 °C à celles d’aujourd’hui pour cette région du globe.7 La « période chaude médiévale » (de 950 à 1300 ap. J.-C.), aussi connue sous le nom d’« anomalie climatique médiévale », était de même plus chaude qu’aujourd’hui.8 Aucune de ces périodes chaudes n’a pu être liée au CO2 produit par l’homme. La période chaude romaine fut une période de prospérité pour l’empire romain. La période chaude médiévale fut une période très productive, tant au niveau des cultures que des progrès de la science, de la logique, de l’architecture et des arts. En revanche, le « petit âge glaciaire » (1300-1870) a été une importante période de froid. Les saisons de culture plus courtes ont provoqué des famines, des pestes et une pauvreté généralisée.
  7. La Bible fait état, en de nombreux endroits, d’événements météorologiques que Dieu a déterminés comme jugements ou bénédictions pour les gens ; autrement dit, le temps est sous le contrôle de Dieu.9 Un exemple bien connu est celui des sept années d’abondance et des sept autres de famine de Joseph en Égypte, relatées en Genèse 41. De même, sous la loi mosaïque, l’idolâtrie d’Israël a occasionné de mauvaises récoltes (Lévitique 26; Deutéronome 28).

À la base, la question du changement climatique implique un conflit de visions du monde profondément ancré. Comme nous l’avons dit plus haut, les chrétiens devraient se préoccuper des questions écologiques et nous avons le devoir de prendre soin de l’environnement. Cependant, l’histoire évolutionniste de la planète Terre, fallacieuse et anti-biblique, basée sur le naturalisme (la croyance que la nature constitue la totalité de ce qui existe), alimente une idéologie écologiste radicale. Celle-ci a maintenant englobé le changement climatique.

2. Le changement climatique est-il une simple question de science ?

Martyn Iles, responsable de l’Australian Christian Lobby, estime qu’il faut se demander quelle vision du monde anime le mouvement de lutte contre le changement climatique : par quel prisme ces gens considèrent-ils la chose ? Il ne fait aucun doute que la vision du monde à l’origine de cet alarmisme n’est pas chrétienne ; elle est humaniste et néo-marxiste.10 C’est une mentalité babélienne. Les gens semblent penser qu’ils peuvent être comme Dieu, et notamment contrôler la météo, comme Jésus l’a fait en calmant la tempête sur la mer de Tibériade.

D’un autre côté, si les humains contribuent aux problèmes environnementaux, nous devrions aborder ces questions de manière proactive – tant que le remède n’est pas pire que le mal. En effet, de nombreux problèmes environnementaux de naguère ont déjà été résolus dans de nombreux pays (par exemple, le traitement des déchets nucléaires, le nettoyage des pots d’échappement des voitures, le déversement immodéré de matières toxiques, etc.). Toutefois, des problèmes subsistent (par exemple, les microplastiques et la surpêche des populations d’espèces menacées d’extinction).

Les déclarations des dirigeants du lobby du changement climatique montrent que la question centrale est d’ordre politique et philosophique plutôt qu’écologique. Par exemple :

  • Ottmar Edenhofer, économiste allemand et responsable du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, autrement dit, il exprime là le point de vue dominant) :

    « Mais il faut dire clairement que nous redistribuons de facto la richesse du monde selon la politique climatique. Évidemment, les barons du charbon et du pétrole ne seront pas ravis à cette idée. Il faut se libérer de l’illusion que la politique climatique internationale est une politique environnementale. Cela n’a presque plus rien à voir avec la politique environnementale, avec des problèmes tels que la déforestation ou le trou dans la couche d’ozone. » (Propos tenus en novembre 2010.)11
  • Pour un point de vue d’origine non-conventionnelle, nous avons le cofondateur d’Extinction Rebellion (XR), Stuart Basden (2019) :

    « Et je suis ici pour dire qu’XR n’a rien à voir avec le climat. Vous voyez, la dégradation du climat est un symptôme d’un système toxique qui a infecté nos modes de relation entre humains et avec toute vie. »

Il poursuit en utilisant une rhétorique néo-marxiste critiquant l’« hétéronormativité », le « patriarcat », la « suprématie blanche » et la « hiérarchie des classes ». Il affirme qu’XR vise à corriger le système, c’est-à-dire à détruire la société occidentale.12

En outre, le discours sur une préoccupation « mondiale » ne semble guère accompagné d’une prédication par l’exemple. Si la préoccupation consistait réellement à sauver la planète du réchauffement climatique dû au CO2 produit par l’homme, les principales sources ne devraient-elles pas constituer la cible principale de l’action ? Alors pourquoi, alors que la Chine en est le plus grand producteur au monde, personne ne manifeste-t-il devant les ambassades chinoises ? L’Australie (par exemple) ne contribue qu’à hauteur d’1,2 % des émissions mondiales, et pourtant elle est prise pour cible par les activistes. Or, si ses émissions disparaissaient complètement (l’Australie étant ramenée à un âge préindustriel), cela n’entraînerait pas de différence détectable dans les niveaux de CO2 mondiaux.

En 2018, par exemple, la Chine produisait près de mille gigawatts (GW) d’électricité au charbon, contre deux cent soixante-et-un pour les États-Unis et seulement trente-six pour l’Australie.13 De plus, ni la Chine ni l’Inde n’ont d’objectif de réduction de leurs émissions totales de CO2 dans le cadre de l’Accord de Paris. Des centaines de nouvelles centrales électriques au charbon sont prévues en Chine, en Inde et ailleurs. Où sont les manifestations contre la Chine et l’Inde qui « détruisent la planète » ? L’impératif moral devrait certainement être de s’en prendre d’abord aux plus gros contributeurs.

On pourrait objecter que les émissions par habitant de l’Australie sont plus importantes que celles de la Chine et de l’Inde et que, par conséquent, l’impératif moral est que l’Australie (ou un autre petit pays occidental) prenne des mesures draconiennes. Mais, à part pour faire preuve de vertu ostentatoire (néologisme désignant une attitude sociale visant à mettre en exergue sa vertu en prenant fait et cause de manière ostentatoire pour une des causes à la mode du moment ; ex. : Greta Thunberg – NdT), cela n’a rien à voir avec la santé de la planète (en partant du principe que le réchauffement climatique va détruire la planète). La planète n’en a rien à faire, des émissions par habitant ; la seule chose qui compte, ce sont les émissions totales.

Et alors que les États-Unis ont été critiqués pour s’être retirés de l’Accord de Paris, ils ont en fait réduit leurs émissions de CO2 en se tournant vers le gaz naturel.14 Le gaz naturel est un combustible à faible émission de CO2 et permet la production très efficace d’électricité par cycle combiné. À l’inverse, la plupart des pays qui restent dans l’Accord de Paris n’ont pas atteint leurs objectifs.15

En outre, si les militants du changement climatique sont vraiment soucieux de sauver la planète des effets du gaz carbonique produit par l’homme, pourquoi ne soutiennent-ils généralement pas l’énergie nucléaire ? Depuis son premier rapport en 1990, le GIEC a estimé que l’énergie nucléaire a un rôle majeur à jouer pour remplacer la production d’électricité à base de combustibles fossiles, mais les militants ne semblent pas très chauds. L’énergie nucléaire fournit aujourd’hui environ dix pour cent de l’électricité de la planète grâce à quelque quatre cent quarante réacteurs.16 Et, en raison de sa forte densité énergétique, elle est également très « verte »  : si cette énergie était produite par des combustibles fossiles, elle émettrait deux milliards de tonnes de CO2 par an. L’énergie nucléaire donne à la France l’air le plus pur de tous les pays industrialisés, et l’électricité la moins chère d’Europe. Elle en exporte vers ses voisins.17

Bien que de nombreuses personnes éprouvent de réelles préoccupations envers l’environnement, les leaders activistes radicaux semblent vouloir miner les économies de l’Occident, et non sauver la planète. Cependant, pour faire avancer leur véritable programme, ils doivent mobiliser de nombreuses personnes qui soutiendront des changements radicaux pour « sauver la planète ». Ce faisant, de nombreux innocents, en particulier des jeunes naïfs, y compris des chrétiens, se laissent entraîner dans ce qui est finalement un programme très destructeur.

Les fruits

Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Il parlait des fruits spirituels et moraux (la justice par opposition à l’injustice), mais le principe est valable de manière plus générale, et il y a certainement une injustice dans un mouvement qui vise à détruire les moyens matériels de l’épanouissement humain.

Les prédictions manquées sont un fruit majeur de l’activisme climatique, ce qui justifie le scepticisme à son encontre.

  • Quiconque se souvient des années 1970 se rappellera que nous devions tous geler dans une nouvelle ère glaciaire. Bien sûr, « nous » ne pouvions rien y faire, alors certains des mêmes « experts » qui avaient lancé cette idée ont changé leur fusil d’épaule avec le « réchauffement de la planète » puis, lorsque les données de température n’ont pas correspondu aux modèles qui avaient donné lieu aux terribles prédictions, ça s’est métamorphosé en « changement climatique ». Les « pluies acides » et le « trou dans la couche d’ozone » étaient également populaires.
  • En 1989, les Nations Unies ont déclaré : « Des nations entières seront anéanties d’ici l’an 2000 si nous ne mettons pas un coup d’arrêt à la hausse du niveau de la mer. » Est-ce que cela s’est produit ? Non ! Tuvalu, une nation d’atolls de l’océan Pacifique, est l’illustration-star de cette affirmation. Pourtant, Tuvalu a vu sa superficie augmenter de trois pour cent au cours des quarante dernières années.18 Une étude publiée en 2018 sur trente atolls des océans Pacifique et Indien, comprenant sept cent neuf îles, a révélé qu’aucun atoll n’avait perdu de superficie au cours des dernières décennies.
  • En 2007, le Pr Tim Flannery, un mammologue évolutionniste qui dirigeait l’unité de lutte contre le changement climatique du gouvernement australien, a prédit que même la pluie qui tomberait ne serait pas suffisante pour remplir les réservoirs.18
  • Flannery a également déclaré en 2008 : « Imaginez-vous donc dans un monde, dans cinq ans [2013], où il n’y aura plus de glace en Arctique ». De même, en 2008, Al Gore avait déclaré que la glace polaire aurait disparu d’ici l’été 2014. Ils se faisaient l’écho de l’opinion commune des climatologues « conventionnels » (par exemple James Hansen, Peter Wadhams et d’autres, largement relayés par les médias). La surface de la glace maritime arctique, mesurée chaque septembre (à la fin de l’été, quand sa superficie est au plus bas de l’année) a diminué d’environ 7,5 millions de km2 en 1980 à environ 4-5,5 millions de km2 de 2010 à 2020 (NSIDC/NASA) – ce qui représente encore beaucoup de glace, donc les prédictions d’absence de glace étaient sérieusement déconnectées de la réalité. Il convient de remarquer que des fluctuations de la quantité de glace arctique n’ont rien d exceptionnel. Outre les variations à court terme, il pourrait également exister des tendances à long terme. Mais cela ne peut être dissocié d’un traitement de la période glaciaire causée par le Déluge.
  • Selon les prévisions, le nombre d’ours polaires allait diminuer ; ils étaient même menacés d’extinction en raison de la diminution de la superficie de la banquise arctique. Ce genre de prédictions catastrophiques a été utilisé par Al Gore, Michael Mann et d’autres pour jouer sur les émotions du public afin de soutenir une action radicale contre le changement climatique. Mann a même publié en 2018 un livre pour enfants utilisant des ours polaires pour piquer leur imagination. Depuis 2005, la population mondiale d’ours polaires est stable, voire probablement en hausse.19 Quelque chose d’autre évoluera pour prendre leur place, ou pas, mais cela n’a aucune importance si la vie sur terre n’est rien de plus qu’un accident cosmique. Le fait qu’ils essaient d’avancer des arguments moraux émotionnels alors qu’ils n’ont aucun fondement pour ce faire ne fait que mettre en évidence qu’il s’agit plus ici de manipulation de l’opinion publique que de science.

De nombreuses autres prédictions ont échoué (extinctions massives, augmentation des sécheresses, diminution de la production alimentaire, augmentation de la fréquence et de l’intensité des cyclones, ouragans et typhons, augmentation du nombre et de l’intensité des tornades, diminution des chutes de neige, etc.) 20 Peu d’entre elles, voire aucune, ne reposent sur une science objective.

Il semble que chaque événement météorologique majeur est coopté par les militants du changement climatique. Ils ont qualifié les feux de brousse de 2019 en Australie comme « sans précédent » et les ont attribués au changement climatique. Ils n’étaient assurément pas « sans précédent », que ce fût en termes de vies perdues ou de superficie brûlée. Par exemple, lors de la saison des incendies de 1938-1939, plus de quatre-vingts vies ont été perdues dans des feux de brousse du Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud, contre trente-quatre dans les récents incendies. Et les cinq millions d’hectares brûlés sont à comparer avec les cent dix-sept millions d’hectares brûlés lors des incendies de 1974-1975.

Les prédictions ratées les plus significatives des alarmistes climatiques sont celles concernant l’augmentation de la température mondiale, issues des modèles climatiques (voir ci-dessous).

3. La science

Dans quelle mesure le « changement climatique » est-il scientifique ?

Avant de nous pencher sur certaines spécificités de la science du changement climatique, examinons comment la science fonctionne et comment cela influe sur celle-ci.

  1. « L’un des principes de base de la science est que l’on peut faire des expériences reproductibles. »21 Le cœur de la méthode scientifique est que les hypothèses peuvent être testées par des expériences. Des mesures répétées de la réponse à un traitement permettent de calculer un degré de confiance en faveur de la conclusion que l’effet de ce traitement est vrai, et non pas simplement dû à une variation aléatoire. Une probabilité de 95% est normalement la plus faible acceptée en science (c’est-à-dire qu’une expérience sur 20 donnera un faux résultat). Dans le domaine de la science du climat, le phénomène observé est l’augmentation de la température à la surface du globe et de la quantité de CO2 dans l’atmosphère. L’hypothèse est que ce réchauffement est causé par le CO2 rejeté dans l’atmosphère par l’activité humaine. Cependant, il est impossible de concevoir une expérience reproductible pour tester cette hypothèse en raison de la taille, de la complexité et du caractère unique du « système » (il n’y a qu’une seule planète Terre et c’est une vraie usine à gaz). En conséquence, nous en sommes réduits aux conjectures et aux prédictions. L’application de modèles statistiques (tels qu’ARIMA ou Hurst-Kolmogorov) aux données de température passées peut produire une prédiction pour l’avenir, mais les limites de confiance (95 %) sont si larges que les prédictions sont inutiles. Et cette approche ne permet pas d’affirmer que le CO2 est à l’origine du changement. Du coup, les modèles climatiques qui prédisent une réponse thermique au CO2 doivent être déterministes, autrement dit, ils supposent que les données d’entrée détermineront la température. Par conséquent, l’affirmation basée sur ces modèles selon laquelle le CO2 est à l’origine du réchauffement climatique est un raisonnement circulaire. Pis encore, il y a dix ans à peine, les modèles climatiques ne pouvaient pas tenir compte de facteurs tels que la couverture nuageuse. Les ordinateurs sont de plus en plus rapides et les modèles climatiques de plus en plus sophistiqués, mais d’importantes facettes du climat échappent encore à notre capacité de modélisation.
  2. La science ne peut pas prouver les théories, seulement les réfuter.22 L’observation d’un résultat prévu par une hypothèse ne prouve pas cette dernière (c’est le sophisme de l’affirmation du conséquent). Ces mêmes résultats pourraient également être conformes à une autre hypothèse. D’autre part, nous pouvons démontrer qu’’une hypothèse est fausse en trouvant des éléments de preuve qui la contredisent. Les créationnistes bibliques connaissent bien cette vérité puisque les soi-disant preuves de la théorie de l’évolution (par exemple les mutations, la sélection naturelle, la spéciation) sont parfaitement compatibles avec l’idée d’une création divine miraculeuse. Du coup, si l’existence d’observations cohérentes avec les prédictions théoriques est nécessaire pour la survie de toute théorie, les données incompatibles avec ces prédictions restent cependant plus importantes. De telles données nous indiquent que l’hypothèse est incorrecte. S’il n’y a pas de données contraires, malgré une myriade d’expériences répétées pour tester l’hypothèse, comme c’est le cas, par exemple, pour les première et deuxième lois de la thermodynamique, la théorie est fort probablement valide. Si les modèles climatiques utilisés pour prédire les températures futures en fonction des niveaux de gaz carbonique ne parviennent pas à prévoir ces températures, ceux-ci doivent être rejetés ou modifiés.
  3. Corrélation n’est pas synonyme de causalité : Le fait que la température ait augmenté en même temps que le niveau de CO2 ne signifie pas que l’un ait causé l’autre. Par exemple, entre juin et décembre 2008, la température à Calgary, Alberta, Canada et l’indice de la Bourse de Toronto ont tous deux chuté de façon spectaculaire. Cependant, l’un n’a pas causé l’autre. Du coup, le fait d’observer que la température et la concentration de CO2 atmosphériques augmentent toutes deux ne signifie pas que l’une cause l’autre – l’une peut en effet causer l’autre, ou bien les deux peuvent être causées par quelque chose d’autre, ou encore elles peuvent n’avoir aucun lien entre elles.
  4. La science est souvent circonscrite par un « paradigme dominant » : Un paradigme est un cadre utilisé par défaut pour l’interprétation des données. Il est simplement présumé. Parfois, cela se fait explicitement lorsque les scientifiques n’ont pas de meilleure idée et qu’ils se contentent de la meilleure dont ils disposent, en anticipant qu’ils pourraient se tromper. Dans d’autres cas, le paradigme dominant est subliminal ou dissimulé par certains acteurs du jeu. Dans ces derniers cas, les données qui ne correspondent pas au paradigme sont traitées comme des erreurs par le chercheur ou rejetées parce que celui-ci est jugé comme ayant des références inadéquates, des tendances politiques inacceptables, des croyances religieuses de quelque nature que ce soit ou des sources de financement jugées inconvenantes. Ou bien, si rien de tout cela ne s’applique, les erreurs sont prises en compte dans le paradigme dominant par l’introduction d’hypothèses auxiliaires. Le modèle géostationnaire ptolémaïque du système solaire est un paradigme (erroné) bien connu qui a régi l’interprétation des observations astronomiques pendant environ quinze siècles. Le big bang et l’évolution biologique sont deux paradigmes modernes en cosmologie et en biologie/paléontologie respectivement. Ainsi, il n’est pas surprenant que la climatologie ait été capturée par le paradigme dominant selon lequel le CO2 anthropique provoquera un changement climatique catastrophique. Rien d’autre n’est envisagé.
  5. Les évaluations par les pairs ne sont pas des gages de véracité : Les évaluations par les pairs, surtout lorsqu’elles sont associées à la publication dans des revues scientifiques « prestigieuses », en sont venues à être considérées comme l’« étalon-or » de la science. Et le contenu des articles scientifiques est souvent considéré comme indiscutable. Il existe de nombreux exemples d’échec du processus d’évaluation par les pairs. Un incident majeur a incité un universitaire à rédiger une critique cinglante de l’examen par les pairs, publiée dans The Guardian :23 « Dans le pire des cas, [l’examen par les pairs] n’est que de la poudre aux yeux qui donne l’apparence injustifiée de l’autorité, un processus superficiel qui ne confère aucune valeur réelle, impose l’orthodoxie et néglige entièrement et les problèmes analytiques évidents et la fraude pure et simple. » Les courriers électroniques du Climategate (voir plus loin) ont montré que ce problème afflige la science du climat.

Mettons maintenant à l’épreuve certaines des principales prédictions de la science du climat.

Les données brutes

Reconnaissons deux faits :

  1. Le CO2 atmosphérique a augmenté depuis 1860, passant d’environ 285 ppm (parties par million ; 0,029 %) à 410 ppm (0,041 %) en 2020. Cela représente une augmentation d’environ cinquante pour cent en cent soixante ans. Le taux d’augmentation actuel est d’environ 2 ppm par an.
  2. La planète s’est réchauffée d’environ 0,8 °C depuis 188024 et la moitié de ce réchauffement s’est produite avant qu’il n’y eût un changement significatif du CO225 (autrement dit, cette partie du réchauffement ne peut être due à l’activité humaine).

Le débat porte principalement sur le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique : le CO2 produit par l’homme contribue-t-il au réchauffement ? Si tel est le cas, dans quelle mesure le réchauffement est-il dû à l’activité humaine ? Et le réchauffement va-t-il atteindre un point où il s’avérera préoccupant ? En outre, les moyens proposés pour contrer ce phénomène vont-ils faire plus de mal que de bien ?

Il convient de noter que la contribution humaine aux émissions de CO2 par la combustion de combustibles fossiles représente moins de cinq pour cent de l’ensemble du bilan carbone mondial. Parmi les autres sources, on peut citer les changements dans l’utilisation des sols (par exemple, la déforestation), les volcans, l’altération des roches, la libération de dioxyde de carbone par les océans (tout réchauffement des océans entraîne une diminution de la solubilité du CO2, qui est par conséquent libéré dans l’atmosphère), la décomposition des restes organiques (bois mort dans les forêts), etc.26

Les gaz à effet de serre sont particulièrement importants pour la viabilité de la planète Terre. Sans eux, la température moyenne serait inférieure d’environ 33 °C ; en d’autres termes, nous nous retrouverions bel et bien congelés !27 La quasi-totalité de leur effet est due à la vapeur d’eau, et seulement 3,3 °C environ sont dus au CO2. L’atmosphère est principalement composée d’azote et d’oxygène, qui n’ont aucun effet de serre. De nombreuses discussions sur le changement climatique ont exclu les effets de la vapeur d’eau, qui devrait réagir de manière dynamique aux changements de température. Or, comme l’eau a un effet de serre beaucoup plus important, son exclusion du débat est inexcusable. Parmi les autres gaz à effet de serre importants figurent le méthane, l’oxyde nitreux et les chlorofluorocarbones (CFC), qui étaient des réfrigérants populaires dans le passé et ont été retirés de l’équation.

Les relevés de température de surface et l’augmentation du CO2

Nonobstant la nature problématique des températures de surface enregistrées (voir plus loin : La manipulation des données (une fraude ?)), concordent-elles avec l’idée que le CO2 produit par l’homme se trouverait à la source d’une augmentation de la température ?

La quantité de CO2 anthropique a augmenté de manière assez constante depuis 1880, mais pas la température globale ; il y a eu des périodes de réchauffement et de refroidissement (cf. Fig. 1).

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Figure 1. Température mondiale et émissions de dioxyde de carbone anthropique de 1850 à 2010.28 Notez que les relevés de température sont les relevés « officiels », qui ont fait l’objet de manipulations frau­du­leuses visant à diminuer les températures antérieures et à augmenter les plus récentes (voir plus loin).

Un membre éminent de l’establishment climatique, le Pr Phil Jones, a admis que les taux de réchauffement planétaire de 1860 à 1880, de 1910 à 1940 et de 1975 à 1998 (lignes rouges en figure 1) « sont similaires et ne sont pas différents de manière significative les uns des autres au niveau statistique. »28 Effectivement, les quantités de CO2 produites par l’homme à ces époques (ligne verte en figure 1) sont très différentes. En effet, le taux d’augmentation de la température entre 1860 et 1880 est similaire à l’augmentation récente, et pourtant la quantité de CO2 produite par l’homme est environ soixante fois plus importante pour cette dernière période. Il y a également eu d’importantes périodes de refroidissement (1880-1910 et 1940-1950), alors que les émissions de CO2 étaient en hausse. Ces données démontrent que la température mondiale n’augmente pas en cohérence avec l’accroissement de la production de CO2 d’origine humaine. Notez que le graphique affiche le CO2 produit par l’homme, et non le CO2 atmosphérique total, qui a augmenté de moins de cinquante pour cent depuis l’ère préindustrielle. Ces observations remettent en question l’affirmation selon laquelle le CO2 produit par l’homme est la principale cause des périodes de réchauffement climatique depuis 1880.

L’argument du consensus

L’affirmation selon laquelle quatre-vingt-dix-sept pour cent des scientifiques s’accordent à dire que le CO2 produit par l’homme provoquera un réchauffement catastrophique de la planète est un canular. Même si elle était exacte, cela ne prouverait pas qu’elle serait correcte. Il s’agit là du fallacieux « argument du consensus ». Comme l’a dit Michael Crichton : « Le consensus est l’affaire de la politique. Si c’est un consensus, ce n’est pas de la science. Si c’est de la science, ce n’est pas du consensus. Point final. »

Cet argument présente de forts parallèles avec un argument majeur en faveur de la théorie de l’évolution, à savoir que parce que la plupart des scientifiques l’acceptent, elle doit être vraie, ce qui n’est bien sûr pas le cas, comme le démontre un nombre croissant d’éléments de preuve issus de la science moderne.

Aux États-Unis, le Global Warming Petition Project a recueilli les signatures de quelque trente-et-un mille cinq cents scientifiques résidant dans ce seul pays, dont plus de neuf mille titulaires d’un doctorat, qui contestent les allégations selon lesquelles le CO2 causerait de graves problèmes.29 Ce seul fait jette un sérieux doute sur le chiffre de quatre-vingt-dix-sept pour cent.

Ce dernier provient d’un article de 2013 qui, sur la base des résumés de près de douze mille articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, a conclu que quatre-vingt-dix-sept pour cent des personnes ayant exprimé une opinion approuvaient l’opinion consensuelle selon laquelle « les humains sont la cause d’un certain réchauffement climatique ».30 Sur cette base, le compte twitter de l’ex-président Obama a déclaré : « Quatre-vingt-dix-sept pour cent des scientifiques sont d’accord : le changement climatique est réel, causé par l’homme et dangereux. » Notez comment l’affirmation de ce document s’est transformée, passant de « l’homme est à l’origine d’un certain réchauffement climatique » à « l’entièreté du changement climatique est dû à l’homme et dangereux. » Cette affirmation est une tromperie (un groupe d’activistes appelé Organising for Action a publié le tweet).

De plus, l’étude a été menée par des membres d’un autre groupe d’activistes, Skeptical Science, qui existe pour promouvoir l’acceptation publique du réchauffement climatique anthropique . Lorsque les données brutes sont examinées, selon les propres critères des auteurs, seuls soixante-quatre des quelque douze mille articles affirment réellement que la majeure partie du réchauffement est due à l’activité humaine. Dans une analyse subséquente des mêmes articles, d’autres chercheurs ont découvert que seulement 41 de ces 64 articles soutenaient la position selon laquelle la majeure partie du réchauffement climatique est causée par l’homme.31 En tenant compte du fait que deux-tiers des articles n’exprimaient aucune opinion, cela représente moins d’un pour cent des articles qui exprimaient une opinion. D’où les auteurs ont-ils sorti leurs quatre-vingt-dix-sept pour cent ? Ils ont amalgamé toutes les opinions selon lesquelles les gaz à effet de serre d’origine humaine provoquent un certain réchauffement. Or, même la plupart des personnes sceptiques face à l’alarmisme climatique, y compris celles qui ont signé la pétition sur le réchauffement (ci-dessus), s’accordent à dire que le CO2 anthropique provoque un certain réchauffement. Il s’agit là d’une constatation banale.

L’enquête n’a pas abordé la question du changement climatique en tant que « danger », « crise » ou autre. De telles affirmations sont faites par les politiciens et les acteurs-activistes.

Le chiffre de quatre-vingt-dix-sept pour cent constitue donc une déformation malhonnête des statistiques, et les données brutes des militants eux-mêmes montrent que très peu de scientifiques s’accordent à dire que la majeure partie du réchauffement provient de l’activité humaine, et encore moins qu’il est dangereux.32

Les scientifiques qui contestent le prétendu consensus

Rien qu’en 2016, plus de cinq cents articles ont été publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture, remettant sérieusement en cause le prétendu « consensus » sur le changement climatique.33

Parmi les scientifiques de renom qui contestent l’alarmisme, on peut citer :34

  1. Lennart O. Bengtsson, ancien directeur de l’Institut Max Planck de météorologie à Hambourg, en Allemagne.
  2. John R. Christy, professeur émérite de sciences atmosphériques et directeur du Centre Scientifique du Système Terrestre de l’université d’Alabama à Huntsville.
  3. Roy Spencer, de l’université d’Alabama à Huntsville et de la NASA. Lui et le Pr John Christy ont reçu la médaille de la réalisation scientifique exceptionnelle de la NASA pour leurs travaux de suivi de la température mondiale par satellite.35
  4. Judith A. Curry, qui, en raison de la « dinguerie   de la politisation de la climatologie, a pris en 2017 une retraite anticipée de son poste de professeur à l’école des sciences de la Terre et de l’atmosphère de Georgia Tech, aux États-Unis, poste qu’elle occupait depuis quinze ans.
  5. Richard S. Lindzen, professeur émérite au département des sciences de la Terre, de l’atmosphère et des planètes du MIT, a contribué aux rapports 1995 et 2001 du GIEC mais est devenu sceptique quant aux projections alarmistes des modèles climatiques.
  6. Nir J. Shaviv, professeur et président de l’Institut Racah de physique à l’université hébraïque de Jérusalem.

Il y en a beaucoup d’autres. En septembre 2019, un réseau mondial de cinq cents éminents scientifiques et professionnels du climat a déclaré qu’il n’y avait pas d’« urgence climatique ». Ils ont invité l’ONU à mettre sur pied avec eux une réunion constructive au sommet entre des scientifiques de classe mondiale des deux côtés du débat sur le climat au début de 2020.36

Lorsque nous considérons la persécution dont ont fait l’objet les dissidents (par exemple, le Pr Judith Curry mentionnée ci-dessus), nous voyons là un autre parallèle avec le débat création-évolution. Dans les deux cas, les dissidents du paradigme darwinien et du paradigme de l’alarmisme climatique ont été rétrogradés voire licenciés.37,38

L’argument du consensus n’est guère plus qu’une campagne d’intimidation destinée à étouffer la dissidence et le débat, comme c’est le cas pour le débat sur la création et l’évolution.39

Il est difficile de prédire les températures futures

Le GIEC de l’ONU a déclaré en 2001 : « Le système climatique est un système chaotique non linéaire couplé et, par conséquent, la prédiction à long terme des états climatiques futurs n’est pas possible. »40 Néanmoins, c’est exactement ce qu’ils ont fait : prédire la température future ! Mais en raison de la complexité du phénomène, plus de cent modèles différents ont été utilisés – si la situation était claire (simple) ou « établie », il n’y en aurait qu’un seul.

L’un des principaux tests de tout modèle mathématique scientifique est l’exactitude des prédictions. Il est désormais évident que les modèles climatiques utilisés par le GIEC de l’ONU pour inciter la communauté internationale à réduire les émissions de CO2 dans les pays riches (c’est-à-dire transférer la richesse, comme indiqué ci-dessus) ont gravement échoué. Presque tous les modèles surestiment sérieusement la réponse de la température de la surface du globe à l’augmentation du CO2 – cf. figure 2. Le fait que les mesures récentes de la température s’éloignent de manière descendante de presque tous les modèles climatiques constitue un coup dur pour tous les efforts de modélisation. Les modèles sont tout bonnement faux. Du coup, les sinistres prédictions concernant une crise mondiale à venir en matière de température sont tout aussi fausses.

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Figure 2. Prévisions des modèles du GIEC comparées aux températures mesurées par satellite (bleu, rouge et vert). De : drroyspencer.com/wp-content/uploads/ICCC13-DC-Spencer-25-July-2019-Global-LT-scaled.jpg

Ce qu’il faut savoir

Nous devons savoir de combien la Terre se réchauffera en réponse à une augmentation du CO2. La « sensibilité climatique à l’équilibre » est la quantité de réchauffement attendue d’un doublement du niveau de CO2. Si cette sensibilité est inacceptablement élevée, la réponse appropriée pourrait être de prendre des mesures pour réduire les émissions de CO2 par l’humain. Si elle est suffisamment faible, il n’y a pas lieu d’agir pour limiter les émissions.

L’effet de serre direct du CO2 est généralement admis, à savoir une augmentation d’environ 1 °C pour un doublement de la concentration atmosphérique de CO2. Certains avancent même le chiffre encore plus bas de 0,8 °C.

Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’une relation linéaire. Le fait de rajouter du CO2 a un effet décroissant car il n’absorbe que certaines fréquences infrarouges et la plupart de celles-ci sont déjà absorbées. En d’autres termes, la sensibilité du climat diminue à mesure que la concentration de CO2 augmente.41 Si la concentration atmosphérique atteignait le niveau impensable de 1 000 ppm, les deux cents premiers contribueraient à environ 77 % de l’effet de réchauffement (selon les formules publiées par le GIEC dans le tableau 6.2 de son rapport de 2001).42 L’augmentation de trois cents à quatre cents n’aura contribué qu’à environ six pour cent. Cet effet décroissant n’est pas controversé parmi les scientifiques, mais il a été omis dans le résumé du GIEC fourni aux décideurs gouvernementaux.

En outre, même en supposant que la totalité de l’augmentation de 2 ppm par an du CO2 est due à l’activité humaine, il faudrait près de deux siècles pour doubler le niveau de CO2 atmosphérique à 800 ppm !

Pourquoi cette panique ? Elle provient en partie des modèles climatiques du GIEC qui ajoutent une rétroaction positive, ou amplification, au réchauffement d’environ un degré attendu du seul CO2 (sans tenir compte des effets secondaires ou en cascade). Du coup, le rapport AR5 du GIEC en date de 2013 situe la sensibilité climatique à l’équilibre entre 1,5 et 4,5 °C. Toutefois, le rapport indique qu’« aucune estimation optimale de la sensibilité du climat à l’équilibre ne peut désormais être donnée en raison de l’absence d’accord sur les valeurs entre les sources de données et les études évaluées » (p. 16).

Le rapport AR6 du GIEC en date de 2021 donne maintenant une estimation optimale de 3 °C de la sensibilité du climat. Il est intéressant de noter que le rapport réduit la fourchette des températures probables en cas de doublement du CO2. La limite supérieure extrême a été réduite à 4, et la limite inférieure augmentée à 2,5.

Les plus grands désaccords entre les climatologues portent sur l’ampleur de la rétroaction positive à laquelle ils s’attendent, autrement dit, l’effet de réchauffement direct de l’augmentation du CO2 sera-t-il amplifié par l’augmentation de la vapeur d’eau dans l’atmosphère en raison du réchauffement des océans ? Cette vapeur d’eau supplémentaire piégerait une plus grande partie du rayonnement entrant et amplifierait du même coup le réchauffement dû au CO2.

La rétroaction positive (ou amplification) agit-elle ? Autrement dit, les modèles du GIEC sont-ils réalistes ?

Le Pr David Evans était conseiller du Bureau de l’Effet de Serre du gouvernement fédéral australien (aujourd’hui le ministère du changement climatique), de 1999 à 2005, et à temps partiel de 2008 à 2010. Il possède six diplômes liés à la modélisation et aux mathématiques appliquées, dont un doctorat de l’université de Stanford. Il a démissionné parce qu’il ne croyait plus que le CO2 produit par l’homme pût provoquer une hausse de température dommageable ; il est passé du statut de « réchauffiste » à celui de sceptique en raison des éléments de preuve scientifiques. Il a constitué un dossier scientifique solide.43 Il y teste les prédictions des modèles – comme expliqué ci-dessus, tout échec de ces prédictions révèle que les modèles sont défectueux et doivent être rejetés. Evans ne s’appuie pas sur le narratif des millions d’années mais sur des mesures actuelles qui testent les prédictions des modèles.

Evans a utilisé quatre sources de données impartiales : 1) les températures globales de l’air mesurées par les satellites de la NASA ; 2) plus de trois mille bouées Argo qui parcourent en permanence les océans du monde entier pour mesurer le profil de température des océans ; 3) les ballons météorologiques, qui mesurent le profil de température de l’atmosphère depuis les années 1960 ; 4) le rayonnement sortant de la planète tel que mesuré par les satellites.

Résumé:
  1. Le Pr James Hansen, le « père du réchauffement climatique », a présenté des prévisions de températures au Congrès américain en 1988. Son modèle prévoyait des températures atmosphériques considérablement plus élevées que celles révélées par les données satellitaires ultérieures de la NASA, qui montrent peu de changement au cours des dix-huit années suivantes, même si le CO2 a augmenté pendant cette période. En outre, même dans l’hypothèse d’une réduction radicale des émissions de CO2, avec une absence d’augmentation du CO2 atmosphérique après l’an 2000, les prévisions du modèle dépassaient les températures qui s’étaient réellement produites avec une production continue de CO2. En d’autres termes, le modèle a prédit des températures tout à fait excessives. Premier échec.
  2. Les modèles du GIEC de l’ONU, publiés en 1990. Là encore, comparées aux températures de l’air mesurées par satellite par la NASA, même les températures les plus basses prédites dépassaient la réalité (voir figure 2). Deuxième échec.
  3. Relevés Argo des températures océaniques de 2003. Cet ensemble de données impartial ne révèle pratiquement aucun changement dans le contenu thermique des océan à l’échelle mondiale. Pourquoi entendons-nous si peu parler de ces données ? Les modèles du GIEC surestiment beaucoup le contenu thermique (profil de température) des océans par rapport à ces données (voir Figure 3). Troisième échec.
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Figure 3. Prédictions des modèles climatiques concernant la température des océans, comparées aux mesures effectuées par Argo. L’unité de l’axe vertical est de 1022 Joules (environ 0,01 °C). Source : Réf. 43.
  1. Dans les modèles du GIEC, la rétroaction positive qui amplifie l’effet du CO2 serait en grande partie due à la vapeur d’eau. Si tel était le cas, il devrait y avoir un point chaud atmosphérique aux altitudes moyennes (la mi-troposphère) sous les tropiques. Or, les données recueillies par les ballons comme par les satellites ne montrent aucun point chaud dans l’atmosphère (cf. figure 4), ce qui signifie que la rétroaction positive est inexistante, contrairement aux prédictions des modèles. Quatrième échec.
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Figure 4. Températures de la mi-troposphère tropicale provenant de mesures par ballon et par satellite par rapport aux prédictions des modèles du GIEC (source : Réf. 44)
  1. Les modèles du GIEC incluent une rétroaction positive provenant de l’augmentation de la vapeur d’eau due au réchauffement des océans. Cette vapeur d’eau supplémentaire est censée piéger une plus grande partie du rayonnement entrant et amplifier ainsi le réchauffement. Du coup, lorsque la température de surface de la mer augmente, il devrait y avoir plus de vapeur d’eau et donc moins de rayonnement s’échappant de la terre. Or, les mesures par satellite montrent une augmentation du rayonnement sortant, soit le contraire des prévisions des modèles du GIEC. Comme l’ont déclaré les climatologues Lindzen et Choi, « les résultats impliquent que les modèles exagèrent la sensibilité du climat ».45 Cinquième échec.

Tableau 1. Un résumé de la façon dont les modèles climatiques ont échoué à chaque test (d’après Evans, The skeptics case45).

Test Modèles climatiques
Températures de l’air de 1988 Hausse surestimée, même en cas de réduction drastique des émissions anthropiques de CO2.
Températures de l’air de 1990 Tendance à la hausse surestimée
Températures de l’océan à partir de 2003 Tendance à la hausse largement surestimée
Point chaud atmosphérique Absent (la rétroaction de la vapeur d’eau n’amplifie pas).
Rayonnement sortant Opposé à la réalité (la rétroaction de la vapeur d’eau n’amplifie pas).

Les deux derniers points (d et e) signifient que les rétroactions positives (amplifications), si critiques pour tous les modèles du GIEC, ne fonctionnent pas. Autrement dit, la sensibilité climatique maximale à l’équilibre est de 1,1 °C (cela, rappelons-le, est la quantité de réchauffement attendue si le niveau de CO2 double).

Cependant, le dernier point fournit des éléments probants d’une rétroaction négative, qui réduirait la sensibilité climatique à l’équilibre à moins d’1,1 °C. Cette rétroaction négative est probablement due à l’augmentation de la couverture nuageuse accompagnant celle de la température. Nous en faisons tous l’expérience ; par temps nuageux, la température diurne est plus basse, car le nuage renvoie le rayonnement solaire dans l’espace. Les nuages maintiennent aussi des températures plus chaudes la nuit. Cela démontre qu’en journée, l’effet réfléchissant du nuage (l’albédo) dépasse largement l’effet de serre.

La rétroaction négative signifie que la « sensibilité climatique », c’est-à-dire l’effet d’un doublement du CO2 atmosphérique sur la température mondiale, tombe à environ 0,5 ° C. Il serait difficile de contester que cela serait autre chose que bénéfique pour la planète (voir également la section suivante : le CO2 est une « nourriture pour les plantes »).

Néanmoins, les rétroactions restent incertaines. Une étude complète et indépendante de l’université Helmut-Schmidt, en Allemagne, est arrivée à la conclusion que la sensibilité climatique à l’équilibre serait de 0,7 °C et a également conclu que les rétroactions négatives compensaient largement les rétroactions positives, et aussi que le soleil contribuait à 60 % au récent réchauffement.46

En utilisant une approche quelque peu différente, d’autres chercheurs ont constaté que la valeur médiane (la plus probable) de sensibilité climatique à l’équilibre était ’1,5 °C, soit au bas de la fourchette publiée par le GIEC.47

Note ajoutée en mai 2022 : Une étude publiée en 2021 a utilisé les spectres d’absorption des gaz dans toute lvatmosphère pour calculer sensibilité climatique à l’équilibre à partir de principes de base (et pas d’une approche par modélisation de la circulation atmosphérique). Les chercheurs ont déterminé une valeur de 0,5 °C, ce qui inclut la rétroaction positive due à la vapeur d’eau. Ils ont aussi démontré que les contributions du doublement du méthane et de l’oxyde nitreux étaient insignifiantes (inférieures à 0,1 °C chacune). Voir : Coe, D., Fabinski, W. et Wiegleb, G., The Impact of CO2, H2O and Other ‘Greenhouse Gases’ on Equilibrium Earth Temperatures, International Journal of Atmospheric and Oceanic Sciences 5(2):29-40, 2021 ; doi : 10.11648/j.ijaos.20210502.12.

Nous pensons qu’il n’y a pas lieu de s’affoler avec ce genre de valeurs de sensibilité climatique à l’équilibre. Et le GIEC semble tacitement d’accord, puisque son objectif (basé sur des modèles défectueux) est de limiter le réchauffement à 1,5 °C. En fin de compte, nous n’avons pas besoin de prendre de mesures radicales pour limiter à moins d’1,5 °C le réchauffement dû au CO2 anthropique.

En effet, la vie sur terre a prospéré dans le passé lorsque les températures étaient plus élevées (par exemple, pendant la période de réchauffement médiéval, lorsque la température était d’environ 1 °C supérieure à celle d’aujourd’hui, selon plusieurs éléments de preuve). D’autre part, les périodes de fraîcheur (comme le petit âge glaciaire) ont provoqué une pauvreté généralisée.

Il serait utile que la science du climat pût progresser dans ce domaine pour nous donner plus de certitudes, et il est dommage que la politique interfère et empêche ainsi tout progrès.

Autres facteurs à l’origine du changement climatique sur la planète Terre

Une étude publiée en 2020 attribue une part importante du réchauffement de l’Arctique à l’augmentation des substances appauvrissant la couche d’ozone au cours de la seconde moitié du XXe siècle. De telles substances, comme les chloro-fluorocarbones, ou CFC, sont de puissants gaz à effet de serre. Les auteurs ont écrit : « Les gaz qui appauvrissent la couche d’ozone pourraient être responsables de près de la moitié des effets du changement climatique observés dans l’Arctique entre 1955 et 2005. »48 En outre, une réduction de la surface enneigée ou de sa durée annuelle entraîne une moindre réflexion de la lumière solaire vers l’espace, et donc un réchauffement accru de l’Arctique, indépendamment du changement climatique global. Il s’agirait d’un effet continu du réchauffement antérieur dû aux CFC.

Note ajoutée le 26 novembre 2021 : Une étude majeure de la température de l’océan Arctique au cours des huit derniers siècles, utilisant diverses mesures indirectes de la température à partir des sédiments du fond marin, a révélé qu’un accroissement du réchauffement a commencé vers 1900, en même temps qu’un retrait rapide de la banquise (Science Advances 7(48), 24 novembre 2021, science.org/doi/10.1126/sciadv.abj2946). Ce phénomène précède de loin toute augmentation significative du CO2 anthropique (figure 1). L’étude attribue le réchauffement à la pénétration accrue du courant nord de l’Atlantique, mais la situation est tout à fait complexe. Encore une fois, ce phénomène ne peut être expliqué par le réchauffement climatique anthropique. Les auteurs reconnaissent : « Actuellement, les dernières expériences climatiques historiques CMIP6 … ne parviennent pas à reproduire l’atlantisation postérieure au petit âge glaciaire documentée dans nos reconstitutions. »

Il est assez évident que le soleil est l’un des principaux moteurs du climat sur Terre. Les cycles solaires influent sur le climat par le biais du réchauffement de la stratosphère, des rayons cosmiques et de la couverture nuageuse, et il existe des mouvements cycliques de la position de la Terre par rapport au soleil. Le cycle solaire d’onze ans est probant dans une variation cyclique de la température de la Terre de l’ordre de 0,2 °C49, mais les cycles à plus long terme sont plus difficiles à étudier.

Le « minimum de Maunder » correspond à une époque située entre 1645 et 1715, le « petit âge glaciaire », durant lequel le nombre de taches solaires était très faible, et où il faisait très froid (avec des mauvaises récoltes). Nous sommes récemment entrés dans une période d’activité solaire exceptionnellement calme. Pour la première fois depuis le XVIIe siècle, nous avons connu récemment plusieurs années sans taches solaires. Le cycle normal d’onze ans va peut-être reprendre, mais peut-être pas. Si le principal moteur du climat est le soleil, et si nous ne pouvons pas encore prédire ce qu’il fera à court terme, comment pouvons-nous prévoir les températures à des décennies et des siècles de distance ?

Dans les années 1990, le physicien danois Henrik Svensmark et ses collègues ont commencé à publier des articles sur l’effet des rayons cosmiques sur la formation des nuages, ce qui aurait une incidence sur le réchauffement ou le refroidissement de la planète.50 Ils ont démontré que les rayonnements ionisants provoquent la formation de sites de nucléation, autour desquels se forment des gouttelettes d’eau, ce qui entraîne la formation de nuages. L’hypothèse est que lorsque le vent solaire est fort et la Terre protégée des rayons cosmiques, il y a moins de formation de nuages et la Terre se réchauffe. À l’inverse, lorsque le vent solaire est faible (c’est-à-dire lorsque l’activité des taches solaires est minimale), davantage de rayons cosmiques pénètrent dans l’atmosphère terrestre et plus de nuages se forment, ce qui refroidit la planète.

Le Pr Brian Tinsley, professeur émérite à l’université du Texas, à Dallas, a proposé un autre modèle dans lequel les rayons cosmiques font durer les nuages plus longtemps, refroidissant ainsi la Terre. Cela semble expliquer un plus large éventail d’observations que le modèle de Svensmark.51

Ces domaines importants de la science du climat ont tendance à ne pas faire l’objet d’une attention suffisante en raison de la focalisation excessive sur le CO2 en tant que moteur du changement climatique.

La manipulation des données (une fraude ?)

  • « Examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon » (1 Thessaloniciens 5:21)

Les données satellitaires (figure 2) indiquent un certain réchauffement de la planète depuis 1980, mais nous avons besoin des observations au sol antérieures pour déterminer si les températures récentes sont inhabituelles.

Le Pr Evans (ci-dessus) n’a utilisé que les données satellitaires qui n’avaient pas subi d’altération dans son évaluation des modèles climatiques. Il y a de bonnes raisons à cela, car il existe des éléments probants montrant que des institutions telles que le CRU de l’University of East Anglia, la NASA et la NOAA aux États-Unis, les autorités climatiques britanniques et le Bureau Australien de Météorologie ont ajusté les relevés historiques des températures au sol afin d’étayer la thèse d’un réchauffement climatique induit par le CO2.

Le désormais tristement célèbre graphique en « crosse de hockey » (figure 5) produit par Michael Mann (Penn State University) et ses co-auteurs a été la cheville ouvrière du mouvement du réchauffement planétaire anthopique. Le GIEC a utilisé ce graphique dans son Résumé à l’Intention des Décideurs dans son troisième rapport d’évaluation en date de 2001. Il a eu beaucoup d’influence. Il a été révélé que le graphique était frauduleux, qu’il « effaçait » la période de réchauffement médiéval des relevés de température, voire pire.52 Mann a même poursuivi un critique, perdu puis refusé de payer les frais de justice. Au lieu d’être disgracié, Mann a reçu le prix Tyler 2019 pour accomplissement environnemental, soulignant ainsi à quel point la climatologie s’est corrompue !

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Figure 5. Le graphique frauduleux en « crosse de hockey », où la période de réchauffement médiéval et le petit âge glaciaire ont été effacés, donnant la fausse impression d’un millier d’années de stabilité avant un réchauffement récent et radical.53

La fraude de Mann pourrait bien être la partie émergée de l’iceberg au niveau mondial. D’autres manipulations inadmissibles de données ont été avérées.

Le Pr Jennifer Marohasy54 en fait la démonstration en ce qui concerne le Bureau Australien de Météorologie. Elle a procédé à deux reprises à l’ajustement de l’historique des températures en Australie, baptisés respectivement Acorn1 et Acorn2. Les ajustements sur Acorn1 n’ont apparemment pas produit un réchauffement suffisant, alors ils ont augmenté le réchauffement récent avec Acorn2 ! Pour ce faire, ils ont réduit les températures antérieurement enregistrées et augmenté les récentes. Ils ont affirmé que cela était nécessaire en raison des changements d’équipement et de situation des stations météorologiques, et qu’ils suivaient les « meilleures pratiques mondiales », sans préciser ce que cela pouvait bien signifier. Les modifications apportées aux stations météorologiques qui peuvent fausser les données recueillies sont les suivantes :

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Un petit écran Stevenson
  • Utilisation de capteurs de température électroniques, dont le temps de latence est plus court que celui d’un thermomètre à mercure traditionnel,
  • L’utilisation de petits abris de température en plastique au lieu des abris Stevenson précédemment réglementaires – il s’agit de boîtes blanches, en bois, à doubles persiennes, qui servent à abriter les capteurs de température du rayonnement direct ou réfléchi du soleil afin de mesurer la température à l’ombre.
  • La situation de l’équipement, par exemple l’urbanisation qui provoque un effet d’îlot de chaleur.

Des stations météorologiques automatiques dotées de capteurs électroniques et de petits abris en plastique sont progressivement adoptées dans les réseaux de données météorologiques depuis 1980 environ.

On notera que tous les changements ci-dessus ont pour effet de gonfler les températures récentes. Par conséquent, tout ajustement visant à les rendre comparables aux enregistrements antérieurs devrait consister à les réduire, et non à les augmenter !55 En outre, il existe des cas avérés de suppression de températures élevées des relevés antérieurs, comme par exemple le jour le plus chaud jamais enregistré en Australie, soit 51,7 °C à Bourke le 3 janvier 1909. Le Bureau Australien de Météorologie a affirmé qu’il s’agissait d’une anomalie car les stations les plus proches n’avaient pas enregistré de température similaire. Cependant, la station voisine de Brewarrina a enregistré 50,6 °C le même jour. En outre, la deuxième température la plus chaude, soit 51,1 °C, relevée à White Cliffs le 12 janvier 1939, ne figure pas non plus dans les relevés officiels numérisés (la fin des années 1930 a également été une période chaude aux États-Unis, voir figure 6).56

Les affirmations telles que « l’année la plus chaude jamais enregistrée » (etc.) périodiquement diffusées dans les médias reposent sur ces ensembles de données historiques « ajustées ».

La NOAA et la NASA ont procédé de la même manière aux États-Unis. Deux graphiques illustrent une partie de la manipulation des données qui a eu lieu (comparez les figures 6 et 7).

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Figure 6. Données de température de surface pour les États-Unis (états contigus), 1880-1998, d’après Hansen et al., 1999.57 Notez les températures entourées en violet et comparez-les aux mêmes températures (ajustées) dans la figure suivante.
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Figure 7. Données de la NASA sur les températures de surface aux États-Unis (états contigus) en 2020. Les cercles violets représentent les mêmes températures que celles indiquées dans la figure précédente, après « ajustement ».58

Le pic des années 1930 (entouré) a été revu à la baisse tandis que celui de la fin des années 1990 (entouré) l’a été à la hausse, tout comme les autres températures, ce qui donne l’impression que les températures récentes étaient exceptionnellement élevées alors qu’elles ne l’étaient pas du tout. La NASA et le GISS prétendent que des changements dans les heures auxquelles les températures maximales et minimales quotidiennes étaient relevées (de l’après-midi au matin) et dans l’emplacement des stations ont justifié ces « ajustements ». Toutefois, l’écologiste de longue date Tony Heller a démontré que ces changements ne sont pas justifiés (par exemple, ils sont appliqués à des stations où il n’y a eu aucun changement de circonstances, comme c’est le cas pour le Bureau Australien de Météorologie). Heller en a conclu : « Il existe des éléments probants de fraude dans le traitement des données climatiques par la NOAA et la NASA, et il est très important qu’elles en rendent compte. »59,60

La falsification de données a également été mise au jour au sein de l’unité de recherche sur le climat de l’East Anglia University, au Royaume-Uni. L’affaire du « Climategate » a éclaté peu avant le sommet des Nations Unies sur le climat en 2009. La fuite de milliers de courriers électroniques entre climatologues a montré que ceux-ci avaient délibérément manipulé et dissimulé des données. Cette affaire est d’une importance capitale, car elle porte atteinte à l’intégrité de l’ensemble de données HadCRUT61, qui constitue le principal registre des températures mondiales à long terme utilisé par le GIEC et de nombreux chercheurs (cf. par ex. fig. 1). En effet, un audit indépendant de HadCRUT4 en date de 2018, a mis à jour des erreurs très graves.62 Le Pr John McLean, un chercheur, résume :

… une méthode courante mais défectueuse d’ajustement des données crée une fausse tendance au réchauffement à partir des seuls ajustements. … En fin de compte, on peut dire que les données défectueuses jettent un doute sur la crédibilité des rapports du GIEC qui s’appuient sur les données HadCRUT4 (ou des versions antérieures de cet ensemble de données). Une diligence raisonnable sur ces questions de la part des gouvernements, il y a vingt ans ou plus de cela, aurait pu éviter choix des politiques mal justifiés sur le climat et l’énergie.

Les niveaux des mers (données sur les marées)

Il existe également des preuves de manipulation frauduleuse des données sur les marées afin d’afficher une accélération de l’augmentation du niveau de la mer par rapport à ce que les données brutes ont montré au cours des cent dernières années, celles-ci n’ayant rien de dramatique.63

Le Fort Denison, dans le port de Sydney, présente une augmentation du niveau de la mer de peut-être cent millimètres en cent ans, mais même là, on a tenté de manipuler les données pour les faire correspondre aux attentes alarmistes.64

Des changements massifs du niveau de la mer ont eu lieu depuis le Déluge. La présence d’anciens rivages, de fossiles marins et de petits récifs coralliens fossiles sur la terre ferme nous permet de constater que le niveau de la mer était d’environ soixante-huit mètres plus élevé à la fin du Déluge qu’aujourd’hui, car les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique n’existaient pas encore. Pendant la période glaciaire suivante, la mer a baissé à un niveau inférieur à celui de la mer actuelle, à environ -50 m. Dans le modèle créationniste de l’ère glaciaire, les nappes glaciaires n’avaient que quarante pour cent de la quantité de glace estimée par les scientifiques uniformitaristes, qui prétendent que le niveau de la mer est tombé à environ -120 m au pic de la période.65 Ainsi, il y a eu une augmentation du niveau de la mer d’environ cinquante mètres depuis la fin de l’ère glaciaire.

Selon les mesures satellitaires, le niveau des mers augmente actuellement d’environ 3,3 mm/an (trente-trois centimètres par siècle). Cela suppose que les données soient exactes (l’étalonnage des satellites a été critiqué ; il est assez complexe et de nombreux facteurs l’affectent).66

Le niveau global de la mer ne peut être mesuré localement. Les changements du niveau de la mer sont soit isostatiques (la terre se déplace par rapport à la surface de la mer), soit eustatiques (les niveaux des océans mondiaux changent). Une grande partie de l’Europe du Nord est en train de s’élever, en raison du rebondissement après la période glaciaire. La masse de glace a littéralement enfoncé la croûte continentale. Maintenant que la glace a fondu, la terre continue de s’élever.67 Le sud du Royaume-Uni (qui a été soulevé par la masse de glace de la moitié nord de l’île principale) s’enfonce pour la même raison. Dans de nombreuses autres régions, la terre s’est élevée ou abaissée en raison de l’activité volcanique ou tectonique. Il y a également des changements dans les formes du littoral et des plages qui affectent le mouvement des marées. Ainsi, on ne peut se contenter d’observer le niveau local de la mer et de supposer que tout changement est valable à l’échelle mondiale. Il est indéniable que si les calottes glaciaires terrestres fondent, le niveau des mers augmentera à l’échelle mondiale. Cependant, il existe peu de preuves d’une accélération de l’élévation du niveau de la mer, que les lobbyistes du réchauffement climatique recherchent pour étayer leur affirmation selon laquelle l’activité humaine provoquerait un réchauffement climatique inhabituel et dangereux.

En dehors de la dilatation thermique, seule la fonte des calottes glaciaires terrestres entraînera une élévation du niveau des océans à long terme. Ainsi, si seule la glace de l’océan glacial arctique devait fondre complètement (créant un Pôle Nord libre de glace), il n’y aurait pas d’élévation du niveau de la mer à cause de cela.68Une étude des volumes de glace du Groenland et de l’Antarctique, réalisée à l’aide des données d’altitude mesurées par laser de la NASA (satellites ICESat et ICESat-2), a comparé 2003 à 2019.69 La perte de glace sur cette période équivalait à une élévation du niveau de la mer de quatorze millimètres sur ces seize années.

Une étude distincte portant uniquement sur l’Antarctique a révélé une perte de glace sur la période allant de 1979 à 2017 (trente-huit ans) équivalant à une hausse du niveau de la mer de 14±2 mm.70 Si toute la glace de l’Antarctique fondait, cela entraînerait une élévation du niveau de la mer de quelque 57,2 m. Cela serait bien sûr désastreux pour de nombreuses personnes dans le monde. Cependant, combien de temps cela prendrait-il pour se produire, sur la base des vitesses de fonte estimées pour la période la plus récente, soit de 2009 à 2017 ?65 Quatre-vingt-deux mille ans !

On peut donc affirmer qu’il n’y a pas d’urgence climatique. Il est peut-être plus judicieux de dépenser de l’argent dans une solution technique à la progression de la mer que d’essayer d’arrêter la fonte des glaces par des réductions radicales des émissions de CO2, alors que le réchauffement dû au CO2 anthropique est probablement minime de toute façon. En outre, la perte de volume de glace en Antarctique est très inégale, les régions de l’ouest et de la péninsule y contribuant pour une grande part. Et ces zones se sont considérablement réchauffées par rapport aux autres parties (voir la figure 4 sur https://journals.ametsoc.org/view/journals/clim/27/21/jcli-d-13-00733.1.xml). Le réchauffement de la planète ne devrait pas entraîner une telle hétérogénéité. De fait, cette région s’est avérée une zone d’activité volcanique subglaciaire, car elle se situe au-dessus du système de rift de l’Antarctique occidental, qui comporte cent trente-huit volcans connus. En d’autres termes, la fonte pourrait se produire même si toute production anthropique de CO2 cessait dès demain.

Les solutions techniques sont possibles avec une économie florissante, mais pas si elle est paralysée par des taxes et des dépenses mal conçues en matière d’énergie « verte ». En effet, une grande partie de la Hollande se trouve sous le niveau de la mer, et une solution d’ingénierie a été appliquée avec succès. Les ingénieurs néerlandais aident désormais le Bangladesh et le Vietnam à cet égard.

Une étude sur le glacier Denman, en Antarctique, semblait souligner la nécessité de prévoir des solutions d’ingénierie. Les auteurs affirmaient que si ce glacier fondait, le niveau mondial de la mer s’élèverait du chiffre impressionnant d’1,5 m.71 Selon l’étude référencée, le fond du glacier se trouve bien en dessous du niveau de la mer et il n’en est protégé que par un plateau sous-marin peu profond. Le bord du glacier avance et recule d’une année sur l’autre, si bien qu’il est possible que l’océan passe sous le glacier et accélère sa fonte. Cela pourrait se produire, disent-ils, indépendamment du réchauffement de la planète. Bien entendu, la fonte prendrait de nombreuses années, ce qui laisserait le temps d’appliquer des mesures d’ingénierie.

Cependant, une récente ré-estimation du volume des deux cent quinze mille glaciers en dehors de l’Antarctique et du Groenland a conclu que s’ils fondaient tous, le niveau des mers augmenterait « jusqu’à trente centimètres ».72 Cela ne semble pas correspondre à l’allégation sur le glacier Denman. En effet, nous avons calculé que la contribution de celui-ci ne serait pas supérieure à environ six millimètres ! Notez qu’une grande partie en repose sur le substratum rocheux et que la fonte de cette glace située sous le niveau de la mer prendrait environ dix pour cent de son volume en eau de mer (autrement dit, cela compenserait une partie de la fonte de la glace au-dessus du niveau de la mer), étant donné que la glace est environ dix pour cent plus volumineuse que l’équivalent en eau liquide. Il semble que nous devions vérifier chaque allégation faite au nom de la « science » du climat !

Néanmoins, il était peut-être insensé de construire la plupart de nos grandes villes au niveau de la mer et de supposer que les océans resteraient toujours les mêmes !

Les récifs coralliens

Les actualités parlent beaucoup de la disparition certaine du plus grand système récifal du monde, la Grande Barrière de Corail, ne serait-ce que dans vingt ans. Dans une « perspective personnelle » écrite par le Pr Nancy Knowlton, « Sant Chair » (directrice – NdT)) pour les sciences marines au Muséum national d’histoire naturelle de l’Institut Smithsonian, et publiée en 2012, quatre-vingt-dix pour cent du corail vivant dans les sections centrale et méridionale disparaîtraient « en seulement dix ans. »73 Loin s’en faut ! Le récif fait l’objet d’une étude officielle depuis 1985. Il existe des preuves évidentes de dommages causés par les coussins de belles-mères et de dommages sporadiques dus aux cyclones. Cependant, il y a peu de signes révélateurs d’une tendance à long terme à la baisse de la couverture de corail dur enregistrée (bien que le commentaire puisse donner une impression différente).74 En fai, même le commentaire visiblement subjectif du Smithsonian reconnaît que seuls dix pour cent des pertes déclarées de coraux ont été attribuées au blanchissement, qui est le seul dommage qui pourrait être lié de manière concevable au réchauffement climatique.

Si le blanchissement des coraux est sans conteste lié à des températures élevées de l’eau, il est en partie une conséquence naturelle de la manière dont les récifs coralliens se développent au fil du temps, la croissance ascendante du récif enfermant des bassins qui surchauffent ensuite. Une étude sur le blanchissement à long terme de la Grande Barrière de Corail, à partir de carottes de forage, a révélé des périodes de blanchissement sévère remontant au XVIIIe siècle, bien avant un quelconque « réchauffement climatique » récent.75

Des chercheurs de l’Université James Cook à Townsville, Australie, ont publié huit articles sur plusieurs années, affirmant que l’acidification (à partir du CO2 dissous créant de l’acide carbonique (de formule H2CO3)) nuisait aux poissons des récifs coralliens. Cependant, d’autres scientifiques n’ont pas été en mesure de reproduire ces travaux et ont relevé des signes de fraude, comme des valeurs d’erreur anormalement basses.76

En 2018, le Pr Peter Ridd, qui avait dirigé le laboratoire de géophysique marine de cette université pendant quinze ans, a été saqué de son poste de titulaire pour avoir critiqué la qualité des recherches (climato-alarmistes) publiées sur la Grande Barrière de Corail.

Les exemples ci-dessus révèlent soit une fraude délibérée, soit un manque de rigueur incroyable doublé d’une pensée aveugle, ainsi qu’un biais de confirmation extrême (voir ce que l’on a envie de voir). Il est parfois difficile de distinguer les deux. Les scientifiques peuvent être affectés par un désir émotionnel de s’intégrer parmi leurs pairs, de continuer à recevoir des subventions de recherche, ainsi que par un désir humain courant de préférer les mauvaises nouvelles aux bonnes – de « jouer les Cassandre », bref, une mentalité d’« oiseau de mauvais augure ». Il peut également y avoir des motivations politiques.

Le déclin de l’éthique chrétienne dans la société occidentale tient sans aucun doute une place importante dans la prolifération de la fraude scientifique en général, ce qui est évident aussi bien dans les études évolutionnistes que dans la climatologie. Il existe même des fraudes dans les sciences expérimentales, comme l’évaluation des médicaments, et dans les sciences exactes comme la physique, mais dans ces domaines, la fraude a beaucoup plus de chances d’être découverte à mesure que les expériences sont répétées.77

L’ampleur de la falsification des données nous rappelle « 1984 » de George Orwell :

Jour par jour et presque minute par minute, le passé était mis à jour. On pouvait ainsi prouver, avec documents à l’appui, que les prédictions faites par le Parti s’étaient trouvées vérifiées. …

Orwell a écrit « 1984 » en guise d’avertissement, mais certains semblent le traiter comme une prescription de manuel scolaire.

L’acidification des océans

Ce sujet ne concerne certes pas le réchauffement climatique, mais il s’agit d’un effet négatif potentiel de l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qui mérite considération.

Lorsque le CO2 atmosphérique augmente, une plus grande quantité se dissout dans l’océan. Cela crée un acide faible, l’acide carbonique (« H2CO3 ») qui peut affecter la disponibilité du calcaire (CaCO3, sous forme d’aragonite) pour les créatures telles que les coraux qui l’utilisent pour construire leur squelette. Il leur faut alors plus d’énergie pour extraire le calcium de l’eau.

L’ampleur de l’effet de ce phénomène sur les créatures marines fait actuellement l’objet de recherches (il convient de noter les publications frauduleuses mentionnées ci-dessus concernant l’effet prétendu sur le comportement des poissons). Des expériences in situ sur des communautés de coraux indiquent que ceux-ci peuvent s’acclimater à des niveaux de CO2 beaucoup plus élevés.78 Il s’agit d’une bonne nouvelle si d’autres études confirment cette hypothèse.

En effet, les coraux ont survécu à des niveaux de CO2 bien plus importants dans le passé, avant et immédiatement après le déluge. Cependant, il se peut que les conditions chimiques des océans à ces époques aient été différentes d’aujourd’hui. Ces conditions pourraient maintenant évoluer vers un état moins optimal pour ces organismes en particulier, mais nous n’en savons rien. D’autres organismes bénéficieront grandement de l’augmentation du CO2, par exemple les plantes terrestres (voir plus loin).

4. Autres facteurs qui devraient guider une approche chrétienne

Les chrétiens doivent être de bons intendants de la création de Dieu, mais nous devons éviter de nous laisser détourner par un extrémisme émotionnel et irraisonné, surtout lorsqu’il est motivé par des objectifs politiques ou religieux malveillants. Et nous devons toujours avoir un souci des pauvres, afin qu’ils ne soient pas lésés.

Se soucier des pauvres

L’extrémisme environnemental non scientifique et illogique (par exemple, Extinction Rebellion) fera le plus de tort aux pauvres.79 Les pauvres ne s’enrichissent pas en rendant les riches pauvres, ce qui constitue la doctrine ratée du communisme (le Venezuela en est la plus récente victime). La richesse est créée par l’industrie humaine. Comme le disait John F. Kennedy, la marée montante soulève tous les bateaux – ce qui signifie que plus on crée de richesse, plus tout le monde en bénéficie, y compris les pauvres. C’est particulièrement vrai dans le cadre d’une approche chrétienne des affaires, où tout le monde devrait prospérer (par exemple, le principe du glanage, comme chez Booz et Ruth, relaté dans Ruth 2).

En effet, « au cours des vingt-cinq années entre 1990 et 2015, le taux d’extrême pauvreté a baissé en moyenne d’un point de pourcentage par an, passant de près de trente-six pour cent à dix pour cent. »80 Ces progrès ont été possibles grâce à la croissance de la richesse due à l’extension des marchés libres (y compris en Chine), aidée par les combustibles fossiles (principalement le charbon) qui produisent une électricité bon marché et fiable.

Cela ne veut pas dire que l’utilisation des combustibles fossiles ne présente aucun problème. Par exemple, il y a la pollution atmosphérique associée, en particulier les petites particules (de dix microns ou moins) et le dioxyde de soufre, qui causent des problèmes de santé. Cependant, il existe des solutions technologiques à ces problèmes qui ne deviennent réalisables qu’avec l’augmentation des richesses. Et il faut toujours se demander quelle est l’alternative. Dans les pays trop pauvres pour bénéficier des combustibles fossiles, les gens brûlent du fumier et du bois (ce qui dégage du CO2), et la pollution atmosphérique peut être terrible. Même en Occident, avant le boom pétrolier, l’huile de baleine était couramment utilisée pour les lampes – l’industrie des combustibles fossiles a donc contribué à sauver les baleines !

Les Nations Unies reconnaissent le rôle des combustibles fossiles dans la prospérité économique. Le GIEC préconise donc que les pays qui ne sont pas pauvres soient nobélisés (appauvris), tandis que des pays comme la Chine, l’Inde et les pays d’Afrique seraient libres de continuer à utiliser le charbon à brève échéance. Cependant, si la richesse des pays les plus riches est réduite par un activisme radical en matière de changement climatique, ils ne seront pas en bonne position pour acheter des produits aux économies en développement et ainsi les aider à prospérer.

Le bien-être des enfants

Bourrer le crâne des enfants de peur et de pessimisme quant à leur avenir équivaut à de la maltraitance – et ici, les alarmistes radicaux du climat se doivent de répondre de leurs actes ! Il faut laisser les enfants être des enfants ! De plus, les amener à se concentrer sur les grèves, ou à faire l’école buissonnière, les détournant ainsi de l’apprentissage de l’excellence en sciences et en technologie, ne va pas aider les efforts de développement de la technologie pour améliorer la vie de tous dans le futur, tout en prenant soin de l’environnement. Ils sont également influencés par une fausse religion moniste adoratrice de la nature qui n’offre aucun espoir éternel, contrairement au christianisme biblique.

Se soucier de l’environnement

  • Le CO2 est une « nourriture végétale », et les plantes de la planète Terre gagneraient à en avoir plus, pas moins. En effet, l’augmentation du CO2 est responsable de trente pour cent de la production mondiale de biomasse (aliments et fibres) au cours du siècle dernier, comme le rapporte un article paru dans Nature en 2017.81 C’est de la nourriture pour les hommes et les animaux. Et avec plus de CO2dans l’air, les plantes doivent passer moins de temps avec les pores des feuilles (les stomates) ouverts. Elles perdent ainsi moins d’eau pendant la journée et peuvent survivre avec une quantité moindre.82 Les déserts verdissent, en grande partie grâce à ce CO2 supplémentaire. Si la Terre d’avant le Déluge avait jusqu’à quinze fois plus de CO2 que maintenant, la productivité des plantes aurait été incroyable. C’est de là que viennent les combustibles fossiles, car la végétation du monde antédiluvien a été ensevelie pendant le Déluge puis transformée en charbon et en pétrole. La réduction du CO2 atmosphérique, avec l’enfouissement d’une grande partie du carbone dans le sol et la revégétalisation de la terre après le Déluge, a entraîné la « pénurie » de CO2 que nous connaissons actuellement. Cela a entravé la productivité des plantes et la capacité de charge de la planète Terre (à des niveaux compris entre 50 et 170 ppm, selon l’espèce, des plantes meurent).83
  • Historiquement, ce sont les pays riches qui ont le mieux pris soin de l’environnement. Et leur richesse est due à des marchés libres et à une énergie bon marché (charbon et autres combustibles fossiles) combinés à une éthique chrétienne, qui donne une âme bienveillante au libre-marché. Les pires pollueurs ont été ceux qui subissaient des régimes totalitaires avec un contrôle central de l’économie. Ils n’égalisent pas la richesse, mais la pauvreté, à l’exception de la classe dirigeante. Les gens finissent donc par vivre « au jour le jour » et leur priorité est de survivre, pas de prendre soin de l’environnement. Une action extrême contre le « changement climatique » qui tuerait les économies des pays riches signifierait qu’ils se retrouveraient moins en mesure de prendre soin de l’environnement.
  • Il convient de tenir compte des conséquences environnementales néfastes et non désirées de la focalisation sur le « changement climatique ». À force de focalisation sur le « changement climatique », d’autres problèmes environnementaux peuvent être négligés (par exemple, la pollution de la mer par les plastiques, les métaux lourds dans l’eau potable, la pollution des eaux de surface, etc.)
  • Une absurdité particulière émanant de l’accent mis sur le CO2 dérivé des combustibles fossiles en tant que moteur du réchauffement de la planète est la conversion des centrales électriques au charbon au Royaume-Uni et en Europe pour qu’elles fonctionnent au bois. En vertu de l’Accord de Paris, le bois est une « énergie renouvelable », mais pas le charbon – d’où ces règles insensées.
  • Un autre exemple de conséquences indésirables est la destruction récente des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est pour faire place à des plantations d’huile de palme destinées à produire des biocarburants. Les zones de culture existantes ont également été réaffectées de la production alimentaire à la production d’éthanol (par exemple, le maïs).

Des intérêts privés militent en faveur d’un programme non scientifique.

Il y a beaucoup d’argent à la clé ! Par exemple, l’ex-vice-président américain Al Gore vit dans un manoir qui consomme vingt-et-une fois plus d’énergie qu’une maison américaine moyenne. Il dit que ce n’est pas grave car il achète des crédits carbone pour compenser son « empreinte carbone ». Où les achète-t-il, ses crédits carbone ? Auprès des sociétés qu’il a fondées pour en faire le commerce, et qui valent aujourd’hui plusieurs millions, leur valeur ayant augmenté au fur et à mesure qu’il faisait son battage médiatique ! Les Obama ont acheté un immense manoir (treize millions de dollars), dont l’« empreinte carbone » est elle aussi considérable, ce qui jette un doute sur l’authenticité des préoccupations exprimées au sujet du « changement climatique ».

De nombreuses célébrités climato-alarmistes se déplacent en jet privé, alors qu’un seul vol consomme plus de carburant qu’un SUV en un an de conduite. Nous les prendrions peut-être tous plus au sérieux s’ils vivaient selon les contraintes qu’ils exigent du reste d’entre nous.

Il y a tant de « chercheurs » qui profitent de l’assiette au beurre des subventions, ils ne vont pas s’élever contre la désinformation, sous peine de voir leur financement disparaître.

Même les entreprises productrices d’électricité y ont vu une opportunité de profit avec la fermeture des centrales au charbon, car cela a perturbé le marché. Lorsque cela se produit, cela crée une opportunité de profit, car personne ne sait plus exactement quel devrait être le prix de l’électricité.

Les motivations politiques associés au climato-alarmisme

Une grande partie de la désinformation (par exemple, les arguments selon lesquels les sécheresses et les feux de brousse en Australie et ailleurs seraient dus au « changement climatique ») provient de politiciens qui utilisent l’environnementalisme comme moyen de pression en faveur de changements sociaux et politiques radicaux. Ils se servent de la peur pour obtenir le soutien du public et faire appliquer leurs idées. Comme l’a dit un fonctionnaire éminent de l’ère Tony Blair à propos du climato-alarmisme : « Afin de gérer le risque, il faut faire peur aux gens. »84

L’approche des partis les plus radicaux pour « sauver la planète » consiste à la dépeupler. Ils prônent des politiques mortifères : l’avortement jusqu’à terme et sans limite, l’infanticide, l’euthanasie, la drogue en vente libre, le transsexualisme et la politique de l’arc-en-ciel. Tout cela va créer de la misère, tuer des gens et réduire leur reproduction (consultez leurs manifestes).

Ils travaillent également à la destruction des marchés libres qui ont été responsables d’une sortie massive de la paupérisation au cours du dernier demi-siècle (voir le rapport de la Banque mondiale ci-dessus). Les dirigeants de ces partis savent que, s’ils parviennent à détruire les marchés libres par des taxes confiscatoires et des montagnes d’éco-paperasserie, ils détruiront les gagne-pains des gens et créeront une pauvreté généralisée. À ce stade, ils espèrent que la population, primo, votera pour des politiques néo-marxistes, secundo, diminuera. Mais l’environnement en souffrira (comme dans tous les États marxistes), or on peut supposer que ce n’est pas grave car l’environnementalisme radical ne représente qu’un moyen d’atteindre une fin politique. Sans surprise, ces organisations sont en outre fortement anti-chrétiennes, car les chrétiens défendent le caractère sacré de la vie humaine. La peur du climat est donc utilisée pour susciter des changements politiques radicaux.

Michael Shellenberger est un éminent militant climatique. Il a été un conseiller de longue date du GIEC et a contribué à l’élaboration de la politique énergétique du président Obama. Il regrette aujourd’hui son rôle dans cette campagne basée sur la peur.85 Dans son livre, Apocalypse Never: Why Environmental Alarmism Hurts Us All, publié en 2020), il s’excuse du rôle qu’il a joué pour effrayer les gens, en particulier les enfants, avec l’idée que le changement climatique représentait une crise mondiale et que la fin du monde serait proche si l’on n’y réagissait pas. Il dénonce un grand nombre de déclarations erronées et leurs conséquences involontaires sur l’environnement. Il continue de croire que « le changement climatique existe. Mais ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est même pas notre problème environnemental le plus grave. » Sur Twitter, Shellenberger a commenté :

La négativité l’a emporté sur la positivité. Au lieu de l’amour, du pardon, de la bonté et du royaume des cieux, l’environnementalisme apocalyptique d’aujourd’hui offre la peur, la colère et de maigres perspectives d’éviter l’extinction.

Il rejoint une liste croissante d’ex-partisans d’une action radicale contre le réchauffement climatique.

Une approche chrétienne – dernières réflexions

En résumé :

  1. La politisation de la climatologie a conduit à la corruption de la science.
  2. Au cours des quelque cent dernières années, le niveau de CO2 a augmenté. Toutefois, les températures sur cette période ne sont pas conformes à l’hypothèse selon laquelle le CO2 anthropique est la principale cause de cette augmentation.
  3. Cette science n’est pas « établie », ou il n’y aurait qu’un modèle, et pas une centaine, voire plus, pour prédire la température mondiale. En outre, les modèles climatiques officiels qui ont prédit un réchauffement de la planète à hauteur de 4,5 °C avec un doublement du CO2 à la clé ont échoué aux cinq tests qui leur ont été appliqués. Ils doivent être rejetés.
  4. Comme la rétroaction positive ne fonctionne pas, le réchauffement dû à un doublement du CO2 serait sans doute inférieur à 1 °C, ce qui serait bénéfique pour la vie sur terre. En effet, ce réchauffement est inférieur à celui d’1,5 °C que les politiques draconiennes formulées pour limiter la production de CO2 devaient atteindre, sur la base de modèles ratés.
  5. L’impact du réchauffement climatique sur diverses catastrophes naturelles a été monté en épingle et n’est pas étayé par les faits à notre disposition.
  6. L’urgence climatique n’existe pas.
  7. L’impact économique des politiques radicales de limitation de la production de CO2 touchera plus gravement les personnes les plus pauvres.
  8. Les humains étant intelligents et industrieux, nous pouvons utiliser les capacités que Dieu nous a données pour résoudre de nombreux problèmes environnementaux (réels), surtout si nous sommes guidés par une vision chrétienne du monde.

L’idée d’un changement climatique dangereux imputable aux énergies fossiles n’est pas fondée sur une science solide et ne correspond pas à l’histoire biblique.

Dans le cadre d’une bonne gestion, les chrétiens devraient se trouver à l’avant-garde d’un processus décisionnel qui concilierait les besoins de toutes les parties prenantes, tant en termes de développement économique que de réduction des impacts négatifs sur l’environnement. Une approche biblique du gouvernement, de l’environnement et de la justice aboutira à l’épanouissement de l’homme, comme cela a été le cas dans tous les pays profondément influencés par l’enseignement de la Bible (voir The Bible is the bedrock of civilized society).

Il est clair que sans le Christ, il ne peut exister d’approche chrétienne. Les chrétiens doivent être proactifs et œuvrer pour que d’autres viennent à la foi en Christ. Ce faisant, nous jetterons une fois de plus les bases de l’épanouissement humain, mais aussi de celui de la planète, car l’homme est nécessaire pour en prendre soin ; c’est ainsi que Dieu l’a conçue. De fait, Osée 2:18-23 établit un lien entre la santé de la terre et la santé spirituelle du peuple.

Il y a une maladie dans de nombreux pays autrefois chrétiens, et elle a commencé avec la remise en cause de l’inspiration divine plénière de Bible dès les premières pages. Lorsque nous verrons le Seigneur Jésus-Christ honoré à nouveau comme Créateur et Sauveur du monde, nous verrons la santé revenir dans nos nations.

Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. (1 Pierre 5:8)

Dernière mise à jour : 15 avril 2021

Références et notes

  1. Je remercie mes nombreux collègues à l’intérieur et à l’extérieur de CMI qui ont contribué à peaufiner ce document. Revenir au texte.
  2. Smith, W. J., Environmentalism’s deep misanthropy, firstthings.com, 25 janvier 2013. Revenir au texte.
  3. Sarfati, J. D., The Genesis Account, Ch. 10, 3e éd., CBP, 2018. Revenir au texte.
  4. Les aborigènes brûlaient (prenaient soin de) la campagne australienne en saison fraîche avant l’arrivée des Européens. Cela réduisait la charge de combustible et empêchait les incendies estivaux de se transformer en conflagrations qui incinéraient les hommes et les animaux. Revenir au texte.
  5. Lillie, B., Fighting the growing deserts, with livestock: Allan Savory at TED2013, blog.ted.com, 27 février 2013. Revenir au texte.
  6. Berner, R. A. et Kothavala, Z., GEOCARB III: a revised model of atmospheric CO2 over Phanerozoic time, American J. Science 301:182–204; 2001. Revenir au texte.
  7. Mararitelli, G. et al., Persistent warm Mediterranean surface waters during the Roman period, (Nature) Sci. Rep. 10:10431, 2020 ; doi: 10.1038/s41598-020-67281-2. Revenir au texte.
  8. Le thermomètre n a été inventé qu’en 1714, mais plusieurs moyens de substitution ont été utilisées pour déterminer les températures historiques avec un degré de fiabilité correct. Certains supposent que celles--ci n’étaient que régionales et ne reflétaient pas les températures mondiales. Cependant, tant les carottes de glace du Groenland que les cernes de croissance des arbres en Chine mettent tous deux en évidence un réchauffement. Il y a également eu réchauffement dans la majeure partie de l’Afrique et de l’Amérique du Sud (voir doi:10.1002/2017PA003237 et doi:10.1016/j.quaint.2018.10.041). Celui-ci était sans conteste mondial. Revenir au texte.
  9. Quarante-sept versets bibliques sur la souveraineté de Dieu sur le climat : bible.knowing-jesus.com/topics/Weather,-God~s-Sovereignty-Over. Revenir au texte.
  10. Isles, M., Climate Change Part I—S4E1 The Truth of It (vidéo), Australian Christian Lobby, 1 novembre 2019 ; acl.org.au. Revenir au texte.
  11. Interview avec Bernard Potter in Neue Zürcher Zeitung, 14 novembre 2010. Revenir au texte.
  12. Basden, S., Extinction Rebellion isn’t about the Climate ; medium.com, 10 janvier 2019. Revenir au texte.
  13. carbonbrief.org/mapped-worlds-coal-power-plants, année 2019. Revenir au texte.
  14. Kusnetz, N., U.S. Emissions Dropped in 2019: Here’s Why in 6 Charts, insideclimatenews.org, 7 jan. 2020. Revenir au texte.
  15. Leahy, S., Most countries aren’t hitting 2030 climate goals, and everyone will pay the price: ‘Untold human suffering’ is in our future as nations miss their Paris Agreement targets by a long shot, nationalgeographic.com, 5 novembre 2019. Revenir au texte.
  16. Nuclear power in the world today, world-nuclear.org, mars 2020. Revenir au texte.
  17. Schorn, D., « France: Vive Les Nukes », cbsnews.com, 6 avr. 2007. Revenir au texte.
  18. Kench, P. S. et al., Patterns of island change and persistence offer alternate adaptation pathways for atoll nations, Nature Communications 9:605, 2018 | doi: 10.1038/s41467-018-02954-1. Duvat, V. K. E., A global assessment of atoll island planform changes over the past decades, WIREs Climate Change, 25 octobre 2018 | doi: 10.1002/wcc.557. Revenir au texte.
  19. Cf. Crockford, S., State of the polar bear report 2017, raport numéro 29 du GWPF, 60 pp., 2018 ; thegwpf.org. Revenir au texte.
  20. Climate Change Fears of Teen Activist Are Empirically Baseless ; youtu.be/MU70facZc6A vidéo de 10 minutes avec références). Script ici : justfactsdaily.com/climate-change-fears-of-teen-activist-are-empirically-baseless Revenir au texte.
  21. Gunn, J., in Cho, A., A singular conundrum: How odd is our universe? Science 317:1848–1850, 2007. Revenir au texte.
  22. Bennett, C. L., Science Title Misstep, Letter to the Editor, Science 332:1263, 2011. Revenir au texte.
  23. Heathers, J., The Lancet has made one of the biggest retractions in modern history. How could this happen? The Guardian, 5 juin 2020 ; theguardian.com. Revenir au texte.
  24. Il y a des arguments sur la quantité de réchauffement qui s’est produite. Les enregistrements du thermomètre terrestre (de surface) posent problème en raison de changements de circonstances et d’équipement, combinés à des ajustements douteux apportés aux données historiques (voir La manipulation des données (une fraude ?) plus loin) Revenir au texte.
  25. Selon le résumé du rapport de synthèse AR5 Climate Change 2014 du GIEC à l’intention des décideurs, p. 4, « Environ la moitié des émissions anthropiques de CO2 entre 1750 et 2011 se sont produites au cours des 40 dernières années (fiabilité élevée) » (Figure SPM.1d). {1.2.1, 1.2.2}. Revenir au texte.
  26. Houghton, R. A., Balancing the Global Carbon Budget, Annu. Rev. Earth Planet, 2010 ; annualreviews.org (sourcé à partir de la NASA, nasa.gov). Revenir au texte.
  27. La moyenne de température mondiale est de 14.5–15 °C. Revenir au texte.
  28. Figure 20, p. 22, d’Evans, D., Is the Western Climate Establishment Corrupt? (préface par Joanne Nova), 46 pp., 2011 ; jonova.s3. Revenir au texte.
  29. Chiffres en date du 30 septembre 2020. Le libellé de la pétition et les noms et qualifications des signataires peuvent être consultés sur petitionproject.org. Le site propose également une analyse des recherches pertinentes évaluées par des pairs. Revenir au texte.
  30. Cook, J. et al., Quantifying the consensus on anthropogenic global warming in the scientific literature, Environmental Res. Lett. 8(2), 7 pp., 2013 | doi: 10.1088/1748-9326/8/2/024024. Revenir au texte.
  31. Legates, D. R. et al., Climate Consensus and ‘Misinformation’: A Rejoinder to ‘Agnotology, Scientific Consensus, and the Teaching and Learning of Climate Change’, Sci. & Educ. 24: 299–318, 2015 | doi:10.1007/s11191-013-9647-9. Voir également la vidéo du Pr John Robson intitulée The In-depth Story Behind a Climate Fraud (YouTube, 9 mars 2019). Revenir au texte.
  32. Pour une analyse complète de l’article de Cook, voir Montford, A., Fraud, bias and public relations: the 97 % ‘consensus’ and its critics, thegwpf.org, Note 11, septembre 2014. Revenir au texte.
  33. Cf. Matkin, J. G., Consensus crumbles—global warming is mostly natural—climate is too chaotic to model. Mongolia—1 million cows freeze to death again -56°C (-70°F). 500 Peer reviewed science papers in 2016 are skeptical, academia.edu. Revenir au texte.
  34. Des informations biographiques détaillées, y compris certaines des attaques ad hominem subies en raison de leur opposition à l’alarmisme climatique, sont consultables dans The Top 15 Climate-Change Scientists: Consensus & Skeptics, thebestschools.org, 23 mars 2020. Revenir au texte.
  35. Roy Spencer, docteur en climatologie, drroyspencer.com. Revenir au texte.
  36. Crok, M., Prominent scientists warn UN Secretary-General Guterres ; clintel.nl, 23 septembre 2019. Revenir au texte.
  37. Voir creation.com/discrimination-against-creation-scientists. Revenir au texte.
  38. Le Pr Peter Ridd a été licencié de l’Université James Cook de Townsville, en Australie, pour avoir mis en doute la qualité des recherches sur le changement climatique publiées par son université. Revenir au texte.
  39. Bell, P., Pseudoscience and the stifling of debate ; creation.com/pseudoscience-stifling-debate, 5 septembre 2013. Revenir au texte.
  40. Troisième rapport d évaluation du GIEC (« TAR2001 »). Revenir au texte.
  41. Il s’agit d’un effet logarithmique, la majeure partie du réchauffement est déjà accomplie. Les trois cents premiès;res ppm (0,03 %) fournissent 87 % du réchauffement jusqu’à mille ppm. Passer de quatre cents à mille ppm n’ajoutera que dix pour cent de l’effet de serre existant, soit 0,3 degré, voire moins. Revenir au texte.
  42. Climate Change 2001: the Scientific Basis, p. 358 ; www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/03/WGI_TAR_full_report.pdf. Revenir au texte.
  43. Evans, D., The skeptics case, jonova.s3.amazonaws.com/guest/evans-david/skeptics-case.pdf (dernier accès le 22 juillet 2020). Revenir au texte.
  44. Lewis, M., Satellites and global warming: Dr Christy sets the record straight, 5 février 2016 ; globalwarming.org (d’après le témoignage du Pr John Christy à l’audition du comité scientifique de la Chambre des États-Unis sur le traité de Paris sur le climat). Revenir au texte.
  45. Lindzen, R. S. et Choi, Y-S, On the Observational Determination of Climate Sensitivity and Its Implications, Asia-Pacific J. Atmos. Sci. 47(4):377–390, 2011 | doi: 10.1007/s13143-011-0023-x. Revenir au texte.
  46. Harde, H., Radiation transfer calculations and assessment of global warming by CO2, International J. Atmospheric Sciences 2017 : article 9251034, 20 mars 2017 | doi:10.1155/2017/9251034. Revenir au texte.
  47. Lewis, N. et Curry, J., The impact of recent forcing and ocean heat uptake data on estimates of climate sensitivity, Journal of Climate, août 2018 | doi:10.1175/JCLI-D-17-0667.1 Revenir au texte.
  48. Polvani, L. M. et al., Substantial twentieth-century Arctic warming caused by ozone-depleting substances, Nature Clim. Change, 2020 | doi:10.1038/s41558-019-0677-4. Revenir au texte.
  49. Camp, C. D. et Tung, K. K., Surface warming by the solar cycle as revealed by the composite mean difference projection, Geophysical Research Letters 34(14), juillet 2007 | doi:10.1029/2007GL030207. Revenir au texte.
  50. Svensmark, H. et Friis-Christensen, E., Variation of cosmic ray flux and global cloud coverage—a missing link in solar-climate relationships, J. Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics 59(11):1225–1232, 1997 | doi:10.1016/S1364-6826(97)00001-1. Revenir au texte.
  51. Hebert, L., III, Tinsley, B. A., et Zhou, L., Global electric circuit modulation of winter cyclone vorticity in northern high latitudes, Advances in Space Res. 50(6):806–818, 2012, et études dans le Journal of Creation par Hebert en 2013 et 2014 :
    Two possible mechanisms linking cosmic rays to weather and climate
    Apparent difficulties with a CMAS cosmic ray–weather/climate link
    Are cosmic rays affecting high-latitude winter cyclones?
    Solar activity, cold European winters, and the Little Ice Age. Revenir au texte.
  52. Climategate Hide the Decline Backgrounder, 4 décembre 2019 ; vidéo et transcript; climatediscussionnexus.com. Revenir au texte.
  53. Menton, F., Michael Mann ‘Hockey Stick’ Update: Now Definitively Established To Be Fraud, Manhatten Contrarian, 26 août 2019 ; www.manhattancontrarian.com. Revenir au texte.
  54. jennifermarohasy.com/temperatures (voir la section sur l’homogénéisation). Revenir au texte.
  55. J’ai été (DB) impliqué dans le développement de stations météorologiques alternatives à microprocesseur et alimentées par batterie, c’était une tentative de développer une alternative bon marché à l’écran Stevenson traditionnel (et coûteux), qui avait été de plus en plus adopté pour les stations météorologiques standard des années 1880 à 1910 : Peak, C. M., Fitzell, R. D., Hannah, R. S. et Batten, D. J., Development of a microprocessor-based data recording system for predicting plant disease based on studies on mango anthracnose, Computers and Electronics in Agriculture 1(3):251–62, 1986 | doi:10.1016/0168-1699(86)90012-8. Toutes mes tentatives pour imiter un écran Stevenson ont échoué, car toutes les petites alternatives en plastique bon marché donnaient des températures maximales supérieures d’un degré Celsius ou deux à celles de l’écran Stevenson lors de journées calmes et ensoleillées. Les capteurs électroniques surévaleunt également la température de pointe car ils ont moins de retard thermique que les thermomètres à mercure ou à alcool traditionnels. Les stations météorologiques automatisées modernes, qui ont remplacé de nombreuses stations à écran Stevenson, donnent donc des températures maximales exagérées. Revenir au texte.
  56. Ces températures ont toutes été enregistrées avec un écran Stevenson standard et un thermomètre à mercure, il n’y a donc aucune raison de les ajuster ni de les supprimer. Marohasy, J., Hottest day ever in Australia confirmed: Bourke 51.7°C, 3e, janvier 1909 ; jennifermarohasy.com, 10 juillet 2020. Revenir au texte.
  57. Hansen, J. R., Glascoe, R. J., et Sato, M., GISS analysis of surface temperature change, J. Geophys. Res. 104:30997–31022, 1999 | doi:10.1029/1999JD900835. Revenir au texte.
  58. Données du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA ; data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v3 (consulté le 19 août 2020). Revenir au texte.
  59. 61% Fake Data ; realclimatescience.com/61-fake-data (une brève histoire de la manipulation de données) et realclimatescience.com/no-excuse-for-data-tampering par Tony Heller. Revenir au texte.
  60. Il existe de nombreux exemples de manipulations de données dans le monde entier illustrés graphiquement ici : wattsupwiththat.com/category/land-surface-air-temperature-data. Revenir au texte.
  61. Curry, J., Legacy of Climategate—10 years later ; judithcurry.com/2019/11/12/legacy-of-climategate-10-years-later, 12 novembre 2019. Revenir au texte.
  62. McLean, J., An Audit of the Creation and Content of the HadCRUT4 Temperature Dataset, octobre 2018 ; robert-boyle-publishing.com Revenir au texte.
  63. Albert Parker, A. et Ollier, C. D., Is the Sea Level Stable at Aden, Yemen? Earth Systems and Environment 1 : article numéro 18, 2017 ; springer.com/article/10.1007/s41748-017-0020-z. Revenir au texte.
  64. co2coalition.org/2020/01/11/thank-god-for-tide-gauges. Revenir au texte.
  65. Oard, M. J., Evidence strongly suggests the Laurentide Ice Sheet was thin, Journal of Creation 30(1):97–104, 2016 et Oard, M. J., Non-glacial landforms indicate thin Scandinavian and British-Irish Ice Sheets, J. Creation 31(2):119–127, 2017. Revenir au texte.
  66. wattsupwiththat.com/2013/08/02/the-most-important-sea-level-graph illustre la difficulté à obtenir une image claire des changements du niveau de la mer. Revenir au texte.
  67. Le golfe de Botnie, entre la Suède et la Finlande constitue un emplacement classique de rebond isostatique, avec un soulèvement maximal de neuf millimètres par an. Revenir au texte.
  68. Le principe d’Archimède stipule que tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale vers le haut égale au poids du volume de liquide déplacé. A l’équilibre, le poids total de l’iceberg est égal à celui de l’eau déplacée. Il s’ensuit que si celle-ci fond, elle formera le même poids d’eau que celle déplacée. Par conséquent, le volume et le niveau du liquide ne changeront pas. Revenir au texte.
  69. Smith, B. et al., Pervasive ice sheet mass loss reflects competing ocean and atmosphere processes, Science 368(6496):1239–1242, 12 juin 2020 | doi:10.1126/science.aaz5845. Revenir au texte.
  70. Rignot, E. et al., Four decades of Antarctic Ice Sheet mass balance from 1979–2017, PNAS 116(4):1095–1103, 22 janvier 2019 | doi:10.1073/pnas.1812883116 Revenir au texte.
  71. Brancato, V. et al., Grounding Line Retreat of Denman Glacier, East Antarctica, Measured With COSMO—SkyMed Radar Interferometry Data, Geophysical Res. Letters47 : e2019GL086291 |doi:10.1029/2019GL086291. Revenir au texte.
  72. ETH Zurich, Ice volume calculated anew, ScienceDaily, 12 février 2019 ; sciencedaily.com/releases/2019/02/190212092603.htm. Revenir au texte.
  73. Knowlton, N., The Great Barrier Reef—Going, Going, Gone??? octobre 2012 ; ocean.si.edu/ecosystems/coral-reefs/great-barrier-reef-going-going-gone Revenir au texte.
  74. Australian Institute of Marine Science, Long-term Reef Monitoring Program— Annual Summary Report on coral reef condition for 2018/19 ; aims.gov.au. Remarquez en particulier les figures 2, 4 et 6. Les cyclones à l’origine des déclins majeurs sont mentionnés en commentaire. Revenir au texte.
  75. Kamenos, N. A. et Hennige, S. J., Reconstructing Four Centuries of Temperature-Induced Coral Bleaching on the Great Barrier Reef, Frontiers in Marine Science 5:283, 2018 (notez la figure 4) | doi:10.3389/fmars.2018.00283. Revenir au texte.
  76. Clark, T. D. et al., Ocean acidification does not impair the behaviour of coral reef fishes, Nature 577:370–375, 8 janvier 2020 | doi:10.1038/s41586-019-1903-y. Revenir au texte.
  77. Hartnett, J., The problem with science is that so much of it simply isn’t, J. Creation 31(2):6–7, 2017 ; creation.com/science-fraud. Revenir au texte.
  78. Doo, S. S., Edmunds, P. J. et Carpenter, R. C., Ocean acidification effects on in situ coral reef metabolism. Sci. Rep. 9:12067, 2019 | doi: 10.1038/s41598-019-48407-7. Revenir au texte.
  79. Cf. Protect the poor: Ten reasons to oppose harmful climate change policies, cornwallalliance.org, consulté le 17 juillet 2020. La Cornwall Alliance présente une approche chrétienne des questions environnementales raisonnée et compatissante : le Pr E. Calvin Beisner, un créationniste biblique, en est le directeur. Revenir au texte.
  80. Rapport de 2018 de la Banque mondiale : worldbank.org/en/news/press-release/2018/09/19/decline-of-global-extreme-poverty-continues-but-has-slowed-world-bank. Revenir au texte.
  81. Campbell, J. E. et al., Large historical growth in global terrestrial gross primary production, Nature 544:84–87, 6 avril 2017 | doi:10.1038/nature22030. Le rapport du GIEC sur le changement climatique et les terres fait également état d’un net verdissement mondial dans la section A2.3 ; ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/08/4.-SPM_Approved_Microsite_FINAL.pdf. Revenir au texte.
  82. Carbon Dioxide Fertilization Greening Earth, Study Finds, nasa.gov, 26 avril 2016 ; nasa.gov. Revenir au texte.
  83. Selon des chercheurs non-religieux, les niveaux de CO2 étaient particulièrement bas lors du « dernier maximum glaciaire ». Cela correspond à la fin de l’unique ère glaciaire d’après le Déluge. Elle correspond elle-mêmeà la diminution du CO2 atmosphérique avec la revégétalisation de la planète Terre, combinée au refroidissement des océans, qui a entraîné la dissolution d’une plus grande quantité de CO2 dans l’eau froide. Revenir au texte.
  84. Lawson, N., An appeal to reason: The economics and politics of climate change, Centre for Policy Studies, 1er novembre 2006. Revenir au texte.
  85. Delingpole, J., Forbes cancels environmentalist who wrote ‘I Apologize for the Climate Scare’, breitbart.com, 30 juin 2020. Revenir au texte.