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Table des matières

Unité 1

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Chapitre 1Ar­gu­ment : Le créa­tion­nisme est de la religion, pas de la science


Chapitre 2Ar­gu­ment : théorie de l’évolution et foi chrétienne sont compatibles


Chapitre 3Argument : La théorie de l’évolution est de la vraie science, et pas « juste une théorie »


Unité 2

Chapitre 4Argument : La sélection naturelle mène à la spéciation


Chapitre 5Argument : Certaines mutations sont bénéfiques


Chapitre 6Argument : La conception commune indique un ancêtre commun


Chapitre 7Argument : La « conception défectueuse » constitue un vestige de l’évolution


Chapitre 8Argument : Le registre fossile soutient la théorie de l’évolution


Unité 3

Chapitre 9Argument : Probabilité de l’évolution


Chapitre 10Argument : La « complexité irréductible »


Chapitre 11Argument : L’évolution du sexe


Chapitre 12Argument : L’évolution de l’humanité


Annexe 1Arguments courants en faveur de la théorie de l’évolution qui ont été rejetés


Annexe 2Arguments courants en faveur de la création à ne pas utiliser

« L’Évolution réfutée II » : introduction

La suite de « L’Évolution réfutée » infirme les derniers arguments en faveur de la théorie de l’évolution (tels que présentés par PBS et Scientific American).

par , avec Michael Matthews
Traduit par Narindra Ramanankasaina

Introduction

La croyance en la création représente une « ineptie ». Le créationnisme constitue « un point de vue religieux qui n’a rien à voir avec la science. » Tous les jours, les ondes et les présentoirs à journaux sont remplis de ce genre d’affirmations incendiaires.

Le déluge de nouveaux arguments et de « preuves » scientifiques qui « prouvent » l’évolution peut sembler écrasant pour les croyants en la Parole de Dieu, ridiculisés comme fanatiques religieux irrationnels qui vivent encore au haut Moyen-Âge et croient les « fables » de la Bible sur la création. Plus que jamais, les croyants doivent se trouver « prêts » à défendre leur foi (1 Pierre 3:15).

Ce livre rassemble les arguments les plus puissants que les chrétiens peuvent entendre de la part des principaux scientifiques évolutionnistes d’aujourd’hui. Ces arguments proviennent de deux piliers des médias – PBS-TV et la revue Scientific American – qui ont endossé les costumes de champions de la croisade pro-évolution, prêchant leur message à un large public dans le monde entier. PBS a résumé les arguments modernes en faveur de la théorie de l’évolution dans sa somptueuse série de huit heures intitulée Evolution, toujours diffusée et projetée dans les écoles de toute l’Amérique. Elle a également été diffusée en Australie. Scientific American a rassemblé ses meilleurs arguments dans un article de couverture au ton militant intitulé « 15 Answers to Creationist Nonsense » (« 15 réponses aux inepties créationnistes » – NdT).

La propagande de la série Evolution de PBS-TV à grands renforts de millions de dollars

PBS (Public Broadcasting Service) a diffusé la première de son ambitieuse série télévisée Evolution en septembre 2001. Coproduite par Clear Blue Sky Productions (fondée et présidée par le milliardaire de Microsoft Paul Allen), Evolution a bénéficié d’un financement presque illimité. En plus de la série télévisée, les producteurs ont lancé une campagne agressive pour équiper pleinement les enseignants afin d’endoctriner les jeunes dans l’évolution des molécules à l’homme. Cet effort de propagande comprenait « un éventail sans précédent de ressources pour un apprentissage plus poussé à la maison et à l’école » (selon leurs propres termes), notamment un guide gratuit de l’enseignant, un site Internet interactif, une bibliothèque Internet multimédia, des vidéos pour les enseignants, des bulletins d’information mensuels, des leçons pour les élèves et des ateliers de formation pour les enseignants.

Le dernier segment de la série, intitulé « What about God? » (« Et Dieu dans tout ça ? » – NdT), présentait Answers in Genesis (AiG), un ministère chrétien qui démontre comment les éléments de preuve scientifiques prennent sens lorsque interprétés dans le cadre d’une vision biblique du monde. Ken Ham, président d’AiG, a participé à une interview de plus de deux heures pour cet épisode et été filmé lors d’un séminaire en direct d’AiG. Les producteurs ont promis à AiG une série « équilibrée », mais cela s’est avéré faux (comme il fallait s’y attendre). Tout sauf « équilibré », le programme n’a montré aucune des preuves scientifiques défavorables à la théorie de l’évolution. La série avait pour véritable intention de démontrer, une fois pour toutes, la véracité de l’évolution.

Pour éviter de donner l’impression qu’ Evolution consistait en une propagande unilatérale, les producteurs ont déclaré avoir invité le Discovery Institute, qui fait partie du mouvement du « dessein intelligent »1 dans un souci d’« équilibre ». Mais le Discovery Institute a refusé parce qu’ils l’auraient placé dans les segments des objections « religieuses », alors que ses objections à la théorie de l’évolution ont un pur caractère scientifique. En n’accordant pas de place aux critiques scientifiques de la théorie de l’évolution, la série de PBS/Nova a donné l’impression que les seules critiques de celle-ci tiennent du « religieux ». Ils ont de même ignoré la foi athée revendiquée de nombreux partisans de la théorie de l’évolution, y compris plusieurs des personnes impliquées dans la série, par exemple Richard Dawkins, Daniel Dennett, feu Stephen Jay Gould, Edward O. Wilson et Eugenie Scott.

La « présentation » de ce programme par PBS ne laisse aucun doute sur l’attitude d’adoration des producteurs envers l’évolution :

L’évolution joue un rôle essentiel dans notre vie quotidienne, mais c’est un des principes de la vie les plus négligés. C’est le mécanisme qui détermine qui vit, qui meurt et qui a la possibilité de transmettre ses traits à la génération suivante, puis à la suivante, puis à la suivante. L’évolution est à la base de toute la biologie, elle affecte notre santé, notre alimentation et le vaste réseau de la vie. C’est une théorie très simple, mais nous en voyons des millions d’exemples à l’œuvre dans notre vie quotidienne.

L’objectif d’Evolution est de sensibiliser le public à la nature et au fonctionnement de l’évolution, et de dissiper les malentendus courants. Le projet cherche à expliquer la pertinence de l’évolution, à améliorer son enseignement et à encourager un dialogue national sur les questions qui entourent actuellement cette science.2

Une propagande aussi éhontée exige une réponse de la part des chrétiens qui croient au récit biblique des origines.

Les « 15 réponses aux inepties créationnistes » de Scientific American

Scientific American, une revue semi-populaire, publie des articles aux jolies illustrations et assez détaillés, mais pas techniques à outrance, principalement sur la science. Il ne subit pas d’évaluation par des pairs comme la revue Nature ou le journal créationniste de haut niveau Journal of Creation,3 mais il comporte beaucoup d’articles de grande utilité.

Néanmoins, sous la surface, se cache un programme plus profond. Les rédacteurs en chef les plus récents, comme nous l’expliquerons dans ce livre, n’ont pas ménagé leurs efforts pour promouvoir une vision athée du monde sous couvert de « science », ainsi qu’un certain nombre de corollaires, comme par exemple un programme radical en faveur de l’avortement, du clonage humain et du contrôle démographique.

Le refus de Scientific American d’embaucher un rédacteur scientifique du nom de Forrest Mims III, après qu’il ait admis être créationniste et pro-vie (c.-à-d. anti-avortement – NdT), témoigne de ce programme. Le rédacteur en chef qui a débouté Mims a admis que son travail était « fabuleux », « génial » et « de premier ordre » et qu’il « devrait être publié quelque part. »4 Scientific American a ensuite publié un article sur son détecteur de brume atmosphérique révolutionnaire, sans toutefois mentionner l’incident de discrimination flagrante.5

Le rédacteur en chef actuel depuis fin 1994, John Rennie, a promu avec ferveur le programme anti-Dieu de la théorie de l’évolution. Comme beaucoup de propagandistes anti-créationnistes, il se lance souvent dans des attaques en méconnaissance de cause. Il n’a qu’une licence en sciences et donc bien moins de qualifications que les principaux scientifiques créationnistes. Au plus fort de la controverse au Kansas sur les changements apportés aux normes d’éducation de l’État pour désaccentuer la théorie de l’évolution, Rennie a personnellement exhorté les scientifiques siégeant aux comités d’admission des universités à adopter des tactiques « musclées ». Il les a engagés à informer le gouverneur du Kansas et le conseil de l’éducation de l’État que « compte tenu des normes d’éducation nouvellement revues à la baisse au Kansas, les qualifications de tout étudiant postulant en provenance de cet État devront faire l’objet d’un examen minutieux à l’avenir. »6 En logique, on appelle cela le sophisme de l’Argumentum ad baculum, c’est-à-dire : « Soyez d’accord avec moi ou des conséquences désagréables s’ensuivront ! » Rennie est tout sauf le seul évolutionniste à y avoir recours.

Aujourd’hui, Rennie s’implique de manière plus active dans la mêlée, jouant le rôle du vaillant scientifique qui tente d’endiguer la marée créationniste. Sa dernière diatribe, « 15 Answers to Creationist Nonsense » comporte ce sous-titre : « Les détracteurs de la théorie de l’évolution veulent ménager une place au créationnisme en démolissant la vraie science, mais leurs arguments ne tiennent pas la route ». Même la couverture du magazine affiche en haut de page : « 15 ways to expose creationist nonsense » (« 15 manières de mettre à nu les inepties créationnistes »).

Mais comme nous le démontrerons, Rennie et les chefs de file créationnistophobes qu’il représente ne possèdent que de nébuleuses notions des vrais arguments créationnistes. Beaucoup des « arguments créationnistes » qu’ils attaquent sont des caricatures, que les créationnistes sérieux ont eux-mêmes rejetées. (L’annexe de ce livre répertorie ces mauvais arguments.) Mais les autres arguments de Rennie en défense de la théorie de l’évolution manquent eux aussi de nouveauté, et ils ont trouvé pour la plupart réponse sur le site Internet de Creation Ministries International. Ce livre a pour but entre autres d’aider les chrétiens à reconnaître et à répondre aux sophismes logiques courants parmi les évolutionnistes, y compris l’équivoque qui consiste à utiliser des définitions incohérentes du mot « évolution », ainsi que l’absence de différenciation entre la « science des origines » et la « science expérimentale » (explications en détail dans le chapitre 1). Il soulignera aussi que la croyance évolutionniste constitue en grande partie une déduction à partir d’axiomes matérialistes, ce que Rennie reconnaît en fait, et qu’il tente avec gaucherie de défendre.

L’actuel rédacteur en chef de Scientific American soutient que le créationnisme n’a pas sa place en sciences ni n’a contribué à l’avancement de celles-ci. Cependant, il passe complètement à côté de l’ironie du fait qu’un fervent croyant en la création, l’artiste et inventeur Rufus Porter (1792-1884), qui estimait que la science glorifiait le Dieu créateur, a fondé Scientific American. Dans le tout premier numéro, son éditorial déclarait :

Nous prônerons la pure religion chrétienne, sans favoriser aucune secte particulière … .7

Le fondateur de Scientific American a aussi écrit un article incroyable dans ce numéro, « Rational Religion », qui déclare sans ambages que nous dépendons tous du Dieu créateur, Qui S’est révélé dans les Saintes Écritures. L’admonition pieuse de Porter mérite que nous nous penchions dessus :

Tout d’abord, en tant que créatures rationnelles, soyons toujours prêts à reconnaître que Dieu est notre Créateur et notre Sauveur quotidien, et que nous sommes tous individuellement dépendants de Ses attentions particulières et de Sa bonne volonté à notre égard, pour soutenir l’action merveilleuse de la nature qui constitue notre existence, et pour nous préserver des accidents auxquels notre structure compliquée et délicate est sujette. Sachant que nous dépendons entièrement de la Bienveillance divine, faisons-nous aussi l’honneur, en tant que créatures rationnelles, de Lui exprimer personnellement et fréquemment nos remerciements pour Sa bonté, et de Lui présenter nos requêtes pour les faveurs dont nous avons constamment besoin. Cette ligne de conduite est rationnelle, même sans l’aide de la révélation : mais étant spécialement invités à cette ligne de conduite par la parole divine, et assurés de la bonne disposition de notre Créateur à répondre à nos prières et à accuser réception de nos actions de grâce, il est vraiment surprenant que tout être rationnel, qui a lu les écrits inspirés, renonce volontairement à ce privilège, ou ait honte d’être reconnu engagé dans cet emploi rationnel, ou que l’on sache qu’il le pratique.8

Le christianisme est rationnel. Ce livre a pour but d’encourager les croyants dans l’autorité absolue de la Parole révélée de Dieu et de leur donner des munitions pour entrer dans la lutte pour les vérités fondamentales trouvées dans la Genèse, contre les scientifiques incrédules aveuglés par leur refus irrationnel de reconnaître le Dieu Qui les a créés.

Mon livre précédent, « L’Évolution réfutée » (1999), avait donné aux enseignants, aux étudiants et aux parents des réponses à la publication influente « Teaching About Evolution and the Nature of Science » (« Enseigner l’Évolution et la Nature de la Science » – NdT ) (1998) une référence standard pour les enseignants en sciences produite par l’Académie Nationale des Sciences des États-Unis. Ce nouveau livre, « L’Évolution réfutée II », a été inspiré par les deux plus récentes confessions de foi évolutionnistes : la série télévisée Evolution de PBS-TV et la brochure de Scientific American intitulée « 15 Answers to Creationist Nonsense ». Si les chrétiens peuvent assimiler ces arguments, ainsi que les réfutations claires et nettes correspondantes, ils seront parfaitement équipés pour répondre aux meilleurs arguments présentés par leurs pairs, leurs enseignants, leurs voisins et les non-croyants avec lesquels ils partagent l’Évangile.

Note sur les citations : Les citations de l’article de John Rennie dans Scientific American seront marquées « SA », suivi du numéro de page. Les citations et autres mentions de la série télévisée « Evolution » de PBS-TV porteront la mention « PBS », suivie du numéro de l’épisode ; par exemple, « PBS 6 » fait référence à l’épisode 6. Les sept épisodes de PBS portent les titres suivants :

Épisode 1 : Darwin’s Dangerous Idea (L’idée dangereuse de Darwin – NdT)
Épisode 2 : Great Transformations (Les grandes transformations – NdT)
Épisode 3 : Extinction!
Épisode 4 : The Evolutionary Arms Race! (La course aux armements de l’évolution ! – NdT)
Épisode 5 : Why Sex? (Pourquoi le sexe ? – NdT)
Épisode 6 : The Mind’s Big Bang (Le Big Bang de l’esprit – NdT)
Épisode 7 : What about God? (Et Dieu dans tout ça ? – NdT)

Creation est le magazine trimestriel de Creation Ministries International. Journal of Creation, anciennement Creation Ex Nihilo Technical Journal puis TJ, est le journal soumis à l’examen des pairs de Creation Ministries International pour les sujets avancés en création. Dans ce livre, il sera toujours cité sous le nom de « Journal of Creation ».

Références et notes

  1. Cf. Carl Wieland, « CMI’s views on the intelligent design movement », 30 août 2002. Revenir au texte.
  2. Aperçu du projet Evolution, site Internet de PBS www.pbs.org/wgbh/evolution/about/overview_project.html. Revenir au texte.
  3. Publié par Creation Ministries International. Revenir au texte.
  4. « Science’s Litmus Test » (transcription téléphonique d’une conversation entre Forrest Mims et Jonathan Piel, alors rédacteur en chef de Scientific American), Harper’s Magazine (mars 1991). La transcription indique clairement qu’un auteur exceptionnel n’a pas été embauché parce qu’il ne croyait pas en la vache sacrée de l’évolution (ainsi qu’en le « droit des femmes de choisir » [de tuer leur enfant à naître]). Revenir au texte.
  5. Shawn Carlson, « The Amateur Scientist », Scientific American 276(5):80–81 (mai 1997). Revenir au texte.
  6. Cité in Johnson, P., « The Wedge of Truth: Splitting the Foundations of Naturalism » InterVarsity Press, Westmont, Illinois, 2000, p. 80. Revenir au texte.
  7. Porter, R., « To the American public », Scientific American 1(1):2, 28 août 1845. Revenir au texte.
  8. Porter, R., « Rational Religion », Scientific American 1(1):3, 28 août 1845. Revenir au texte.

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