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Table des matières

Unité 1

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Chapitre 1Ar­gu­ment : Le créa­tion­nisme est de la religion, pas de la science


Chapitre 2Ar­gu­ment : théorie de l’évolution et foi chrétienne sont compatibles


Chapitre 3Argument : La théorie de l’évolution est de la vraie science, et pas « juste une théorie »


Unité 2

Chapitre 4Argument : La sélection naturelle mène à la spéciation


Chapitre 5Argument : Certaines mutations sont bénéfiques


Chapitre 6Argument : La conception commune indique un ancêtre commun


Chapitre 7Argument : La « conception défectueuse » constitue un vestige de l’évolution


Chapitre 8Argument : Le registre fossile soutient la théorie de l’évolution


Unité 3

Chapitre 9Argument : Probabilité de l’évolution


Chapitre 10Argument : La « complexité irréductible »


Chapitre 11Argument : L’évolution du sexe


Chapitre 12Argument : L’évolution de l’humanité


Annexe 1Arguments courants en faveur de la théorie de l’évolution qui ont été rejetés


Annexe 2Arguments courants en faveur de la création à ne pas utiliser

« L’Évolution réfutée II » : chapitre 11

La suite de « L’Évolution réfutée » infirme les derniers arguments en faveur de la théorie de l’évolution (tels que présentés par PBS et Scientific American).

par , avec Michael Matthews
Traduit par Narindra Ramanankasaina

Argument : L’évolution du sexe

Les évolutionnistes disent : « L’un des soi-disant “problèmes” de l’évolution – la sexualité – peut facilement s’expliquer. »

Publié pour la première fois dans « Refuting Evolution 2 », chapitre 11.

PBS 5 a été des plus révélateurs concernant les conflits entre théorie de l’évolution et christianisme. Le titre : « Why Sex? » (« Pourquoi le sexe ? » – NdT) La propagande habituelle veut que la « science » (définie comme la théorie de l’évolution) s’intéresse aux preuves et aux faits ou aux questions commençant par « comment », tandis que la religion traite des valeurs, de la foi et de la morale ou des questions commençant par « pourquoi ». Comme nous l’avons expliqué au chapitre 2, cette distinction est erronée, et cet épisode le démontre. Ici, la psychologie évolutionniste affecte de façon directe les questions de moralité sexuelle.

L’émission passe par ailleurs beaucoup de temps à discuter des avantages d’un système reproducteur sexuel en parfait état de marche, mais elle laisse entendre de manière trompeuse que cela suffit à expliquer son origine.

Le sexe serait plus important que la vie elle-même, puisqu’il permet de transmettre les gènes aux générations suivantes. PBS cite en long et en large Robert Vrijenhoek, généticien évolutionniste de l’université Rutgers, qui a déclaré à propos de la reproduction sexuelle :

C’est notre immortalité. C’est ce qui nous relie aux humains de demain. C’est ce qui nous relie à tous nos ancêtres d’autrefois. C’est ce qui nous relie aux ancêtres qui étaient des poissons, aux ancêtres qui étaient des protozoaires et aux ancêtres qui étaient des bactéries. [PBS 5]

Bien entendu, la série ne fait qu’affirmer ce lien, hormis certaines implications douteuses liées à des caractéristiques communes (cf. chapitre 6). Il importe également de noter comment l’évolution empiète d’emblée sur la « religion », en dépit des prétendues compatibilités entre les deux (cf. chapitre 2). Vrijenhoek laisse entendre que l’immortalité n’a rien à voir avec la survie de l’individu.

Reproductions asexuée vs. sexuée

PBS 5 se rend au Texas, où des scientifiques ont étudié une population entièrement femelle de lézards. Elles pondaient des œufs qui donnaient naissance à des clones de la mère. On appelle cela la parthénogenèse, du grec parthénos (vierge) et du latin genesis (du grec ginésthai [naître]). Ces lézards semblaient très bien se porter, alors à quoi bon le sexe ?

Inconvénients de la reproduction sexuée

Le programme reconnaît bel et bien que la reproduction sexuée présente de nombreux inconvénients. Par exemple, seuls 50 % des gènes se transmettent à la progéniture. Cela signifie qu’il y a 50 % de chances de perdre une mutation bénéfique. Dans une population stable (c’est-à-dire dont le nombre d’individus ne change pas), il y a en moyenne un descendant survivant par parent, de sorte que la reproduction asexuée offre deux fois plus d’efficacité pour la transmission des gènes à la génération suivante. Le sexe signifie en outre qu’une configuration génétique optimale ne peut jamais faire l’objet d’une transmission intégrale.

De plus, il y a un coût biologique élevé à entretenir les organes sexuels et les mécanismes qui empêchent le système immunitaire du mâle de détruire son propre sperme (différent sur le plan génétique) et le celui de la femelle de détruire le sperme qui lui arrive ou la progéniture qu’elle porte (chez les organismes vivipares). Et comme nous le verrons dans la section sur la sélection sexuelle ci-dessous, les parades sexuelles peuvent parfois se montrer encombrantes et rendre l’organisme plus vulnérable. Il va de soi que les femelles dépensent beaucoup de temps et d’énergie pour porter bas des petits vivants. Il faut de l’énergie pour trouver un partenaire, sinon l’organisme mourra sans transmettre ses gènes, et si l’un des sexes disparaît, l’espèce s’éteindra. Cela fait beaucoup d’ennuis, sachant que les organismes asexués, comme les bactéries, se reproduisent à un rythme effréné.

À propos de ces lézards, le narrateur a posé la question suivante : « Les mâles sont-ils vraiment nécessaires ? » Les mâles mangent environ la moitié de la nourriture, ce qui signifie que seule la moitié des membres de la population (les femelles) s’occupe directement de mettre bas. Dans une population asexuée, tous les membres ont une descendance directe.

Avantages de la reproduction sexuée

Puisque les espèces qui se reproduisent par voie sexuelle se portent bien, les mâles doivent avoir leur utilité. PBS 5 se rend ensuite dans un bassin du Sonora, au Mexique, habité par une espèce de vairons, qui se reproduisent à la fois de manières asexuée et sexuée. Mais un parasite à l’origine de la maladie des taches noires les infeste. PBS cite à nouveau le généticien Vrijenhoek, qui affirme que les vairons à reproduction sexuée sont plus résistants que les asexués.

Les chercheurs ont invoqué l’« hypothèse de la Reine Rouge », inventée par Lee van Valen ; Alice (au pays des merveilles) faisait la course avec la Reine Rouge et elle s’est exclamée qu’elle devait continuer à courir juste pour rester dans la même position relative. L’évolution est censément une course, et les vairons asexués ont produit des clones puis cessé d’évoluer et font donc des cibles faciles. En revanche, les vairons sexués ont produit de nombreuses variations et constituent donc une cible mouvante. Mais d’autres évolutionnistes affirment que « l’idée de la Reine Rouge n’est qu’un joli nom pour un mythe zoologique. »1

Cette chouette hypothèse a semblé remise en question lorsqu’une sécheresse a éliminé les vairons. Une fois le bassin recolonisé de manière naturelle, les parasites ont tué plus rapidement ceux qui se reproduisaient de façon sexuée. Mais il s’est avéré que les vairons à reproduction sexuée introduits par l’homme restaient les plus résistants de tous. Les colonisateurs naturels se sont révélés consanguins et avaient donc perdu l’avantage de la variabilité.

Il semble donc que la variabilité octroie un avantage majeur et qu’elle vaille la peine de payer le prix de la transmission de seulement 50 % des gènes, ainsi que les autres inconvénients des mâles. La reproduction sexuée a aussi une chance sur deux de faire disparaître une mutation nocive sans coût (décès d’un individu) pour la population.

L’avantage n’explique pas l’origine !

Les créationnistes peuvent expliquer l’origine d’une reproduction sexuelle pleinement fonctionnelle, dès le départ, dans une population optimale et diversifiée sur le plan génétique. Une fois les mécanismes en place au préalable, ils ont ces avantages. Mais le simple fait d’avoir des avantages n’explique pas, loin s’en faut, comment ils ont pu se développer à partir de rien. Les formes transitionnelles hypothétiques comporteraient de nombreux désavantages, de sorte que la sélection naturelle jouerait en leur défaveur. Dans de nombreux cas, les organes génitaux masculin et féminin disposent d’un réglage précis pour que l’un s’adapte à l’autre, ce qui signifie qu’ils n’ont pas pu évoluer indépendamment l’un de l’autre.

L’évolution du sexe ?

PBS 5 présente un mignon dessin animé de deux créatures unicellulaires avec des yeux, qui s’embrassent et échangent des gènes. Puis le narrateur entonne :

Un changement aléatoire a produit une créature petite et rapide, ce qui s’est avéré un avantage évolutif. Les organismes dotés de telles cellules reproductrices sont appelés « mâles ». Leur but est de trouver des organismes ayant une autre spécialité - fournir les nutriments nécessaires à la vie. Ce sont les femelles. Ces premiers pionniers sont devenus des spermatozoïdes et des ovules. [PBS 5]

Minute, papillon ! Non seulement une animation aux petits oignons ne peut se substituer à une preuve, mais à un moment donné, ce programme a sauté de prétendues créatures unicellulaires mâles et femelles à des organismes multicellulaires contenant des cellules comme elles. Le narrateur poursuit :

Les mâles produisent des spermatozoïdes par millions – avec autant de descendants potentiels, pas la peine de faire la fine bouche sur les ovules. Une meilleure stratégie consiste à essayer de fertiliser autant d’œufs que possible. Les ovules sont plus complexes que les spermatozoïdes et nécessitent un plus grand investissement en énergie. Les femelles n’en produisent qu’un nombre limité. Moins d’ovules signifie moins de chances de transmettre des gènes, ce qui signifie que les femelles, contrairement aux mâles, ont intérêt à faire preuve de discernement. À un niveau biologique profond, les mâles et les femelles veulent des choses différentes, quelles que soient les apparences… . Petits spermatozoïdes contre gros œufs… . Quantité contre qualité. [PBS 5]

À peu près au même moment, le programme a montré un homme et une femme sous un drap, probablement nus mais sans trop le montrer, se livrant à des préliminaires sexuels, puis de nombreuses séquences d’animaux en train de s’accoupler. Cette émission est-elle vraiment destinée à de jeunes écoliers ?

Le programme explique ensuite la compétition des mâles pour les partenaires et les parades sexuelles raffinées, tandis que les femelles exercent leur choix. Il semblerait que le concept de choix féminin ait été souvent ignoré dans l’Angleterre victorienne (où une cheffe d’État a régné pendant plus de 60 ans).

Mais l’émission passe à un oiseau qui inverse les rôles au Panama. Les crocodiles mangent tant de poussins que les femelles laissent les mâles s’occuper des œufs pendant qu’elles tentent de se reproduire à nouveau. Ce sont les femelles qui entretiennent des « andrécées ’ (harems de mâles) et tuent les poussins et cassent les œufs des autres femelles. Le narrateur dit :

Maintenant, ce sont les femelles qui se soucient plus de la qualité que de la quantité. Ce sont maintenant les femelles qui se battent pour des partenaires. Avec le temps, elles prennent des caractéristiques traditionnellement masculines… . Voilà donc une révélation de l’évolution sur le genre. Les rôles masculin et féminin ne sont pas gravés dans le marbre. Ils sont en grande partie déterminés par le sexe qui se dispute les partenaires et celui qui investit dans les jeunes. [PBS 5]

Il y a un instant, c’étaient la taille et la vitesse relatives des spermatozoïdes et des ovules qui poussaient les mâles à entrer en compétition et les femelles à consacrer plus de temps à leur progéniture, ainsi que d’autres différences de comportement. Maintenant, la compétition et l’investissement dans les jeunes ne constituent plus des effets mais des causes qui renversent les rôles attendus des différences de gamètes. Ce que cela signifie réellement, c’est que le cadre explicatif de la théorie de l’évolution possède une plasticité telle que ses partisans peuvent expliquer des états de fait mutuellement contradictoires, s’ils ont assez d’imagination pour créer des « histoires-comme-ça » plausibles.

Dans la lignée du reste de la série, PBS 5 vise à endoctriner les téléspectateurs et à leur faire accroire que la théorie de l’évolution explique bien l’origine du sexe. Un documentaire digne de ce nom n’aurait pas censuré les éléments de preuve allant à l’encontre de ce point de vue. En réalité, les évolutionnistes n’ont aucune idée de la manière dont le sexe a pu évoluer. Même l’athée Richard Dawkins l’affirme :

Dire, comme je l’ai fait, que les bons gènes peuvent bénéficier de l’existence du sexe tandis que les mauvais gènes peuvent bénéficier de son absence, ce n’est pas la même chose que d’expliquer pourquoi le sexe existe. Il existe de nombreuses théories sur les raisons de l’existence du sexe, et aucune d’entre elles n’est franchement convaincante… . Peut-être qu’un jour je trouverai le courage de m’attaquer à cette question et d’écrire un livre entier sur l’origine du sexe.2

La revue évolutionniste Science contredit de même les assurances arrogantes de l’émission de PBS : « La manière dont le sexe est apparu et la raison pour laquelle il s’est répandu restent un mystère. »3

La sélection sexuelle

Darwin doit sa célébrité à l’idée que la sélection naturelle jouait le rôle de moteur de l’évolution. Mais il a réalisé que cela se révélait insuffisant pour expliquer un certain nombre de caractéristiques qui semblent constituer un obstacle, par exemple la queue du paon. Darwin a donc invoqué l’idée de la sélection sexuelle, où le choix du sexe opposé détenait un rôle important dans la détermination des individus capables de transmettre leurs gènes. Plus tard, la sélection sexuelle serait invoquée pour expliquer le cerveau humain.

Les créationnistes ne nient ni la sélection naturelle ni la sexuelle. Par exemple, nous pensons que la sélection sexuelle, selon toute probabilité, a renforcé la naturelle pour produire les différents groupes de personnes (« races ») à partir d’une seule population d’humains isolés après Babel.4

La différence tient au fait que les créationnistes reconnaissent que la sélection ne peut agir que sur l’information génétique existante. Les évolutionnistes pensent que les mutations fournissent de la nouvelle information pour sélection. Mais aucune mutation connue n’a jamais augmenté l’information génétique, alors qu’il devrait y avoir de nombreux exemples observables aujourd’hui si la mutation et la sélection permettaient vraiment d’expliquer la méga-évolution.5

Les chimpanzés et les bonobos

Le chimpanzé commun, Pan troglodytes, et le bonobo (ou chimpanzé pygmée,) Pan paniscus, s’hybrident et appartiennent donc à la même espèce biblique. Ils sont parfois classés comme les sous-espèces Pan troglodytes troglodytes et Pan troglodytes paniscus, respectivement, au sein de la même espèce. Bien qu’ils aient une apparence similaire, qu’ils vivent dans des environnements similaires et qu’ils mangent des aliments similaires, leur comportement est différent.

Les chimpanzés sont violents, les bonobos pacifiques. PBS 5 montre le zoo de San Diego et des bonobos en train de pratiquer « tous les types imaginables » de copulation récréative, hétérosexuels comme homosexuels, le tout accompagné d’un commentaire digne d’un écolier adolescent en pleine crise d’hyper-testostéronisme.

Comment expliquer leur comportement ? Soi-disant par la solidarité féminine : elles « peuvent former des alliances et dominer les mâles de manière coopérative, » alors que les mâles chimpanzés maltraitent les femelles. Comment expliquer la solidarité féminine ? Un changement relativement simple dans l’écologie alimentaire explique cette différence spectaculaire dans le comportement social. Les femelles bonobos se nourrissent au sol, ce qui leur donne la possibilité de nouer des relations sociales. Les femelles chimpanzés ne le peuvent pas car les gorilles mangent la nourriture au sol, et les femelles doivent donc se nourrir uniquement dans les arbres fruitiers. On suppose qu’une sécheresse survenue il y a deux millions d’années a tué les gorilles et permis à une population de chimpanzés de se nourrir au sol et d’évoluer en bonobos. Dommage, dit l’émission, que nous n’ayons pas eu une histoire similaire et évolué « pour devenir une espèce totalement différente, plus pacifique, moins violente et plus sexuelle. »

Comme d’habitude, il ne faut pas s’attendre à des preuves réelles en faveur de cette histoire. À partir des éléments disponibles, impossible de prouver un lien de causalité. En d’autres termes, comment réfuter que c’est l’inverse qui se serait produit, c’est-à-dire que la solidarité féminine n’aurait pas engendré un comportement de recherche de nourriture au sol, ou même qu’une invasion de gorilles n’aurait pas fait régresser les bonobos en chimpanzés ?

Morale sexuelle vs. psychologie évolutionniste

Une femelle peut tout à fait vouloir le mâle qui possède les meilleurs gènes pour s’assurer que sa progéniture est la plus « adaptée ». Mais sa meilleure stratégie pour assurer la survie de celle-ci pourrait résider dans la recherche d’un mâle qui resterait à ses côtés et l’aiderait à s’occuper des jeunes. La meilleure stratégie du mâle consiste à s’assurer que la progéniture lui appartient, de sorte que la monogamie présente un avantage sélectif.

Mais d’autres forces évolutives menacent la monogamie. Par exemple, les oiseaux chanteurs sont monogames, mais il arrive qu’une femelle convoite un mâle aux gènes plus robustes. Mais cela comporte des risques : si le « mari » s’en aperçoit, il peut tuer la progéniture.

Des concepts issus des animaux trouvent une application chez l’homme dans le nouveau domaine de la psychologie évolutionniste. Dans l’émission de PBS, Geoffrey Miller a affirmé que notre cerveau fait montre de trop d’extravagance pour avoir évolué par sélection naturelle. Il a déclaré : « Ce n’est pas Dieu, ce sont nos ancêtres, » par le biais de la sélection sexuelle, qui ont façonné notre cerveau « en choisissant leurs partenaires sexuels pour leur cerveau, pour leur comportement, au cours de la parade nuptiale. » Les geais que nous sommes se seraient parés des plumes du paon de l’art, de la musique et de l’humour.

Les tests d’attirance humaine le confirmeraient prétendument. Les hommes préfèrent les visages de femmes aux lèvres pleines, ce qui indique un taux élevé d’œstrogènes, et d’autres traits du visage qui indiquent un faible taux de testostérone. Ces deux caractéristiques indiquent la fertilité. Les mâles font donc maintenant des choix en dépit de la rapidité et de la petitesse de leurs spermatozoïdes ? Une fois de plus, la théorie de l’évolution explique n’importe quel état de fait, autrement dit rien du tout.

Les femmes à la recherche d’une aventure rapide ou en période d’ovulation préfèrent les visages masculins, signe de « bons » gènes. Mais pour une relation à long terme, elles préfèrent les hommes plus féminins, plus « doux », car plus susceptibles de les aider à s’occuper de leurs enfants. Toutefois, les apparences peuvent être trompeuses. Nous nous demandons aussi si le visage d’une personne appartenant à un groupe ethnique différent susciterait autant d’intérêt, et ce, bien que les gènes de la progéniture des mariages dits « interraciaux » ne présentent pas de désavantage.6

Bien qu’il y ait un bref avertissement indiquant le caractère controversé de la psychologie évolutionniste, même parmi les évolutionnistes, cette émission présente les idées de Miller sans critique ni remise en question. Pourtant, une critique de son livre, « The Mating Mind » (« L’Esprit d’Accouplement » – NdT), parue dans New Scientist, dit :

Comment peut-on tester ces idées ? Sans un effort concerté en ce sens, la psychologie évolutionniste restera un divertissement de salon plutôt qu’une véritable science.7

Un paléoanthropologue évolutionniste de premier plan, Ian Tattersall, a critiqué le livre de Miller de manière tout aussi cinglante :

En fin de compte, nous sommes en présence du produit de l’art d’un conteur, et non de la science.8

Pourquoi un épisode sur le sexe ?

Si l’on cherche à expliquer pourquoi les évolutionnistes se sentent si passionnés par leur système de croyance qu’ils dépensent autant de millions pour l’imposer au public, comme dans le cas de la série Evolution de PBS, nul besoin de chercher beaucoup plus loin que cette séquence. À croire que ceux qui cherchent à justifier une moralité sexuelle fondée sur « il est interdit d’interdire » ont joué un rôle majeur dans cette séquence. L’homme étant déjà présenté comme une espèce de singe évoluée et le sexe comme un simple outil de propagation des gènes, la façon dont le programme s’est attardé sur les « flirts » hétérosexuels et homosexuels aléatoires de nos prétendus « cousins » bonobos, et l’association avec un mode de vie soi-disant supérieur et plus paisible, en dit long.

Références et notes

  1. L. Margulis et D. Sagan, « What Is Sex? » (New-York, district de New-York : Simon and Schuster, 1997), p. 121. Revenir au texte.
  2. R. Dawkins, « Climbing Mt. Improbable » (Harmondsworth, Middlesex, Angleterre : Penguin Books Ltd., 1997), p. 75. Revenir au texte.
  3. B. Wuethrich, « Why Sex? Putting the Theory to the Test », Science 281:1980–1982, 1998. Revenir au texte.
  4. La question des « races » humaines fait l’objet d’un examen plus approfondi dans l’ouvrage de C. Wieland, « One Human Family: The Bible, science, race and culture » (Creation Book Publishers, 2011). Revenir au texte.
  5. Notons que même si l’on venait à découvrir une telle mutation, les évolutionnistes devraient encore en trouver des centaines d’autres pour donner à leur théorie le coup de pouce observationnel qui lui fait si cruellement défaut. Cf. L. Spetner, « Not by Chance » (New-York, district de New-York : Judaica Press, 1999) ; voir aussi Carl Wieland, « CMI’s views on the intelligent design movement », 30 août 2002. Revenir au texte.
  6. C. Wieland, « The Bible and interracial marriage », Creation 34(1):20–22, décembre 2011. Revenir au texte.
  7. T. Birkhead, « Strictly for the Birds », analyse de « The Mating Mind » par Geoffrey Miller, New Scientist, pp. 48–49, 13 mai 2000. Revenir au texte.
  8. I. Tattersall, « Whatever Turns You On », analyse de « The Mating Mind » par Geoffrey Miller, New York Times Book Review, 11 juin 2000. Revenir au texte.

 

Note sur les citations : Les citations de l’article de John Rennie dans Scientific American seront marquées « SA », suivi du numéro de page. Les citations et autres mentions de la série télévisée « Evolution » de PBS-TV porteront la mention « PBS », suivie du numéro de l’épisode ; par exemple, « PBS 6 » fait référence à l’épisode 6. Revenir à l’article.


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