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Table des matières

Unité 1

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Chapitre 1Ar­gu­ment : Le créa­tion­nisme est de la religion, pas de la science


Chapitre 2Ar­gu­ment : théorie de l’évolution et foi chrétienne sont compatibles


Chapitre 3Argument : La théorie de l’évolution est de la vraie science, et pas « juste une théorie »


Unité 2

Chapitre 4Argument : La sélection naturelle mène à la spéciation


Chapitre 5Argument : Certaines mutations sont bénéfiques


Chapitre 6Argument : La conception commune indique un ancêtre commun


Chapitre 7Argument : La « conception défectueuse » constitue un vestige de l’évolution


Chapitre 8Argument : Le registre fossile soutient la théorie de l’évolution


Unité 3

Chapitre 9Argument : Probabilité de l’évolution


Chapitre 10Argument : La « complexité irréductible »


Chapitre 11Argument : L’évolution du sexe


Chapitre 12Argument : L’évolution de l’humanité


Annexe 1Arguments courants en faveur de la théorie de l’évolution qui ont été rejetés


Annexe 2Arguments courants en faveur de la création à ne pas utiliser

« L’Évolution réfutée II »
La suite de « L’Évolution réfutée » infirme les derniers arguments en faveur de la théorie de l’évolution (tels que présentés par PBS et Scientific American).
von , Ph.D., F.M., avec Michael Matthews, traduit par Narindra Ramanankasaina (blog Genèse et Évangile)

Kapitel 3:
Argument : La théorie de l’évolution est de la vraie science, et pas « juste une théorie »

Les évolutionnistes disent : « La théorie de l’évolution est une science réelle qui résout des problèmes réels ; elle est fondée sur la croyance moderne selon laquelle nous devrions nous efforcer d’expliquer l’univers en termes naturels. »

L’accusation que l’évolution est « juste une théorie », pas un fait, a vite fait de horripiler les évolutionnistes. En fait, il s’agit du tout premier exemple d’« ineptie créationniste » que la revue Scientific American répertorie et dont elle traite dans ses « 15 réponses aux inepties créationnistes ».

1. L’évolution n’est qu’une théorie. Ce n’est pas un fait ni une loi scientifique.

Les sciences s’appuient souvent sur des preuves indirectes. Les physiciens ne peuvent pas voir directement les particules subatomiques, par exemple, alors ils vérifient leur existence en observant les traînées caractéristiques que les particules laissent dans les chambres à brouillard. L’absence d’observation directe n’enlève rien à la certitude des conclusions des physiciens. [SA 79]

Malheureusement, certains créationnistes soutiennent bel et bien que « l’évolution est juste une théorie. » Ce qu’ils veulent dire en général, c’est : « La théorie de l’évolution ne constitue pas un fait prouvé, alors il ne faut pas la promouvoir de façon dogmatique. » (Par conséquent, c’est ce qu’ils devraient dire.) Le problème avec l’utilisation du mot « théorie » dans ce cas, c’est que les scientifiques l’utilisent pour signifier une explication bien étayée des données. Cela inclut des théories bien connues comme celles de la relativité d’Einstein et de la gravité de Newton, et d’autres moins, comme celles de Debye-Hückel sur les solutions électrolytiques et de Deryagin-Landau/Verwey-Overbeek (DLVO) sur la stabilité des sols lyophobes, etc. Il vaudrait mieux dire que la méga-évolution, c.-à-d. l’évolution de particules atomiques en êtres humains, reste une hypothèse ou une conjecture non fondée.

Les commentaires de Scientific American sur l’étude scientifique des particules subatomiques passent cependant à côté de l’essentiel : ces expériences en chambre à brouillard restent des observations dans le présent, reproductibles. La transformation d’un dinosaure en oiseau il y a cent cinquante millions d’années ne peut ni s’observer en temps réel, de manière directe ou indirecte, ni se reproduire. Le chapitre 1 du présent ouvrage met au clair cette confusion sur la différence entre « science expérimentale » et « science des origines ».

Qu’est-ce que la science ? Qu’est-ce qu’une théorie ?

Scientific American a consacré les cinq premiers points de son article sur les « inepties créationnistes » à défendre la théorie de l’évolution contre les accusations selon lesquelles elle ne relève pas de la bonne science. Dans ce chapitre, nous examinerons chacun à tour de rôle, mais d’abord, il est impératif de définir les termes avec soin. Comment pouvez-vous savoir ce qui constitue de la « vraie science » ou « juste une théorie » sans savoir ce que ces termes signifient ? Et pourtant, les évolutionnistes formulent souvent des affirmations radicales sans définir de manière adéquate leurs termes.

Sir Francis Bacon, philosophe du XVIe siècle, considéré comme le fondateur de la méthode scientifique, a donné une définition fort simple de la science :

observation → induction → hypothèse → tester l’hypothèse par l’expérience → preuve/réfutation → connaissance

Cette vision de la science dépend toutefois de deux hypothèses philosophiques majeures : la causalité et l’induction, qu’il faut bien accepter par la foi. De nombreux scientifiques modernes ignorent les bases de la philosophie au point de ne pas même se rendre compte qu’ils ont posé ces postulats, bien que plusieurs philosophes, tels que David Hume et Bertrand Russell, l’aient souligné.1

Les rédacteurs de Scientific American et d’autres évolutionnistes de premier plan définissent la « science » d’une manière autocentrée qui exclut Dieu et Sa Parole. Ils amalgament sans ambages la science à la philosophie du « matérialisme méthologique », dont nous avons déjà démontré qu’elle « explique l’univers uniquement en termes de mécanismes matériels observés ou testables. » [SA 85]

L’éminent biologiste évolutionniste Richard Lewontin a exprimé sans détour ce parti pris matérialiste et anti-Dieu :

Nous prenons le parti de la science en dépit de l’absurdité manifeste de certains de ses concepts, en dépit de son échec à tenir ses promesses extravagantes de bonnes santé et vie, en dépit de la tolérance de la communauté scientifique envers des « histoires comme ça » sans fondement, parce que nous avons un engagement préalable, un engagement envers le matérialisme. Ce n’est pas que les méthodes et institutions de la science nous poussent d’une manière ou d’une autre à accepter une explication matérialiste du monde phénoménologique, mais, au contraire, que nous sommes forcés par notre adhésion a priori aux causes matérialistes à créer un système de recherche et un ensemble de concepts qui produise des explications matérialistes, qu’importe à quel point elles puissent être contre-intuitives et mystifiantes pour le non-initié. De plus, ce matérialisme est absolu, car nous ne pouvons admettre un pied divin dans la porte.2

La plupart des gens pensent que la « science » suit les éléments de preuve où qu’ils mènent. Mais il est impossible d’empêcher notre vision du monde de colorer notre interprétation des faits. Les créationnistes se montrent honnêtes quant au fondement philosophique de leur interprétation, alors que les matérialistes feignent souvent de faire abstraction de tout préjugé philosophique. L’athée Stephen Jay Gould, aujourd’hui décédé, à l’inverse de nombre de ses pairs, faisait preuve de franchise quant à ce présupposé :

Nos façons d’apprendre le monde sont fortement influencées par les préconceptions sociales et par les modes de pensée partiaux que chaque scientifique doit appliquer à tout problème. Le stéréotype d’une « méthode scientifique » totalement rationnelle et objective, où les scientifiques seraient des robots logiques (et interchangeables), est une mythologie égocentrique.3

Le philosophe des sciences David Hull avait déjà fait remarquer :

… la science n’est pas aussi empirique que de nombreux scientifiques semblent le penser. Des entités non observées et même inobservables y jouent un rôle important. La science ne consiste pas seulement à faire des observations : elle consiste à faire des inférences sur la base des observations dans le cadre d’une théorie.4

Le Pr Scott Todd, immunologiste à l’université d’État du Kansas, a évoqué avec franchise le fait que l’on évite à tout prix de tirer certaines conclusions, quels que soient les éléments de preuve :

Même si toutes les données indiquent un concepteur intelligent, une telle hypothèse est exclue de la science parce qu’elle n’est pas matérialiste.5

Qu’est-ce que l’évolution ?

Il est d’une importance vitale que des termes comme « évolution » connaissent un usage précis et cohérent. La théorie de l’« évolution » que les évolutionnistes promeuvent réellement, et à laquelle les créationnistes s’opposent, consiste en l’idée que des particules auraient évolué en personnes au fil du temps, sans nécessiter de Concepteur intelligent. L’évolutionniste Kerkut a défini avec précision cette « théorie générale de l’évolution » comme « la théorie selon laquelle tous les êtres vivants sont venus d’une espèce unique, qui vient elle-même d’une forme inorganique. » Il a poursuivi : « les preuves en sa faveur ne sont pas suffisamment solides pour nous permettre de la considérer autrement qu’une hypothèse de travail. »6

Cependant, de nombreux propagandistes de la théorie de l’évolution se rendent coupables de la pratique trompeuse de l’équivoque, c’est-à-dire qu’ils changent le sens d’un même mot (évolution) en cours d’argumentation. Une tactique courante, analogue aux changements d’offre en pleine tractation typique des démarcheurs abusifs, consiste simplement à produire des exemples de changement dans le temps, à appeler cela « évolution », puis à laisser entendre que la théorie générale de l’évolution est par là même prouvée voire essentielle, et la création réfutée. La série « Evolution » de PBS et l’article de « Scientific American » pullulent d’exemples de ce sophisme.

L’information : le vrai problème de la théorie de l’évolution

La principale objection scientifique à la théorie générale de l’évolution ne porte pas sur le fait que des changements se produisent au fil du temps, ni sur l’ampleur de ceux-ci (je déconseille donc l’utilisation des termes « micro- » et « macro-évolution » – voir l’appendice de ce livre). La question-clé tourne autour du type de changement requis : pour transformer des microbes en hommes, il faut des changements qui augmentent le contenu en information génétique. Les trois milliards de « lettres » d’ADN stockées dans le noyau de chaque cellule humaine véhiculent beaucoup plus de contenu informationnel (ce que l’on appelle « complexité spécifique ») que le demi-million de « lettres » d’ADN de l’organisme autoreproducteur « le plus simple ». Les séquences d’ADN d’un organisme « supérieur », comme un être humain ou un cheval, par exemple, codent pour des structures et des fonctions inconnues dans la sorte de « première cellule primitive » à partir de laquelle tous les autres organismes sont censés avoir évolué.

Aucune des prétendues preuves de « l’évolution en action » ne fournit le moindre exemple d’une nouvelle information fonctionnelle ajoutée aux gènes. Au contraire, elles impliquent toutes un tri et une perte d’information. Prétendre qu’une simple modification prouverait qu’un changement susceptible d’accroître l’information peut se produire revient à dire que parce qu’un marchand peut vendre des marchandises, il peut les vendre à profit. L’origine de l’information représente un problème majeur pour la théorie générale de l’évolution.7 La « théorie de l’information », comme on l’appelle, représente une toute nouvelle branche de la science qui a détruit de facto les derniers fondements de la théorie de l’évolution – pour une explication détaillée, consulter l’ouvrage monumental « In the Beginning Was Information », par le Pr Werner Gitt, directeur du Département de la Technologie de l’Information à l’Institut Fédéral Allemand de Physique et de Technologie.

Le deuxième épisode de la série « Evolution » de PBS, intitulé « Great Transformations » (Grandes transformations –NdT), a fait face à ce problème lorsqu’il a tenté de prouver la « grande fresque » de l’évolution, c’est-à-dire la « théorie générale de l’évolution ». Bien entendu, il n’a pu fournir aucune preuve expérimentale, juste des déductions. La seule « preuve » expérimentale de l’« évolution » se résumait à une série d’exemples de changements biologiques qui n’augmentent pas le contenu informationnel, et qui n’ont donc rien à voir avec la « grande fresque ».

L’émission de PBS a tout de même fait un commentaire révélateur sur la nature réelle des « preuves » en faveur de la théorie de l’évolution : « Les preuves en faveur de la théorie de l’évolution sont partout autour de nous, si nous choisissons de les chercher. » Ce commentaire en dit long, non pas parce que les éléments de preuve soutiendraient réellement la théorie de l’évolution, mais parce que le narrateur souligne par inadvertance un point important. À savoir, les créationnistes et les évolutionnistes disposent des mêmes éléments de preuve (faits), mais nous les interprétons de manières différentes en raison de nos axiomes (postulats de départ) différents. En réalité, les évolutionnistes adhèrent à un présupposé matérialiste, qui rejette a priori un concepteur commun (voir l’aveu de Lewontin plus haut dans ce chapitre), et cela s’applique même aux évolutionnistes qui croient en « Dieu ». En raison de leur présupposé, les évolutionnistes interprètent le moindre fait comme une preuve de la théorie de l’évolution. Cela expliquerait sans doute pourquoi une grande partie de la science figurant dans la série de PBS n’est même pas déclarée expressément comme une preuve de la théorie de l’évolution mais présentée comme si elle l’était. Cela explique aussi pourquoi des vestiges fragmentaires font figure de « formes transitionnes » importantes à leurs yeux. À l’inverse, les créationnistes ne contestent pas les faits, puisque nous disposons tous des mêmes, bien que nous contestions souvent les allégations mises en exergue en tant que faits alors qu’elles ne le sont en aucune manière !

Le narrateur de PBS affirme aveuglément que tous les organismes vivants proviennent d’un tronc unique et que nous pouvons maintenant retracer les branches et les racines. Cependant, la série n’explique absolument pas l’un des problèmes les plus épineux de la théorie de l’évolution : comment des produits chimiques non vivants ont-ils pu former une cellule vivante par le temps et le hasard, malgré les obstacles chimiques insurmontables ?8 Fait intéressant : le producteur de PBS, Richard Hutton, n’a jamais reconnu ce problème dans la série, mais il l’a fait sur un forum en ligne du Washington Post, lorsqu’il a répondu à la question « Quelles sont certaines des interrogations les plus importantes auxquelles la théorie de l’évolution n’a pas encore apporté de réponse ? »

Il y a des questions ouvertes et des controverses, et les conflits peuvent être féroces. Quelques exemples : l’origine de la vie. Il n’y a pas du tout de consensus à ce sujet : beaucoup de théories, peu de science. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous ne l’avons pas abordée dans la série. Les preuves ne sont pas très bonnes.9

En effet, les preuves de l’existence du premier organisme vivant ne sont assurément pas « très bonnes » (voir le chapitre 9), mais bien sûr, le producteur ne souhaitait pas que ses téléspectateurs le sussent ! En d’autres termes, les racines mêmes du prétendu arbre de l’évolution sont très mal en point. Du coup, ils passent sous silence ces problèmes, affirment qu’il existe bel et bien un arbre bien étayé par la documentation puis s’emploient à trouver des similitudes entre les organismes et prétendent que cela prouve l’existence d’un ancêtre commun.

Du filtrage de moustiques

Au lieu de définir l’évolution de manière convenable ou d’aborder le problème scientifique clé de l’évolution – c.-à-d. l’apparition miraculeuse de nouvelles informations génétiques à partir de rien – les évolutionnistes filtrent les moustiques et avalent les chameaux. Il suffit de regarder les deuxième et troisième exemples d’« inanités créationnistes » dans les « 15 réponses aux inepties créationnistes » de Scientific American. Tous deux passent à côté de l’essentiel.

2. La sélection naturelle est basée sur un raisonnement circulaire : les plus adaptés sont ceux qui survivent, et ceux qui survivent sont considérés comme les plus adaptés. [SA 79]

Tout comme l’argument créationniste que l’évolution est « juste une théorie », voilà un autre argument que Creation Ministries International a déjà déconseillé aux créationnistes d’utiliser (voir l’appendice de ce livre). Pourquoi devrions-nous ergoter sur cela, puisque la tautologie est monnaie courante en sciences ? De plus, comme nous le verrons en détail dans le prochain chapitre, la sélection naturelle ne prouve pas la théorie de l’évolution. En fait, elle fait partie intégrante du cadre Création/Chute !

3. La théorie de l’évolution n’est pas scientifique, car elle n’est pas testable ni réfutable. Elle fait des affirmations sur des événements qui n’ont pas été observés et ne peuvent jamais être recréés.

Ce rejet en bloc de la théorie de l’évolution ignore des distinctions importantes qui divisent le domaine en au moins deux grands domaines : la microévolution et la macroévolution. La microévolution étudie les changements au sein des espèces au fil du temps, changements qui peuvent être des préludes à la spéciation, l’origine de nouvelles espèces. La macroévolution étudie la façon dont les groupes taxonomiques au-dessus du niveau de l’espèce changent. Ses preuves s’appuient fréquemment sur le registre fossile et les comparaisons d’ADN pour reconstituer les liens de parenté entre divers organismes. [SA 80]

Regardez qui parle d’« ignorer des distinctions importantes » ! Ce sont les propagandistes évolutionnistes qui les confondent en général. Les biologistes définissent souvent l’évolution comme « changement dans la fréquence des gènes avec le temps » ou « descendance avec modification », ou d’autres termes comme « microévolution », puis ils citent des exemples insignifiants de changement au sein des espèces, comme les géospizes de Darwin, comme preuves irréfutables de l’« évolution » dans le sens « macro » et comme réfutations du créationnisme ! Nous pouvons citer comme exemple Eugenie Scott, qui a cité avec approbation un professeur dont les élèves ont dit après sa « définition » : « Mais c’est bien sûr, les espèces changent avec le temps ! Vous voulez dire que c’est ça, l’évolution ?! »10

L’absence de preuves passée sous silence

Avec de tels tours de passe-passe verbaux, les évolutionnistes dissimulent leur manque total de preuves en faveur de la prétendue « macro-évolution ». Leurs supposées « preuves » ne parlent pas d’elles-mêmes ; elles nécessitent une interprétation. Comme John Rennie l’a admis dans Scientific American, ces éléments de preuve se trouvent interprétés dans un cadre matérialiste. Comble de l’ironie, les matérialistes s’en reviennent et proclament que l’évolution constitue une preuve majeure en faveur du matérialisme, alors même que leur cadre matérialiste se trouve à l’origine de ce point de vue ! Les créationnistes interprètent les mêmes éléments de preuve mais selon un cadre biblique, et ils arrivent à des conclusions opposées.11

Une autre « preuve » supposée que la théorie de l’évolution constituerait de la bonne science résiderait dans sa capacité à faire des « prédictions sur les découvertes futures », comme la découverte « d’une succession de créatures hominidées avec des caractéristiques progressivement moins simiesques et plus modernes. »12 Scientific American fait précisément cette affirmation.

Dans les sciences historiques (qui comprennent l’astronomie, la géologie et l’archéologie, ainsi que la biologie évolutive), les hypothèses peuvent encore être testées en vérifiant si elles concordent avec les éléments physiques et si elles conduisent à des prédictions vérifiables sur des découvertes futures. Par exemple, la théorie de l’évolution implique qu’entre les premiers ancêtres connus de l’homme (il y a environ cinq millions d’années) et l’apparition de l’homme anatomiquement moderne (il y a environ cent mille ans), on devrait trouver une succession de créatures hominidées aux caractéristiques progressivement moins simiesques et plus modernes, ce qu’affiche effectivement le registre fossile… La biologie évolutive fait aussi régulièrement des prédictions beaucoup plus fines et précises que cela, et les chercheurs les testent constamment. [SA 80]

Vu des éléments de preuve aussi fragiles concernant l’intégrité scientifique de la théorie de l’évolution, quelle « preuve » faudrait-il pour réfuter celle-ci (un travail de Romain, car il est impossible de « réfuter » une hypothèse philosophique) ? Scientific American aura essayé…

La théorie de l’évolution pourrait être réfutée d’autres façons aussi. Si nous pouvions documenter la génération spontanée d’une seule forme de vie complexe à partir de matière inanimée, alors au moins quelques créatures présentes dans le registre fossile pourraient être venues à l’existence de cette façon. Si des extraterrestres superintelligents apparaissaient et revendiquaient la création de la vie sur Terre (ou même de certaines espèces), l’explication purement évolutionniste serait remise en question. Mais personne n’a encore produit de tels éléments de preuve. [SA 80]

Rien de tout cela ne « réfuterait la théorie de l’évolution », puisque dans cette grande fresque, elle se résume à un fouillis d’idées sur les origines vues de manière matérialiste (qui excluent Dieu). Les évolutionnistes croient déjà en la génération spontanée mais l’appellent maintenant « évolution chimique ». En fait, cela les ravirait si un ou plusieurs exemples de génération spontanée se retrouvaient documentés, car cela justifierait leur croyance en une vie apparue sans Créateur doté d’intelligence. Cela résoudrait aussi leur problème avec l’ADN des bactéries, qui ne présente pas un modèle compatible avec la présomption qu’il partagerait un ancêtre commun avec d’autres formes de vie. Pour résoudre ce problème épineux, de multiples origines spontanées ont déjà été avancées, sans aucune suggestion que cela « réfuterait la théorie de l’évolution. »13

La Bible se présente comme une révélation du Créateur de la vie et de l’univers, qui a certainement « revendiqué la création de la vie sur terre », mais le rédacteur en chef de Scientific American, John Rennie, ne considère pas que cela met en doute la théorie de l’évolution. Et il existe d’excellents éléments de preuve historiques, archéologiques et textuelles attestant de la véracité des affirmations de la Bible.14 Mais il semble que le siège de Rennie soit déjà fait : ces preuves n’existent pas – sans quoi cela bouleverserait vraisemblablement sa foi matérialiste. Il poursuit :

Il convient de noter que l’idée de la réfutabilité comme caractéristique essentielle de la science est née avec le philosophe Karl Popper dans les années 1930. Des développements plus récents de sa pensée ont élargi l’interprétation la plus étroite de son principe, précisément parce qu’elle éliminerait trop de branches d’un effort clairement scientifique. [SA 80]

Il s’agit là d’une tentative pure et simple d’immuniser la théorie de l’évolution envers la même critique avancée à l’encontre des créationnistes.

Une « bonne théorie » car « largement acceptée » ?

Un des critères d’une bonne théorie scientifique les plus absurdes et égocentriques que les évolutionnistes donnent consiste en ce que la plupart des scientifiques publiés l’approuvent. Cette affirmation fonde l’attaque suivante de Scientific American à l’encontre des « inepties créationnistes ».

4. De plus en plus, les scientifiques doutent de la veracité de l’évolution.

Aucun élément de preuve ne suggère que la théorie de l’évolution perdrait des adeptes. Prenez n’importe quel numéro d’une revue biologique à comité de lecture, et vous trouverez des articles qui soutiennent et étendent les études sur l’évolution ou qui adoptent l’évolution comme concept fondamental.

À l’inverse, les publications scientifiques sérieuses contestant la théorie de l’évolution sont pratiquement inexistantes. Au milieu des années 1990, George W. Gilchrist, de l’Université de Washington, a étudié des milliers de revues de la littérature dominante, à la recherche d’articles sur le dessein intelligent ou la science de la création. Parmi ces centaines de milliers de rapports scientifiques, il n’en a trouvé aucun. Au cours des deux dernières années, des sondages effectués indépendamment par Barbara Forrest de l’Université de Sud-Louisiane et Lawrence M. Krauss de l’Université Case Western Reserve ont pareillement fait chou blanc. [SA 80]

Il est logiquement possible qu’une croyance perde des adhérents même si des revues publient encore des articles qui la soutiennent. Les scientifiques qui fondent des affirmations aussi farfelues sur un examen des revues pourraient bénéficier de quelques cours du soir en simple logique.15

Savent-ils seulement quoi chercher ? Les créationnistes ne risquent guère de vouloir griller leur couverture et risquer la discrimination incarnée par Scientific American. Verrons-nous jamais, par exemple, Nature ou Science publier en connaissance de cause un article favorable à la création ? Fort improbable. Mais en dépit de la partialité à l’encontre de ce genre de publications, les scientifiques créationnistes ont réussi à publier des articles lorsque les implications correspondantes se trouvent déguisées de manière suffisamment subtile. Cela indique qu’ils effectuent de véritables recherches scientifiques. Et pourtant, « 15 Answers to Creationist Nonsense » a le toupet de prétendre :

Les créationnistes rétorquent qu’une communauté scientifique à l’esprit fermé rejette leurs preuves. Toutefois, selon les rédacteurs de Nature, de Science et d’autres revues de premier plan, il n’y a même pas beaucoup de manuscrits anti-évolution qui sont soumis. [SA 80]16

Un commentaire proprement inouï venant d’une revue qui a touché en public le nadir de la censure et de la discrimination créationnistophobes !

Il existe des preuves évidentes de censure de la part de Scientific American, de Science et d’Australasian Science, qui ont même refusé aux créationnistes le minimum syndical de courtoisie du droit de réponse. Alors pourquoi ces érudits se donneraient-ils la peine de perdre leur temps ? Ils savent que leurs articles subiront le rejet, sans égard à la qualité de la recherche, ce qui explique pourquoi les scientifiques créationnistes ont, il y a des années, lancé leurs propres revues à comité de lecture. Scientific American reconnaît les références de certains créationnistes, mais pas la censure fanatique à laquelle ils font face.

Certains auteurs anti-évolution ont publié des articles dans des revues sérieuses. Ces articles, cependant, attaquent rarement la théorie de l’évolution directement ni n’avancent d’arguments créationnistes ; au mieux, ils identifient certains problèmes de la théorie comme non résolus et difficiles (ce que personne ne conteste).

Une admission intéressante, mais ce n’est guère l’impression que les évolutionnistes donnent d’habitude au public.

Bref, les créationnistes ne donnent pas au monde scientifique de bonnes raisons de les prendre au sérieux. [SA 80]

Alors pourquoi Scientific American nous prend-il au sérieux par la publication de cet article ?

« Les désaccords ne sont pas des doutes envers la théorie de l’évolution » : le double discours

L’exemple suivant que Scientific American prodigue de soi-disant « ineptie créationniste » relève du double langage, et ne fait que resserrer les rangs à l’encontre des créationnistes. Il réédite le vieux truc consistant à prétendre qu’« il n’y a aucun doute que l’évolution s’est produite ; le seul désaccord concerne le mécanisme. »

5. Les désaccords parmi les biologistes de l’évolution eux-mêmes montrent à quel point la science solide ne soutient pas la théorie de l’évolution.

Les biologistes évolutionnistes débattent passionnément de divers sujets : la manière dont la spéciation se produit, les vitesses de changement évolutif, les relations ancestrales entre oiseaux et dinosaures, la question de savoir si les hommes de Néanderthal formaient une espèce distincte des humains modernes, et bien plus encore. Ces débats sont semblables à ceux que l’on trouve dans toutes les autres branches de la science. L’acceptation de l’évolution en tant que fait et principe directeur est néanmoins universelle en biologie. [SA 81]

Nonobstant cette flambée rhétorique, le but primordial de la théorie moderne de l’évolution consiste à offrir un mécanisme plausible pour expliquer la complexité de la vie sans introduire Dieu dans l’équation. Si les débats en viennent à saper tous les mécanismes favoris de la théorie de l’évolution, c’est toute l’apologétique matérialiste qui s’effondre. Lorsque les partisans de divers camps évolutionnistes portent des coups mortels aux mécanismes proposés par leurs camps rivaux, rien de plus raisonnable pour les créationnistes que de le signaler.

Par exemple, en ce qui concerne l’origine des oiseaux, il y a deux théories principales : que les oiseaux auraient évolué « depuis le sol » à partir de dinosaures coureurs (la théorie cursoriale), et « depuis les arbres » à partir de petits reptiles (la théorie arboréale). Les deux camps produisent des arguments dévastateurs l’un contre l’autre. Les preuves indiquent que les deux parties ont raison : les oiseaux n’ont évolué ni à partir de dinosaures coureurs ni à partir de mini-crocodiles arboricoles. En fait, les oiseaux n’ont pas du tout évolué à partir de non-oiseaux !

De même, les partisans de l’évolution « saccadée » (le saltationnisme et son pendant, les équilibres ponctués) soulignent que le registre fossile n’affiche pas de gradualisme, et que les hypothétiques formes transitionnelles s’avéreraient désavantageuses. Mais les partisans de l’évolution graduelle soulignent qu’un changement soudain, important et qui augmente l’information génétique a si peu de chances de se produire qu’il faudrait invoquer un « miracle » laïque. Les créationnistes partagent les avis des deux parties : l’évolution ponctuée ne peut pas se produire, et l’évolution graduelle ne peut pas se produire – en fait, la méga-évolution ne peut pas se produire du tout !

Faute d’arguments solides, Scientific American se rabaisse aux quolibets :

Malheureusement, des créationnistes malhonnêtes ont affiché une volonté de sortir les commentaires des scientifiques de leur contexte pour exagérer et déformer les désaccords. [SA 81]

Pure allégation. Cette accusation de « citation hors contexte » représente une contre-vérité courante répétée par les pyrrhoniens (incroyants acharnés) et leurs alliés chrétiens du dimanche. Plus stupide encore est cette marotte d’écrire à un auteur pour lui demander s’il a été cité à mauvais escient, ce que font certains créationnistophobes, aussi surprenant que cela puisse paraître. Pour démontrer l’existence d’une citation erronée, il suffit de comparer celle-ci avec l’original.

L’exemple le plus fréquemment cité de créationnistes « citant de manière erronée » un évolutionniste passionné réside dans leur traitement du modèle d’équilibre ponctué de Gould. Scientific American dit :

Quiconque connaît les travaux du paléontologue Stephen Jay Gould de l’Université Harvard sait qu’en plus d’être le co-auteur du modèle d’équilibre ponctué, Gould était l’un des défenseurs et des formulateurs les plus éloquents de la théorie de l’évolution. (L’équilibre ponctué explique les tendances présentes dans le registre fossile en suggérant que la plupart des changements évolutifs se produisent dans des intervalles géologiquement brefs – qui peuvent néanmoins représenter des centaines de générations). Néanmoins, les créationnistes se plaisent à disséquer des phrases de la prose volumineuse de Gould pour le faire paraître comme s’il avait douté de l’évolution… [SA 81]

Les créationnistes n’en font rien. Au contraire, ils indiquent avec la clarté de l’eau de roche que Gould était un évolutionniste convaincu, mais qu’il critiquait de nombreux aspects de la théorie néo-darwinienne. Citer Gould relève de la stratégie parfaitement honorable consistant à utiliser un témoin hostile.17

Cependant, Scientific American continue à déformer les affirmations des créationnistes :

… et ils présentent l’équilibre ponctué comme s’il permettait à de nouvelles espèces de se matérialiser du jour au lendemain ou à des oiseaux de naître d’œufs de reptiles. [SA 81]

Primo, la plupart des créationnistes présentent comme il se doit les idées de Gould, et celles-ci ne constituent pas la propriété exclusive des évolutionnistes. Secundo, même de nombreux évolutionnistes pensent que Gould est en grande partie lui-même à blâmer à cause de ses commentaires peu judicieux (d’un point de vue évolutionniste). Par exemple, Richard Goldschmidt était notoire pour avoir fait la promotion de la théorie du « monstre prometteur » qui, dans les faits, ressemblait beaucoup à l’éclosion d’un oiseau à partir d’un œuf de reptile. Gould a écrit un article intitulé « The Return of Hopeful Monsters » (« Le retour des monstres prometteurs » – NdT), qui dit ceci :

Je prédis, cependant, qu’au cours de la prochaine décennie, Goldschmidt sera largement réhabilité dans le monde de la biologie de l’évolution.18

S’il existe une citation « hors contexte » dans un livre ou un article écrit par moi ou par mes collègues, nous aimerions le savoir, car nous n’avons pas pour but d’induire les gens en erreur. Dans les cas très rares où de telles choses ont eu lieu dans notre littérature au fil des ans, nous les avons volontiers corrigées. Scientific American termine cette discussion sur ce type d’« inepties créationnistes » par une autre affirmation fracassante, mais sans substance.

Lorsque vous êtes confronté à une citation d’une autorité scientifique qui semble remettre en question la théorie de l’évolution, insistez pour voir la déclaration dans son contexte. Presque systématiquement, l’attaque contre la théorie de l’évolution s’avérera illusoire. [SA 81]

En réalité, l’expérience indique que lorsque l’on est confronté à une accusation contre la création ou les créationnistes de la part de n’importe quelle « autorité » scientifique, on devrait insister pour voir la documentation. Presque systématiquement, l’attaque contre la création s’avère illusoire.

Le lancer d’éléphant

Il existe une tactique de débat connue sous le nom de « lancer d’éléphant » [« elephant hurling » en anglais – NdT]. Cela se produit lorsque le critique balance des arguments sommaires sur des questions complexes pour donner l’impression de disposer de preuves de poids, mais avec une présomption tacite de la véracité d’un vaste ensemble d’idées sous-jacentes, et sans tenir compte des données opposées, le plus souvent parce qu’il a accepté sans esprit critique les arguments de son propre camp. Mais nous devrions mettre au défi les éléphantoboles de donner des détails et de remettre en question les hypothèses sous-jacentes.

Dans « 15 réponses aux inepties créationnistes », John Rennie ouvre le bal avec un exemple classique de lancer d’éléphant.

Lorsque Charles Darwin a introduit la théorie de l’évolution par la sélection naturelle il y a 143 ans, les scientifiques de l’époque se sont disputés âprement à ce sujet, mais la masse de preuves provenant de la paléontologie, de la génétique, de la zoologie, de la biologie moléculaire et d’autres domaines a progressivement établi la véracité de l’évolution au-delà de tout doute raisonnable. Aujourd’hui, cette bataille a été gagnée partout – sauf dans l’imagination du public. [SA 78]

Il est vrai que Darwin a fait face à une intense opposition lorsqu’il a présenté la théorie de l’évolution. Mais sa principale opposition provenait des scientifiques19 et une grande partie de son soutien d’ecclésiastiques adeptes du compromis, comme le révérend Charles Kingsley, qui l’a appliquée aux humains pour affirmer que les Afro-Américains et les Aborigènes d’Australie n’avaient pas assez évolué pour comprendre l’Évangile.20

Pour être honnête, je pense que Scientific American sous-estime l’emprise de la théorie de l’évolution sur « l’imagination du public ». Alors que beaucoup d’Américains disent croire à la création et rejeter la théorie de l’évolution, beaucoup semblent hélas « évolutionnisés » dans leur pensée. En témoigne l’idée répandue que leur foi personnelle ne doit pas influencer leur vie publique. Il est regrettable d’entendre des chrétiens professants dire qu’ils ne laisseront pas leur foi influencer leur politique publique, par exemple : « Je suis personnellement opposé à l’avortement, mais je n’imposerai pas ma foi à la femme enceinte qui doit avoir le droit de choisir », alors que le bébé à naître n’a pas le « choix ». Cependant, les athées se font un plaisir de laisser leur propre foi influencer leur politique publique et d’imposer leur point de vue aux gens – nous entendons rarement : « Je suis personnellement en faveur de l’avortement, mais je n’imposerai pas mon point de vue à l’innocent bébé à naître. »21

Pour cette raison, le focus premier des ministères d’apologétique chrétienne comme Creation Ministries International ne repose pas sur la théorie de l’évolution en tant que telle, ce qui en soi ne changera pas grand-chose aux vies et aux opinions de chacun, mais plutôt sur l’élaboration d’une vision du monde chrétienne biblique cohérente. Réfuter la théorie de l’évolution (et des millions d’années) en représente un corollaire.22

Le « lancer d’éléphant » de Scientific American continue avec une resucée des attaques ad hominem courantes envers l’intelligence des créationnistes et la menace imaginaire qu’ils représenteraient pour les progrès de la « science moderne » (ce que la théorie de l’évolution prétend être) :

Fait embarrassant, au XXIe siècle, dans la nation la plus avancée sur le plan scientifique que le monde ait jamais connue, les créationnistes peuvent encore persuader les politiciens, les juges et les citoyens ordinaires que la théorie de l’évolution serait une chimère boiteuse et mal étayée. Ils font pression pour que des idées créationnistes telles que le « dessein intelligent » soient enseignées comme alternatives à la théorie de l’évolution dans les classes de sciences. [SA 78]

Peut-être les États-Unis sont-ils « la nation la plus avancée sur le plan scientifique que le monde ait jamais connue » précisément parce qu’il s’agit de la société la plus basée sur la Bible que le monde ait jamais connue ! Et cela inclut la croyance en l’histoire biblique de la Création, de la Chute et du Déluge.23

Encore une fois, CMI n’est pas un groupe de pression, et nous nous opposons à toute législation visant à contraindre l’enseignement de la création. Mais il n’y a rien de mal à octroyer une protection juridique aux enseignants qui veulent présenter des arguments scientifiques contre la vache sacrée de la théorie de l’évolution. Toutefois, l’éventualité atterre Scientific American et l’intelligentsia :

Au moment où cet article est mis sous presse, le Conseil de l’éducation de l’Ohio débat de l’opportunité d’imposer un tel changement. Certains anti-évolutionnistes, comme Philip E. Johnson, professeur de droit à l’Université de Californie à Berkeley et auteur de « Darwin on Trial » [« Darwin au tribunal » – NdT], admettent qu’ils veulent que la théorie du dessein intelligent serve de « coin » pour rouvrir les classes de sciences aux discussions sur Dieu. [SA 78]

Quelle horreur ! Discuter de Dieu en classe ? Selon ce « raisonnement », John Rennie devrait fustiger Rufus Porter, qui croyait en la création biblique et qui a fondé sa propre revue, Scientific American, dans un but similaire !

Rennie reconnaît la difficulté de répondre aux créationnistes en classe, mais il dénigre leur intégrité :

Les enseignants assaillis et d’autres personnes pourraient de plus en plus se retrouver dans l’obligation de défendre la théorie de l’évolution et de réfuter le créationnisme. Les arguments que les créationnistes utilisent sont typiquement spécieux et basés sur des incompréhensions (ou des mensonges) sur la théorie de l’évolution, mais le nombre et la diversité des objections peuvent mettre les personnes bien informées elles-mêmes sur la sellette. [SA 78]

Se pourrait-il que les personnes « bien informées » trouvent les arguments créationnistes convaincants parce qu’elles en reconnaissent la validité ? Et la plupart des vrais scientifiques que Scientific American qualifierait de « bien informés » n’ont en fait aucune utilité de la théorie de l’évolution dans leur travail !

Pourtant, Rennie croit son devoir de faire tout son possible pour soutenir la cause des évolutionnistes en difficulté avec son article sur les « inepties créationnistes ».

Pour aider à y répondre, la liste suivante réfute certains des arguments « scientifiques » les plus courants soulevés contre la théorie de l’évolution. Elle renvoie également les lecteurs à d’autres sources d’information et explique pourquoi la science de la création n’a pas sa place dans les salles de classe. [SA 79]

En rassemblant au meilleur endroit la meilleure « science » dont disposent les évolutionnistes pour « réfuter » la création, Scientific American nous a en fait rendu un fier service à tous. Les chapitres restants de ce livre démontreront, en détail, à quel point les « meilleurs » arguments s’avèrent faibles, ils renforceront la foi des croyants et engageront les non-croyants à reconsidérer leurs idées reçues sur la validité de la propagande évolutionniste.


Note sur les citations : Les citations de l’article de John Rennie dans Scientific American seront marquées « SA », suivi du numéro de page. Les citations et autres mentions de la série télévisée « Evolution » de PBS-TV porteront la mention « PBS », suivie du numéro de l’épisode ; par exemple, « PBS 6 » fait référence à l’épisode 6. Revenir à l’article.

En téléchargeant ce matériel, vous acceptez les conditions suivantes en ce qui concerne l’utilisation du matériel demandé : CMI vous accorde une licence non-exclusive et non-transférable pour imprimer ou télécharger une (1) copie de l’œuvre protégée par des droits d’auteurs. L’œuvre protégée par des droits d’auteurs ne sera utilisée qu’à des fins non-commerciales et personnelles. Vous n’êtes pas autorisé à préparer, manufacturer, copier, utiliser, promouvoir, distribuer ou vendre une œuvre dérivée de l’œuvre soumise à droits d’auteurs sans l’approbation expresse de Creation Ministries International Ltd. L’approbation doit être expresse et écrite, et l’absence de réponse n’est pas réputée approbation. Tous droits de l’œuvre protégée par des droits d’auteur qui ne vous sont pas concédés spécifiquement sont réservés par CMI. Tous ces droits réservés peuvent être exercés par CMI. Le présent Accord, et toutes ses interprétations, seront réputés conformes avec la loi de l’état du Queensland, Australie. Tout litige découlant de cet accord sera résolu en accord avec la loi du Queensland et les tribunaux du Queensland seront réputés être ceux qui ont compétence et lieu de réunion.
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Références et notes

  1. Batten, D., « “Ce n’est pas de la science » (« ‘It’s not science ») 28 février 2002. Revenir au texte.
  2. Lewontin, R., « Billions and billions of demons », New York Review, 9 janvier 1997, p. 31 ; « Amazing admission ». Revenir au texte.
  3. Gould, S.J., « Natural History » 103(2):14, 1994. Revenir au texte.
  4. Hull, D., « The effect of essentialism on taxonomy—two thousand years of stasis (II) », British Journal for the Philosophy of Science 16(61):1–18, 1965. Revenir au texte.
  5. Todd, S.C., correspondance avec Nature 410(6752):423, 30 septembre 1999 ; « A designer is unscientific—even if all the evidence supports one! » 25 février 2006. Revenir au texte.
  6. Kerkut, G.A., « Implications of Evolution » Pergamon, Oxford, Royaume-Uni, 1960, p. 157. Revenir au texte.
  7. Cf. Wieland, C., « Coléoptères gaffeurs » (« Beetle bloopers »), Creation 19(3):30, juin–août 1997 ; Ham, K., « Is there really a God? How would you answer? » Creation 20(3):32–34, juin–août 1998 ; Grigg, R., « L’information : un argument scientifique moderne de la notion de conception » (« Information: a modern scientific design argument »), Creation 22(2):50–53, mars–mai 2000. Revenir au texte.
  8. Voir aussi Thaxton, C.B., Bradley, W.L. et Olsen, R.L., « The Mystery of Life’s Origin » Philosophical Library Inc., New York, district de New York, 1984 ; Q&A: Origin. Revenir au texte.
  9. discuss.washingtonpost.com/wp-srv/zforum/01/evolution2_092601.htm, dernier téléchargement le 1er septembre 2002. Revenir au texte.
  10. Scott, E., « Dealing with Anti-evolutionism », Reports of the National Center for Science Education 17(4):24–28, 1997 ; citation en p. 26, italiques dans l’original. Revenir au texte.
  11. Ham, K., « Creation: ‘Where’s the proof?’ » Creation 22(1):39–42, décembre 1999–février 2000. Revenir au texte.
  12. Les allégations erronées d’existence de formes transitionnelles entre les singes et les humains feront l’objet du Chapitre 12Revenir au texte.
  13. Barnett, A., « The second coming. Did life evolve on Earth more than once? » New Scientist 157(2121):19, 1998. Revenir au texte.
  14. Cf. Sujets : La Bible. Revenir au texte.
  15. Sarfati, J.D., « Loving God with all your mind: logic and creation, Journal of Creation 12(2):142–151, 1998. Revenir au texte.
  16. Des exemples s’en trouvent répertoriés en D. Buckna, « Do creationists publish in notable refereed journals? » Revenir au texte.
  17. Cf. Don Batten, « Gould grumbles about creationist ‘hijacking’ » Journal of Creation 16(2):22–24, 2002 ; Leading evolutionist, Stephen Jay Gould, dies. Revenir au texte.
  18. Gould, S.J., « The Return of Hopeful Monsters », Natural History 86(6):22–30, 1977. Revenir au texte.
  19. Cf. Foard, J., « Holy war? Who really opposed Darwin? » Creation 21(4):26–27, septembre–novembre 1999. Revenir au texte.
  20. Cf. Grigg, R., « Darwin’s quisling (Charles Kingsley) », Creation 22(1):50–51, décembre 1999–février 2000. Revenir au texte.
  21. L’erreur connexe selon laquelle « on ne peut/doit pas réglementer la moralité » a trouvé réfutation dans de nombreux articles, dont Michael Bauman, « Dispelling False Notions of the First Amendment: The Falsity, Futility, Folly of Separating Morality from Law », www.equip.org/articles/law-and-morality, Christian Research Institute. Revenir au texte.
  22. Wieland, C., « CMI’s views on the Intelligent Design Movement », 30 août 2002. Revenir au texte.
  23. Cf. Creationist contributions to science. Revenir au texte.