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Table des matières

Unité 1

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Chapitre 1Ar­gu­ment : Le créa­tion­nisme est de la religion, pas de la science


Chapitre 2Ar­gu­ment : théorie de l’évolution et foi chrétienne sont compatibles


Chapitre 3Argument : La théorie de l’évolution est de la vraie science, et pas « juste une théorie »


Unité 2

Chapitre 4Argument : La sélection naturelle mène à la spéciation


Chapitre 5Argument : Certaines mutations sont bénéfiques


Chapitre 6Argument : La conception commune indique un ancêtre commun


Chapitre 7Argument : La « conception défectueuse » constitue un vestige de l’évolution


Chapitre 8Argument : Le registre fossile soutient la théorie de l’évolution


Unité 3

Chapitre 9Argument : Probabilité de l’évolution


Chapitre 10Argument : La « complexité irréductible »


Chapitre 11Argument : L’évolution du sexe


Chapitre 12Argument : L’évolution de l’humanité


Annexe 1Arguments courants en faveur de la théorie de l’évolution qui ont été rejetés


Annexe 2Arguments courants en faveur de la création à ne pas utiliser

« L’Évolution réfutée II » : chapitre 6

La suite de « L’Évolution réfutée » infirme les derniers arguments en faveur de la théorie de l’évolution (tels que présentés par PBS et Scientific American).

par , avec Michael Matthews
Traduit par Narindra Ramanankasaina

Argument : « La conception commune indique un ancêtre commun »

Les évolutionnistes disent : « Des études ont révélé d’étonnantes similitudes dans l’ADN et les systèmes biologiques, preuve solide que la vie sur Terre a un ancêtre commun. »

Publié pour la première fois dans « Refuting Evolution 2 », chapitre 6.

Structures communes = ancêtres communs ?

Dans la plupart des arguments en faveur de la théorie de l’évolution, l’orateur part du principe que des caractéristiques physiques communes, telles que les cinq doigts des singes et des humains, indiquent un ancêtre commun dans un passé lointain. Darwin a raillé l’idée (proposée par Richard Owen dans la théâtralisation de sa rencontre avec Darwin sur PBS) selon laquelle les structures communes (homologies) provenaient d’un créateur commun plutôt que d’un ancêtre commun.

Mais l’explication du Concepteur commun s’avère bien plus logique au regard des découvertes des généticiens modernes, qui ont constaté à quel point, derrière de nombreuses similitudes apparentes dans les structures anatomiques observées par Darwin, le schéma génétique peut présenter de différences. Les gènes sont hérités, pas les structures en tant que telles. On pourrait donc s’attendre à ce que les similitudes, si elles résultent d’une ascendance évolutive commune, découlent d’un programme génétique commun (ce qui n’est pas forcément le cas pour la conception commune). Mais dans de nombreux cas, rien de tel ne se présente. Prenons l’exemple des cinq doigts de la grenouille et de l’homme : l’embryon humain développe une protubérance à l’extrémité du membre, puis la matière entre les doigts se dissout ; chez la grenouille, les doigts poussent vers l’extérieur à partir de bourgeons (voir le diagramme ci-dessous). Cela va à l’encontre extrême de l’explication évolutionniste de la similitude par l’« ascendance commune. »

L’émission de PBS et d’autres propagandistes évolutionnistes prétendent que le code génétique, universel, prouve l’existence d’un ancêtre commun. Mais c’est faux : il existe des exceptions, dont certaines connues depuis les années 1970, non seulement dans le séquençage de l’ADN mitochondrial, mais aussi dans celui de l’ADN nucléaire. Citons l’exemple de la paramécie, dont quelques-uns des 64 codons codent pour des acides aminés différents. Et l’on continue d’en découvrir d’autres exemples.1 Le Discovery Institute a signalé cette erreur factuelle évidente dans le programme de PBS.2 En outre, certains organismes codent pour un ou deux acides aminés supplémentaires en plus des vingt types principaux.3 

La réaction de la porte-parole de PBS, Eugenie Scott, a illustré à quel point l’establishment évolutionniste se soucie davantage de la promotion de l’évolution que de l’exactitude scientifique. Au lieu d’admettre l’erreur de l’émission de PBS, elle a attaqué les messagers, citant des déclarations qualifant leur affirmation (correcte !) de « si bizarre qu’elle dépasse presque l’entendement. » Puis elle a même concédé de façon implicite la véracité de l’affirmation en citant cette explication : « Ces exceptions, cependant, sont connues pour avoir dérivé d’organismes qui avaient le code standard. »

Développement des doigts chez l’homme et la grenouille

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À gauche : chez l’homme, la mort cellulaire programmée (apoptose) divise la protubérance en cinq régions qui se transforment ensuite en doigts et en orteils. [D’après T. W. Sadler, éd., « Langman’s Medical Embryology », 7e édition (Baltimore, Maryland : Williams and Wilkins, 1995), pp. 154-157].
À droite : chez les grenouilles, les doigts poussent vers l’extérieur à partir de bourgeons au fur et à mesure que les cellules se divisent. [D’après M. J. Tyler, « Australian Frogs: A Natural History » (Sydney, Australie : Reed New Holland, 1999), p. 80].

Pour paraphraser : « C’était une erreur de souligner qu’il y a vraiment des exceptions, même si c’est exact ; et c’était une bonne chose pour PBS d’insinuer une non-vérité parce que nous pouvons expliquer pourquoi ce n’est pas toujours vrai. »

Mais supposer que la vérité du darwinisme serve de « preuve » à leur explication, c’est le serpent qui se mord la queue. Il n’existe aucune preuve expérimentale, puisque nous ne disposons pas du code ADN de ces prétendus ancêtres. Il y a aussi le problème théorique que si nous changeons le code, les mauvaises protéines se trouveront fabriquées et l’organisme mourra – donc, une fois un code établi, nous sommes bloqués avec. Le Discovery Institute a lui aussi démontré l’illogisme de l’affirmation de Scott.4 Certes, la majeure partie du code est universelle, mais cela s’explique le mieux par une conception commune. Parmi les millions de codes génétiques possibles, le nôtre, ou quelque chose d’approchant, protège de manière optimale contre les erreurs.5 Mais les exceptions contrecarrent les explications évolutionnistes.

Les comparaisons d’ADN, sujettes à interprétation

Scientific American reprend l’argument commun selon lequel les comparaisons d’ADN aident les scientifiques à reconstituer l’évolution des organismes :

La macroévolution étudie la façon dont les groupes taxonomiques de niveau supérieur à l’espèce changent. Ses preuves s’appuient fréquemment sur le registre fossile et les comparaisons d’ADN pour reconstruire la façon dont les différents organismes peuvent être liés. [SA 80]

Les comparaisons d’ADN ne forment qu’un sous-ensemble de l’argument de l’homologie, qui a tout autant de sens dans un cadre biblique. Une autre interprétation qui prend en compte les mêmes données consiste en un Concepteur commun. Un architecte utilise couramment le même matériau de construction pour différents bâtiments, et un constructeur automobile se sert souvent des mêmes pièces pour différentes voitures. Nous ne devrions donc pas nous étonner si le Concepteur de la vie a utilisé la même biochimie et les mêmes structures chez un grand nombre de créatures différentes. À l’inverse, si tous les organismes vivants différaient totalement les uns des autres, on pourrait croire qu’il y a eu plusieurs concepteurs au lieu d’un seul.

L’ADN codant les structures et les molécules biochimiques, nous devrions nous attendre à ce que les créatures les plus semblables aient l’ADN le plus semblable. Les singes et les humains étant des mammifères de forme similaire, ils ont un ADN analogue. Nous sommes en droit de nous attendre à ce que l’homme ait plus de similitudes d’ADN avec un autre mammifère comme le porc qu’avec un reptile comme le serpent à sonnette. Et c’est le cas. L’homme n’a pas grand-chose à voir avec la la levure, mais ils ont certains points biochimiques en commun, de sorte que nous pouvons nous attendre à ce que l’ADN humain diffère davantage de celui de la levure que du singe.

Il n’y a donc pas besoin d’expliquer le schéma général des similitudes par une ascendance commune (évolution). En outre, il existe des anomalies déconcertantes pour une explication évolutionniste, c’est-à-dire des similitudes entre des organismes que les évolutionnistes ne croient pas apparentés de façon étroite. Par exemple, l’hémoglobine, la molécule complexe qui transporte l’oxygène dans le sang et lui donne sa couleur rouge, est présente chez les vertébrés. Mais on la trouve aussi chez certains vers de terre, étoiles de mer, crustacés, mollusques et même chez certaines bactéries. Une protéine réceptrice d’antigène présente la même structure inhabituelle à chaîne unique chez les chameaux et les requins nourrices, mais cela ne peut s’expliquer par un ancêtre commun aux requins et aux chameaux.6 Et il existe de nombreux autres exemples de similitudes qui ne peuvent s’expliquer par l’évolution.

L’« horloge moléculaire » démystifiée

Scientific American répète le bobard courant qui veut que l’ADN nous donne une « horloge moléculaire » qui nous raconterait l’histoire de l’évolution de l’ADN depuis la forme de vie la plus simple jusqu’à l’homme :

Néanmoins, les évolutionnistes peuvent citer d’autres éléments de preuve issus de la biologie moléculaire. Tous les organismes partagent la plupart des mêmes gènes, mais comme le prévoit la théorie de l’évolution, les structures de ces gènes et de leurs produits divergent d’une espèce à l’autre, en fonction de leurs relations évolutives. Les généticiens parlent d’une « horloge moléculaire » qui enregistre le passage du temps. Ces données moléculaires démontrent également comment certains organismes sont transitoires au sein de l’évolution. [SA 83]

En fait, l’horloge moléculaire pose de nombreux problèmes à l’évolutionniste. Non seulement il y a les anomalies et les arguments du Concepteur commun que j’ai mentionnés plus haut, mais ils soutiennent en fait la création de types distincts au sein de groupes ordonnés, et non une évolution continue, comme l’a souligné le Pr Michael Denton, microbiologiste non créationniste, dans Evolution: A Theory in Crisis. Par exemple, si l’on compare la séquence d’acides aminés du cytochrome C d’une bactérie (un procaryote) avec celle d’eucaryotes aussi divers que la levure, le blé, le bombyx du mûrier, le pigeon et le cheval, toutes ces espèces présentent pratiquement le même pourcentage de différence avec la bactérie (64-69 %). Il n’y a pas de cytochrome intermédiaire entre les procaryotes et les eucaryotes, et rien n’indique qu’un organisme « supérieur » comme le cheval ait divergé davantage qu’un organisme « inférieur » comme la levure.

Le même type de schéma apparaît lorsque l’on compare le cytochrome C du bombyx du mûrier, un invertébré, avec celui de vertébrés comme la lamproie, la carpe, la tortue, le pigeon et le cheval. Tous présentent la même divergence par rapport au bombyx (27-30 %). Encore une fois, si l’on compare les globines d’une lamproie (un cyclostome « primitif » ou poisson sans mâchoire) à celles d’une carpe, d’une grenouille, d’un poulet, d’un kangourou et d’un être humain, elles sont toutes à peu près équidistantes (73-81 %). La comparaison des cytochromes C entre une carpe et un crapaud-buffle, une tortue, un poulet, un lapin et un cheval donne une différence constante de 13 à 14 %. Il n’y a aucune trace d’une série transitoire cyclostome → poisson → amphibien → reptile → mammifère ou oiseau.

Un autre problème pour les évolutionnistes consiste à savoir comment l’horloge moléculaire a pu fonctionner de manière aussi régulière pour une protéine donnée chez un si grand nombre d’organismes différents (en dépit de certaines anomalies évoquées plus haut, qui posent encore plus de problèmes). Pour que cela fonctionne, il doit y avoir un taux de mutation constant par unité de temps dans la plupart des types d’organismes. Or, les observations révèlent l’existence d’un taux de mutation constant par génération, qui devrait donc s’avérer beaucoup plus rapide pour les organismes ayant un temps de génération court, comme les bactéries, et bien plus lent pour les éléphants. Chez les insectes, les temps de génération vont de quelques semaines chez les mouches à plusieurs années chez les cigales, et pourtant rien ne prouve que les mouches soient plus divergentes que les cigales. Les faits vont donc à l’encontre de la théorie selon laquelle les modèles observés découlent de mutations accumulées au fil du temps, au fur et à mesure de l’évolution de la vie.

Références et notes

  1. National Institutes of Health, ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Utils/wprintgc.cgi, 29 août 2002. Revenir au texte.
  2. Communiqué de presse du 10 septembre 2001, « PBS Charged with ‘False Claim’ on ‘Universal Genetic Code,’ », www.reviewevolution.com/press/pressRelease_FalseClaim.php. Revenir au texte.
  3. Certaines archées et eubactéries codent pour les 21e ou 22e acides aminés, la sélénocystéine et la pyrrolysine : cf. J. F. Atkins et R. Gesteland., « The 22nd Amino Acid », Science 296(5572):1409–10, 24 mai 2002 ; commentaire sur les documents techniques en pp. 1459–1462 et 1462–1466.. Revenir au texte.
  4. 20 septembre 2001, communiqué de presse, « Offscreen, ‘Evolution’ Spokesperson Tries to Tar Scientific Critics Who Are Ignored », www.reviewevolution.com/press/pressRelease_ScientistsTar.php. Revenir au texte.
  5. J. Knight, « Top Translator », New Scientist 158(2130):15, 18 avril 1998. La sélection naturelle ne peut expliquer cette optimalité du code, puisqu’il n’existe aucun moyen de remplacer le premier code fonctionnel par un « meilleur » sans détruire la fonctionnalité.. Revenir au texte.
  6. Proceedings of the National Academy of Sciences 95:11,804; in New Scientist 160(2154):23, 3 octobre 1998. Revenir au texte.

 

Note sur les citations : Les citations de l’article de John Rennie dans Scientific American seront marquées « SA », suivi du numéro de page. Les citations et autres mentions de la série télévisée « Evolution » de PBS-TV porteront la mention « PBS », suivie du numéro de l’épisode ; par exemple, « PBS 6   fait référence à l’épisode 6. Revenir à l’article.


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